L’Epiphanie du Seigneur – B – la visite des Mages

« Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » » (Matthieu 2, 1-2)

>La dimension spirituelle nous pousse sans cesse à interpréter plutôt qu’à seulement observer le monde, ce qui s’y produit pour nous et ceux que l’on aime. Le meilleur exemple biblique de cet élan de vie est le récit de l’Epiphanie. Les mages, qui étaient visiblement de grands scientifiques de leur époque, observent une étoile nouvelle dans le ciel : un constat, un fait. Mais ils interprètent ce signe et c’est ce qui les pousse à se mettre en route pour Bethléem.

Et puis, en chemin, ils débarquent tout d’abord à la cour d’Hérode: croyez-nous, ils auraient pu se fourvoyer… Se laisser mettre de la poudre aux yeux par ce roi puissant avec toute sa clique de prêtres et de scribes qui en savent un bon bout et qui parlent le même langage savant qu’eux. Ils auraient pu échanger pendant longtemps avec ces gens qui leur ressemblent intellectuellement! Mais non, ils repartent et… suivent l’étoile.

Cette semaine, nous nous proposons de ne pas nous laisser aveugler par le savoir ou les préjugés, mais de rester disponible à l’interprétation et au souffle de Dieu dans ta vie!! Quel lâcher prise cela nous demande… comme pour ces grands savants qui venaient de loin!

Pentecôte – C

« L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26)

> La Pentecôte nous rappelle cet Esprit promis par Jésus à ses disciples et donné par le Père. Cet événement extraordinaire, c’est à nous aussi que Jésus le promet. L’Esprit nous a été donné au baptême, à nous de nous laisser guider par lui. Il enseigne, mais il vient aussi nous rappeler ce que Jésus a dit, a fait dans sa vie. N’ayons pas peur de l’écouter, cette flamme vivante qui peut nous brûler de la vie de Dieu. Quand le chemin se fait plus tortueux, moins limpide, remettons nos vies à l’Esprit Saint pour raviver cette vie du Christ en nous !

4e dimanche de Pâques – C

« En ce temps-là, Jésus déclara : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle.» (Jean 10, 27-28a)

> « Nous ne sommes pas des moutons ! (et encore moins noirs !) » Aujourd’hui dans notre société, les moutons et les brebis ont une connotation négative. Comme s’ils n’avaient plus de liberté. Comme s’ils n’avaient pas d’esprit critique. Et pourtant. Les moutons, les brebis, ont surtout cette confiance en leur berger qui leur font, en toute simplicité, le suivre.

Qu’il est difficile pour nous aujourd’hui de retrouver cette simplicité de la brebis qui lâche tout pour suivre avec confiance et simplicité le berger. Oui, vraiment, nous pouvons suivre avec confiance notre Berger, le Christ, car il nous connaît, mieux que quiconque, et il nous donne la vie éternelle. Alors même s’il est difficile de lâcher nos peurs et nos angoisses, même si nous tenons à notre liberté et notre esprit critique, soyons des brebis !

Cette semaine, nous nous proposons donc de déposer devant notre Berger une peur, une angoisse, pour dans la prière, individuelle ou communautaire, nous engager, nous ré-engager, à le suivre avec confiance et simplicité. Car il nous donne la vie éternelle. Ainsi nous pourrons dire, écrire ou twitter, avec confiance et simplicité : ‪#‎JeSuisUneBrebis‬.

5e dimanche – C

« Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » » (Luc 5, 5)

> Pourquoi Simon accepte-t-il de jeter ses filets s’il a peiné toute la nuit sans rien prendre ? C’est qu’il a une profonde confiance en Jésus. Cette confiance ne sera pas déçue puisqu’il remontera des filets pleins. Sans insister, Simon-Pierre dit que sur la parole de Jésus alors il lancera les filets à nouveau. Simon a mis sa foi en cet homme et refait encore une fois ce qu’il a déjà fait tant de fois sans succès toute la nuit.

Et nous, jusqu’où pouvons nous aller avec nos propres forces ? Pas très loin… Comme Simon-Pierre, apprenons à mettre notre foi dans le Seigneur avant de jeter nos filets.

Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à ces choses auxquelles nous nous agrippons un peu trop fort et que nous voulons régler seul. Peut-être qu’en s’abandonnant un petit peu tout marcherait mieux ? Soyons particulièrement attentifs à cette patiente présence de Dieu à nos côtés pour lui laisser un peu de place dans nos décisions et nos actions.

28e dimanche – B

« Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel.
Puis viens, suis-moi. » » (Marc 10, 21-22)

> Devant l’homme qui demande comment avoir la vie éternelle, Jésus pose son regard sur lui. Et il l’aime. Pourtant, il reste ferme par rapport à ses exigences, par rapport à son manque, et le laisse finalement partir.

Suivre Jésus, ce n’est pas un chemin de facilité, mais un chemin fait d’exigences et de choix, où parfois il faut lâcher. Qu’est-ce qui me manque dans ma vie pour être en communion avec le Christ ? Que dois-je lâcher dans ma vie ?

A priori, ce chemin peut sembler impossible, mais si nous lisons bien, nous remarquons que le Christ commence par poser son regard sur nous et nous aimer. Tout commence par là, par son amour inconditionnel pour nous, ce qui ne l’empêche pas de rester ferme avec l’homme et de le laisser partir. Ainsi, par la force de l’amour du Christ, nous sommes invités cette semaine à lâcher ce qui nous parasite. Et si ce qui me manquait était simplement le vide, l’espace, la place pour suivre le Christ ?

Avent 2014 – Jour 17

Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. (Mt 28,32)

> Qu’avons-nous vu? Que croyons-nous? Voir pour croire, croire pour voir?…
Seule l’ouverture provoquée par une véritable rencontre avec le Christ pourra amener ce déplacement qui nous fera lâcher prise, baisser notre garde, ouvrir nos mains et nos coeurs pour laisser cet amour qui transfigure nous habiter et nous amener à changer durablement de vie.
Rencontrer le Christ aujourd’hui… c’est mon cri: Viens, Seigneur Jésus!

13e dimanche – C

Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. » Luc 9, 59-60

Pour aller de l’avant, pour s’épanouir, pour répondre à l’appel de Dieu, il faut lâcher ce qui nous entrave, ce qui nous empêche de répondre joyeusement à l’appel de Dieu.

Je vous propose cette semaine de réfléchir à ce qui vous pèse dans votre vie et qui vous empêche d’aller pleinement de l’avant. Et dans un second temps, de remettre tout ça à Dieu, pour transformer ces obstacles en chemin de vie.