30e dimanche du temps ordinaire – A – 25 octobre 2020

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Mt 22,39

…et tu t’aimeras donc comme tu aimes ton prochain !

> Aimer notre prochain, on connaît. Au vu du nombre de sollicitations qui aboutissent dans notre boîte aux lettres, il y a de quoi faire. Mais Jésus nous propose une belle réciprocité que l’on oublie trop souvent : « comme toi-même ». Si je me dénigre, si je passe mon temps à me servir des « quel idiot ! » à chacune de mes erreurs, voilà comment je risque aussi de traiter mon prochain.

> Avant de critiquer notre prochain, dressons la liste de ses qualités. Ça nous passe l’envie de critiquer. Et, la prochaine fois que nous faisons une erreur, avant de nous auto-servir un « quel idiot ! », dressons la liste des qualités et charismes que Dieu a mis en nous. Ça nous passera l’envie de nous dénigrer ! Ainsi nous nous aimerons nous-mêmes pour mieux aimer notre prochain et finalement nous aimer les uns les autres !

15e dimanche du temps ordinaire – C

 » Va et, toi aussi, fais de même » (Luc 10,37)
 
> On oublie souvent qu’en amont de la parabole du bon Samaritain, il y a un lévite à l’esprit retors. Un lévite qui voudrait bien piéger ce Jésus à l’enseignement décoiffant… Pourtant au fur et à mesure de la réponse, il va se faire impliquer dans la réponse à sa première question, puis même en poser une seconde, pris à son propre piège et mis en route dans le défi d’une quête: « Qui est mon prochain? »
 
Avec cette parabole, Jésus met en scène des religieux de son espèce qui passent outre… pour mieux l’amener lui, à faire le pas suivant! Et à la fin, Jésus aurait pu lui dire: « Va et fais comme ce Samaritain ! Tu es un bon lévite, pas de doute là-dessus : 10 sur 10, tu as su citer les deux textes de la Torah qui tracent le chemin de la vie éternelle, ton orthodoxie est sans failles… Mais cela ne suffit pas, lévite, il faut faire, il faut mettre en pratique, il faut oser le premier pas et l’amour du prochain, (le sais-tu ?) l’amour du prochain ne dépend pas de son identité. »
 
Cette conclusion qui se recentre sur le spécialiste de la Loi nous montre comment Jésus se fait le prochain du lévite, puisqu’il déjoue ses intentions de lui tendre un piège en le renvoyant avec douceur à lui-même.
Ce qui aurait pu devenir une argutie de théologiens devient ainsi une leçon de compassion…
 
Merci Seigneur de savoir déjouer les pièges où nous pousse notre pure raison, pour nous ramener à l’essentiel!

Avent 2015 – Jour 5

« Il ne suffit pas de me dire : “Seigneur, Seigneur !” pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. (Mt 7,21)

> Avez vous remarqué que le Christ commence par affirmer que s’adresser à lui seul en lui disant Seigneur ne suffit pas ? Car cette reconnaissance verbale est vide si elle n’est pas accompagnée par une action pratique : faire la volonté du Père.

Ainsi il nous appartient de conjuguer nos propos et nos actions. Autrement dit notre faire devrait être la traduction de notre je crois.

Réfléchissons dès lors dans quelle mesure croyons-nous pouvoir faire ce que nous confessons croire lorsqu’il s’agit d’aimer son prochain?

Avent 2014 – Jour 11

« Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11, 30)

> Rien ne saurait être plus léger qu’un fardeau qui n’en est pas un !  Trouvons-nous cela lourd de passer toute une soirée en compagnie de quelqu’un que nous aimons ? Non. Mais en compagnie de quelqu’un que nous ne supportons pas ? Oui. Un fardeau léger c’est cela, réussir à rendre chaque moment de vie comme un moment en compagnie de personnes que nous apprécions et que nous aimons. L’autre est potentiellement un ami ou une amie car créature de Dieu comme nous.

30e dimanche – A

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » Mt 22, 37-40

1. Aimer Dieu, a priori, nous y travaillons, si nous lisons ça.
2. Aimer notre prochain, nous connaissons, pas toujours facile-facile, mais nous y travaillons aussi.
3. Et le « comme toi-même » alors ? Est-ce que nous évaluons assez la profondeur de l’amour de Dieu pour nous ? Il nous aime et il veut que nous le considérions, que nous nous estimions, que nous nous aimions. Nous en rappellons-nous assez quand nous nous dénigrons, nous morfondons, nous enfermons ? Nous aimer… long chemin et pourtant, c’est par là que tout commence, voilà le seul moyen pour aimer notre prochain à notre tour, le seul moyen pour aimer Dieu de tout notre cœur.

Cette semaine nous sommes invités à prendre (un tout petit peu) la mesure de cet amour de Dieu pour nous, pour qu’il nous aide à voir que nous avons du prix à ses yeux et qu’il nous aime (Is 43,4) et pour en témoigner à ceux qui nous entourent !