Avent 2015 – Jour 9

« Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. »

À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu. » (Luc 5, 24-25)

> D’accord ! Dieu a le pouvoir de pardonner le péché !

Et souvent, plutôt que de se réjouir de cette liberté que Dieu nous offre, on s’enferme dans une cage dorée faite de peur et de morale…

Et si, pour marcher vers Noël, nous laissions cette liberté couler en nous et nous « déparalyser » le cœur ?

Avent 2015 – Jour 8

L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée, son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias en Abilène, les grands prêtres étant Hanne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, le fils de Zacharie. (Lc3, 1-2)

> Loin des feux de l’actualité politique, du show-business, des mondanités et des célébrités, Dieu nous parle dans le désert… En ce début d’Avent, sachons faire de la place autour de nous et en nous, pour que nous puissions recevoir la Bonne Nouvelle que Dieu nous adresse ! Sachons prendre un moment de recueillement, de lecture, de silence, de méditation, de prière, de balade dans la nature, de rien… Alors que le monde se tend, se stresse, s’agite, sachons nous faire silence et repos : Dieu guette notre désert pour y venir chuchoter.

Avent 2015 – Jour 7

Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité (Mt 10,1).

> Comme les apôtres, et aujourd’hui leurs successeurs, voudrons-nous répondre à l’appel permanent du Christ qui s’adresse à chacun d’entre nous ? Pour contribuer à guérir les maux de notre temps : égoïsme, mal-être, indifférence, peur, violence. Prions en ce jour pour tous ceux que le Christ a appelé à sa suite et qui ont tout quitté comme Simon appelé Pierre pour guérir notre humanité blessée.

Avent 2015 – Jour 6

Tandis que Jésus s’en allait, deux aveugles le suivirent, en criant : « Prends pitié de nous, fils de David ! » (…) Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se passe pour vous selon votre foi ! » (Mt 9,27 et 29)

> Suivre Jésus, à l’aveugle. Suivre Jésus en étant sûrs qu’il nous guérira de nos cécités ! Quelle folie ? Non, quelle foi ! Et c’est précisément la foi que Dieu a donnée à chacun–e d’entre nous qui illumine nos cœurs. Car la foi est lumière et paix de Dieu. Si nous acceptons de la laisser grandir en nous, elle brillera non seulement pour nous mais aussi pour les autres. Notre prière la conservera allumée au plus froid de nos nuits.

Avent 2015 – Jour 5

« Il ne suffit pas de me dire : “Seigneur, Seigneur !” pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. (Mt 7,21)

> Avez vous remarqué que le Christ commence par affirmer que s’adresser à lui seul en lui disant Seigneur ne suffit pas ? Car cette reconnaissance verbale est vide si elle n’est pas accompagnée par une action pratique : faire la volonté du Père.

Ainsi il nous appartient de conjuguer nos propos et nos actions. Autrement dit notre faire devrait être la traduction de notre je crois.

Réfléchissons dès lors dans quelle mesure croyons-nous pouvoir faire ce que nous confessons croire lorsqu’il s’agit d’aimer son prochain?

Avent 2015 – Jour 4

Des gens en grande foule vinrent à lui, ayant avec eux des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets et bien d’autres encore. Ils les déposèrent à ses pieds et il les guérit. (Mt 15, 30)

> Les boiteux, les aveugles et les muets ont besoin d’être déposés par la foule aux pieds de Jésus. Est-ce par manque de désir de se jeter eux-mêmes à ses pieds ou simplement parce qu’ils n’en ont pas la force ?

Nous aussi, estropiés abîmés par des quotidiens difficiles, nous avons souvent besoin que d’autres nous déposent, dans la prière, aux pieds de Jésus. Et nous aujourd’hui ? Qui déposons-nous aux pieds de celui qui guérit ?

Avent 2015 – Jour 3

« A l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint » (Luc 10,21)

> Jésus nous invite à la joie. Certes, nous ne créons pas le bonheur sur commande. Mais qu’est-ce que la joie ? J’aime bien cette définition : la joie est la capacité de s’émerveiller. N’aurais-je pas, en ce jour, l’occasion de regarder différemment, avec bienveillance, une situation, une réalité ? Alors même si nous nous sentons tristes, la joie peut entrer en nous.

