Avent 2015 – Jour 12

Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. (Mt 11,12)

> Nous emparer par la violence du « Royaume de Dieu qui est justice et paix » (Rm 14,17) ? Oui, car pour ouvrir le chemin du Royaume, comme le Baptiste, il nous faut une réelle violence : celle contre nous-mêmes, et contre la violence qui nous habite, que nous reversons sur les autres. Ce n’est que par cette pratique non-violente de violence sur nous-mêmes que nous pourrons« guider nos pas sur le chemin de la paix » (Lc 1,79).

Avent 2015 – Jour 11

« Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Mt 11,30)

> Comment la difficulté de nos épreuves, le poids de nos limites humaines, la noirceur de notre monde peuvent-ils être faciles à vivre et légers à porter ?

En se faisant homme et en vivant parmi nous, Jésus a porté l’épreuve avec nous, jusqu’à l’extrême. Il nous promet qu’en lui donnant tout ce qui nous pèse, nous serons plus légers. Osons donc tout offrir à Jésus, pendant cet Avent, pour que nos souffrances et nos difficultés portent du fruit, prennent le sens de la Croix qui nous sauve !

Avent 2015 – Jour 10

“À cette parole, elle fut toute bouleversée…“ (Lc 1, 29)

> Chaque jour, nous nous entraînons à guetter les signes du Seigneur… Mais il faut bien l’admettre : quand il vient, le reconnaissons-nous ?

Veillons à purifier notre désir, sans nous soucier de la manière dont il devrait venir nous aimer.

Gardons un cœur simple et disponible aux merveilles que Dieu-Trinité veut réaliser dans nos vies. Alors, nous serons doublement bouleversés : par sa Parole et par notre audace de le suivre par un “oui“ sans réserve ! 

Avent 2015 – Jour 9

« Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. »

À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu. » (Luc 5, 24-25)

> D’accord ! Dieu a le pouvoir de pardonner le péché !

Et souvent, plutôt que de se réjouir de cette liberté que Dieu nous offre, on s’enferme dans une cage dorée faite de peur et de morale…

Et si, pour marcher vers Noël, nous laissions cette liberté couler en nous et nous « déparalyser » le cœur ?

Avent 2015 – Jour 8

L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée, son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias en Abilène, les grands prêtres étant Hanne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, le fils de Zacharie. (Lc3, 1-2)

> Loin des feux de l’actualité politique, du show-business, des mondanités et des célébrités, Dieu nous parle dans le désert… En ce début d’Avent, sachons faire de la place autour de nous et en nous, pour que nous puissions recevoir la Bonne Nouvelle que Dieu nous adresse ! Sachons prendre un moment de recueillement, de lecture, de silence, de méditation, de prière, de balade dans la nature, de rien… Alors que le monde se tend, se stresse, s’agite, sachons nous faire silence et repos : Dieu guette notre désert pour y venir chuchoter.

Avent 2015 – Jour 7

Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité (Mt 10,1).

> Comme les apôtres, et aujourd’hui leurs successeurs, voudrons-nous répondre à l’appel permanent du Christ qui s’adresse à chacun d’entre nous ? Pour contribuer à guérir les maux de notre temps : égoïsme, mal-être, indifférence, peur, violence. Prions en ce jour pour tous ceux que le Christ a appelé à sa suite et qui ont tout quitté comme Simon appelé Pierre pour guérir notre humanité blessée.

Avent 2015 – Jour 6

Tandis que Jésus s’en allait, deux aveugles le suivirent, en criant : « Prends pitié de nous, fils de David ! » (…) Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se passe pour vous selon votre foi ! » (Mt 9,27 et 29)

> Suivre Jésus, à l’aveugle. Suivre Jésus en étant sûrs qu’il nous guérira de nos cécités ! Quelle folie ? Non, quelle foi ! Et c’est précisément la foi que Dieu a donnée à chacun–e d’entre nous qui illumine nos cœurs. Car la foi est lumière et paix de Dieu. Si nous acceptons de la laisser grandir en nous, elle brillera non seulement pour nous mais aussi pour les autres. Notre prière la conservera allumée au plus froid de nos nuits.

Avent 2015 – Jour 5

« Il ne suffit pas de me dire : “Seigneur, Seigneur !” pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. (Mt 7,21)

> Avez vous remarqué que le Christ commence par affirmer que s’adresser à lui seul en lui disant Seigneur ne suffit pas ? Car cette reconnaissance verbale est vide si elle n’est pas accompagnée par une action pratique : faire la volonté du Père.

Ainsi il nous appartient de conjuguer nos propos et nos actions. Autrement dit notre faire devrait être la traduction de notre je crois.

Réfléchissons dès lors dans quelle mesure croyons-nous pouvoir faire ce que nous confessons croire lorsqu’il s’agit d’aimer son prochain?

Avent 2015 – Jour 4

Des gens en grande foule vinrent à lui, ayant avec eux des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets et bien d’autres encore. Ils les déposèrent à ses pieds et il les guérit. (Mt 15, 30)

> Les boiteux, les aveugles et les muets ont besoin d’être déposés par la foule aux pieds de Jésus. Est-ce par manque de désir de se jeter eux-mêmes à ses pieds ou simplement parce qu’ils n’en ont pas la force ?

Nous aussi, estropiés abîmés par des quotidiens difficiles, nous avons souvent besoin que d’autres nous déposent, dans la prière, aux pieds de Jésus. Et nous aujourd’hui ? Qui déposons-nous aux pieds de celui qui guérit ?

Avent 2015 – Jour 3

« A l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint » (Luc 10,21)

> Jésus nous invite à la joie. Certes, nous ne créons pas le bonheur sur commande. Mais qu’est-ce que la joie ? J’aime bien cette définition : la joie est la capacité de s’émerveiller. N’aurais-je pas, en ce jour, l’occasion de regarder différemment, avec bienveillance, une situation, une réalité ? Alors même si nous nous sentons tristes, la joie peut entrer en nous.