Mercredi 25 mars 2020 – Annonciation

« A cette parole, Marie fut toute bouleversée et elle se demandait ce que pouvait signifier cette parole. »

Luc 1,29

> A la première interpellation de l’ange, Marie se laisse surprendre. Si son premier mouvement n’est pas la peur ou la méfiance, c’est parce qu’elle est ouverte à la parole de l’ange. Son cœur est disponible. Déjà, elle pressent que sa vie va changer, et elle reste entièrement à l’écoute, prête à dire son “oui”.

Marie s’est préparée sans se préparer. Elle était prête car sa vie entière est tournée vers le Seigneur dans la simplicité de son quotidien.

Réjouissons-nous de l’accueil réservé par Marie à l’ange Gabriel !

A son école, de quelle façon nous laissons-nous bousculer par les messagers ? Ils sont nombreux même s’ils ne ressemblent pas, de prime abord, à Gabriel… Parvenons-nous à être attentifs au message dont ils sont les porteurs ? Savons-nous envisager un “oui” même lorsque nous ne maîtrisons pas tout à la perfection ?

Que ces temps particuliers nous rendent dociles à l’Esprit à la façon de la Vierge Marie pour bouleverser le monde !

26e dimanche – A

« Je ne veux pas », répondit-il ; ensuite pris de remords, il y alla. (Mt 21, 29)

> Jeunes, nous avions souvent tendances à répondre « non, je ne veux pas » à nos parents dès qu’ils nous demandaient quelque chose. « Essuie la vaisselle, va chercher ceci, donne moi ça, etc !… »

Aujourd’hui encore, nous rechignons régulièrement lorsque quelqu’un nous demande un service. Mais le remords qui nous envahit nous dit que ce n’est bien peu de choses et que ce petit service aidera notre prochain.

Dans l’évangile, celui qui rechigne est celui qui agira selon la volonté du Père au final alors que celui qui dit oui rapidement pour se débarrasser de la question est celui qui oublie ou qui, volontairement, ne rendra pas le service demandé. O combien celui-là donnera de la peine au Père !

Apprenons cette semaine à être sincères dans nos choix. Que notre oui soit oui et notre non soit non. (Ré-)Apprenons également à rendre service ! Car il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. En cet automne, demandons-nous où – cette année – je peux me rendre utile.

Avent 2015 – Jour 10

“À cette parole, elle fut toute bouleversée…“ (Lc 1, 29)

> Chaque jour, nous nous entraînons à guetter les signes du Seigneur… Mais il faut bien l’admettre : quand il vient, le reconnaissons-nous ?

Veillons à purifier notre désir, sans nous soucier de la manière dont il devrait venir nous aimer.

Gardons un cœur simple et disponible aux merveilles que Dieu-Trinité veut réaliser dans nos vies. Alors, nous serons doublement bouleversés : par sa Parole et par notre audace de le suivre par un “oui“ sans réserve ! 

Avent 2014 – Jour 22

« L’ange lui dit alors : sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » (Lc 1,30)

> L’irruption soudaine de Dieu dans la vie de Marie est bouleversante, pour elle et pour nous aussi, en raison des conséquences de ce surgissement. Il y a de quoi être saisi de crainte !

À la mesure de notre vie quotidienne, demandons-nous comment Dieu y surgit-il ? Comment nous surprend-il ? L’inattendu d’une rencontre, d’une retrouvaille, d’une joie, d’un appel amical ou hostile, etc. tout cela peut être vécu comme une infime entrée de Dieu dans notre vie. Et Dieu ne vient pas à nous sans nous rassurer et nous donner la force de dire oui. Mon infime oui quotidien dans mon infime vie (si l’on compare à l’histoire de l’humanité) peut alors porter des fruits de résurrection, ici et maintenant.

Avent 2014 – Jour 21

« Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole. » (Lc 1, 38)

> Par son OUI, Marie se rend totalement disponible à la Parole de Dieu et laisse s’accomplir en elle le mystère de l’Incarnation.
En prenant pour exemple le chemin de foi de Marie, nous pouvons aujourd’hui nous interroger sur notre manière d’accueillir les événements qui viennent parfois troubler notre existence.
Savons-nous nous laisser habiter par la confiance ? Avons-nous la force de dire OUI au désir de Dieu pour nous ?
Demandons à Marie de nous guider dans la foi sur le chemin de notre vie.

26e dimanche – A

Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne.’ Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas.’ Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : ‘Oui, Seigneur !’ et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » (Mt 21, 28-30)

> Répondant aux piques des grands prêtres et des anciens par cette étrange parabole, Jésus vient nous interpeller, nous aussi, par l’attitude des deux fils. A l’ordre donné par le père, le premier refuse d’abord d’obéir puis change d’avis, « pris de remords » et s’en va, prenant son propre chemin en y allant (littéralement « il s’éloigna » v.19). Le second fils, à l’inverse, semble d’abord suivre l’ordre de son père, mais, divisé intérieurement (le « Oui Seigneur ! » du v. 30 pourrait aussi être traduit par une interrogation « moi Seigneur ? »), il n’y va finalement pas.

Cette semaine, nous sommes invités à réfléchir à cette volonté du Père exprimée dans sa Parole et à notre réponse à celle-ci. Qu’est-ce que cela signifie pour nous « aller travailler à sa vigne » ?

« Que ton OUI soit OUI et ton NON soit NON », dit Jésus ailleurs dans l’Evangile de Saint Matthieu (5,37). Pourtant bien souvent, dans nos vies, nous sommes divisés, comme ces fils. P’têtre ben qu’oui, p’têtre ben qu’non, dirait un Normand. Alors, si nous prenions le temps cette semaine de penser à une décision, un choix à prendre, pour y discerner la volonté du Père et oser dire fermement OUI ou NON, sachant que le chemin au Père n’est jamais barré à celui qui croit et qui se repentit…

34e dimanche – C – Christ-Roi

Et il [l’un des malfaiteurs] disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. » Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis. » – Lc 23, 42-43

> On sent ici l’insistance du condamné à mort à côté de Jésus. Qui l’interpelle d’ailleurs par son nom, ce qui dénote une certaine familiarité. Une proximité que Jésus, Emmanuel, « Dieu avec nous », lui promet : « aujourd’hui, tu seras avec moi ». Aujourd’hui… Oui, il n’y a pas à attendre, c’est aujourd’hui, le premier jour de la vie qui nous reste, que Jésus se fait proche.

Et nous, appellons-nous Jésus par son nom, ou par un titre (Messie, Sauveur, etc.) ? L’acceptons-nous comme compagnon pour le reste de notre vie et au-delà? Si nous hésitons ou si nous nous posons encore des questions, il nous reste un peu plus d’un mois pour nous préparer à sa venue. Que ce temps de l’Avent qui s’ouvre devant nous soit une occasion d’oser notre « oui » !