Avent 2015 – Jour 2

Comme il marchait le long de la mer de Galilée, Jésus vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André (…). Il leur dit ; « Venez à ma suite ». (Mt 4,18a.19)

> Sommes-nous prêts comme Pierre et Simon à entendre l’appel du Seigneur ? Sommes-nous d’accord de nous laisser déranger dans notre quotidien ?

Le temps de l’Avent, c’est un temps particulier que l’on met de côté pour nous préparer à la rencontre avec le Seigneur. Le Seigneur n’est pas contenté de venir une fois pour toutes il y a deux mille ans, il ne cesse de venir à notre rencontre. Comme Il est venu appeler Pierre et André un matin de pêche, il nous rejoint dans notre quotidien, dans notre vie la plus ordinaire, là où nous vivons et pas seulement dans les moments de ferveur religieuse. A nous donc de le guetter, d’être en éveil pour le repérer ; mais cette venue, comme toute venue, change notre vie. Et si cette année j’étais prêt, comme Pierre et André à quitter ma routine pour me mettre résolument à la suite du Christ, cela voudrait dire quoi concrètement ?

Avent 2015 – Jour 1

« Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. » (Lc 21,26)

> Que penser de cette réaction humaine ? Spontanément, on croit immuable l’immense ballet des astres (et de même, bien d’autres réalités ou forces apparemment irrésistibles ou évidentes). Faut-il avoir peur de la fin de ce monde que l’on croyait intangible – donc perpétuel voire « divin » ? L’homme mortel découvre, effrayé, que ce qui, dans ce monde, semblait le dominer aura sans doute aussi un terme. « N’ayez pas peur ! » lit-on dans plusieurs pages de la Bible. La Bonne Nouvelle promet l’opposé de l’évidence : c’est l’homme qui survivra aux « puissances des cieux ».
Les chrétiens qui dans leurs prières demandent au Père « que ton règne vienne » sont-ils conscients de ce qu’ils font ? Prier pour qu’advienne sa royauté, c’est accepter qu’alors « les hommes mourront de peur ». L’enjeu essentiel n’est pourtant pas ce monde, mais nous mêmes, pris dans le jugement et la miséricorde de Dieu.

Le premier Avent, celui de la naissace de l’Enfant de Bethléem, n’aura fait « mourir de peur » qu’un homme : Hérode, alerté par les mages puis déchaîné dans sa vaine cruauté. A peine quelque-uns avaient remarqué et compris le signe céleste. Mais déjà alors avait été dérangée, par l’Étoile, la stricte régularité des luminaires qui dans le ciel marquent les cycles du temps.

Au terme de notre Avent symbolique, année après année, la lumière de Noël n’est pas que la flamme de quelques bougies ou le re-départ de jours toujours plus longs : c’est la promesse, entamée, d’une lumière éternelle, sans commune mesure avec celle des « puissances célestes ». L’Avent ultime, hors du temps : l’Emmanuel « Dieu-avec-nous » et enfin « nous-avec-Dieu ».

34e dimanche – B – Christ-Roi

« Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? « Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix.  » » – Jn 18, 37

> Au moment de sa Passion, et jamais avant dans l’évangile, Jésus affirme sa royauté. C’est une royauté qui n’est pas de ce monde, mais qui est venue d’ailleurs. Cet ailleurs, c’est Dieu, le Père, qui a envoyé Jésus dans le monde. Pleinement humain (« je suis né »), Jésus manifeste la venue de Dieu dans le monde. Pour une seule raison : rendre témoignage à la vérité, c’est-à-dire à ce qui est fiable, digne de confiance, en définitive, à Dieu.

Parfois, il faut descendre très bas en soi, là où la lumière ne passe plus, dans les profondeurs de nos tristesses, de nos échecs et de nos souffrances pour y trouver Dieu contre toute attente et découvrir que nous sommes inconditionnellement aimés et toujours accompagnés.

Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à une période de notre vie un peu sombre et difficile et de nous souvenir comment nous nous en sommes sortis. Peut-être pourrons-nous superposer le nom de Dieu sur ce qui nous a fait redécouvrir la lumière ? Pourquoi ne pas en parler ensuite à quelqu’un de notre entourage ? Et ainsi, à la suite de Jésus, rendrons-nous témoignage à la vérité et ouvrirons-nous une brèche d’espérance à notre interlocuteur en ces temps troublés…