Le jeune homme leur dit : « Ne soyez pas effrayées !
Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ?
Il est ressuscité : il n’est pas ici.
Voici l’endroit où on l’avait déposé.
Et maintenant,
allez dire à ses disciples et à Pierre :
“Il vous précède en Galilée.
Là vous le verrez,
comme il vous l’a dit.” ».
Elles sortirent et s’enfuirent loin du tombeau,
car elles étaient toutes tremblantes et bouleversées. » (Marc 16, 6-8a)
> Le récit de l’annonce de la résurrection chez Marc, si l’on y ajoute le verset 8a, est un chemin spirituel avec un triple mouvement : d’abord, la particule grecque « ana » appelle à regarder vers en haut (levant les yeux), comme geste spontané de recherche de Dieu. S’Il nous précède, c’est à nous d’aller vers lui, comme les 3 femmes vont à lui, à nous de le chercher et de tourner notre regard en sa direction. Puis, la particule « ek » (littéralement « hors de ») nous pousse à sortir de la mort, de tout ce qui est mortifère, de nos tombeaux ; sortir de soi aussi (l’« ek-stasis », c’est l’extase, le bouleversement des femmes au verset 8) pour accueillir cette nouvelle « bouleversifiante » (comme disaient les Inconnus). Enfin, le préfixe « apo » nous invite à prendre de la distance, à quitter nos tombeaux et accepter d’être déplacés pour aller partager cette bonne nouvelle au monde.
Inachevés, ces mouvements nous invitent à toujours recommencer : se lever, regarder en haut, sortir, quitter et naître à nouveau grâce à cette bonne nouvelle. Inachevée dans sa version courte, cette fin nous propose de relire l’Evangile dès le début et de vivre de la bonne nouvelle du Ressuscité. Aujourd’hui, nous sommes invités nous aussi à sortir du tombeau, de ce qui est mort, pour vivre une vie renouvelée. Soyons attentifs aux signes de résurrection autour de nous et en nous et allons dire au monde la bonne nouvelle : Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, alléluia !