« Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. »
Luc 2,19
> Le cœur d’une Maman est comme le sac de Mary Poppins : insondable, empli de trésors, beaucoup plus grand que tout ce que l’entendement humain pourrait simplement imaginer.
> Marie est une Maman. Mais comme elle est la mère de Jésus est que Jésus est Dieu… on a fait d’elle la mère de Dieu. Vertigineux honneur dont elle doit se trouver, aujourd’hui encore, bien intimidée. Mais on peut voir les choses par l’autre bout de la lorgnette : Marie est mère de Jésus. Et comme Jésus est notre frère, elle est notre mère aussi, du coup.
> En votre nom à Chacune et Chacun, j’ai envie de demander à notre maman commune de prendre 2022 dans son cœur, de méditer tout ce que nous y avons vécu, de retenir tous ces événements dans son cœur, alors que s’ouvrent devant nous les portes de 2023.
> Bonne année à vous qui lisez et partagez l’Evangile à l’Ecran !
« L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur. »
(Luc 6, 45)
> Jésus poursuit son enseignement sur le bien et les justes attitudes pour faire face à nos relations humaines et les rendre authentiques. Après l’histoire de la poutre et de la paille dans l’œil…voilà l’image du cœur qui surgit. Mon cœur n’est pourtant de loin pas un trésor H24 ! Mais l’image anatomique me parle : le cœur c’est le lieu central de mon être, sans lui pas de vie. Pourtant comme organe isolé, il n’est qu’une pompe qui battrait dans le vide. Pour qu’il remplisse sa fonction, il lui faut l’oxygène que lui amènent les poumons. De la même façon, pour que mon cœur devienne ou redevienne un bon trésor, il me faut Le Souffle d’une parole d’amour qui vienne lui redonner Vie ; alors je pourrai puiser en moi et offrir au monde les bonnes décisions, les gestes nécessaires au maintien de la vie dans mes relations. > Cette semaine, je veux exposer mon cœur battant à ton Souffle de Vie, Seigneur, afin que ma bouche puisse ainsi parler de son abondance. Amen !
> « Que cherchez-vous ? », ce sont les tout premiers mots prononcés par Jésus dans l’évangile de Jean. Question que Jésus posera, à la fin du récit johannique, à Marie de Magdala qui pleure devant le tombeau vide : « Qui cherches-tu ? » Question qui ouvre et clôt le parcours de Jésus parmi nous. Question que Jésus adresse à qui s’approche de lui, à chacun de nous : Quand tu ouvres l’Evangile, que cherches-tu ? Quelle est l’attente, le désir de ton cœur ?
La réponse des deux disciples, comme celle de Marie, est une question : « Où demeures-tu ? », « Où l’as-tu mis (ce Seigneur qui a disparu du tombeau)? » Deux interrogations qui posent la question du lieu où trouver celui que l’on cherche. Cela dit un désir de proximité, le désir des disciples de ne pas se contenter d’une rencontre rapide sur le bord du chemin mais de « rester auprès de lui ».
« Ils allèrent donc et il virent où il demeurait. » ‘Voir’, dans la traduction française, c’est le verbe utilisé quelques lignes plus haut lorsque Jésus se retourne et ‘voit’ les disciples qui le suivent. Mais le mot grec qui est derrière n’est pas identique. « Ils virent où il demeurait », c’est le même ‘voir’ que celui de Marie de Magdala annonçant aux apôtres après avoir reconnu son Seigneur : « J’ai vu le Seigneur » (Jean 20, 18). Un ‘voir’ qui dit une expérience quasi indicible. Marie de Magdala a fait l’expérience du Ressuscité. Les deux disciples de Jean Baptiste qui ont suivi Jésus n’ont pas seulement repéré où il habitait, ils ont expérimenté quelque chose du mystère de l’Agneau de Dieu désigné par Jean. Ce ne sont pas leurs yeux qui ont vu « où Jésus demeurait », c’est leur cœur – au sens biblique du terme.
C’est pourquoi André peut dire à son frère Simon : « Nous avons trouvé le Messie. » Ces mots ne sont pas une définition de catéchisme mais le fruit de ce qu’il a vécu avec Jésus. Annoncer le Seigneur suppose de « rester avec lui », de goûter sa présence – qui peut avoir le goût de l’absence.
« Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. »
Mt 18,22
> A qui lui demande combien de fois on doit pardonner, Jésus répond « à l’infini », car « 70 fois 7 fois » signifie un cycle sans vraiment de limites.
> Dès que l’on met des limites au pardon, on n’est plus dans la vision de Dieu. Son pardon à lui, envers nous, n’a aucune limite. Sa miséricorde a comme mesure l’infini de son amour.
> Mettons-nous à l’école de Dieu cette semaine. Trouvons, dans notre cœur, la personne à qui nous n’arrivons pas à pardonner. Et essayons d’appliquer à cette personne la mesure de Dieu : décidons de lui pardonner dès maintenant. C’est à ce prix que notre cœur grandit.
« Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples: ‘Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l’homme ?’ »
Matthieu 16,13
> Jésus ? Toi, taraudé par des questions identitaires…? Et dans ta question, Jésus, tu mets déjà la réponse ? Pour entendre les disciples te donner les impressions vagues portées par la rumeur qui enfle à ton sujet: certains disent que tu es un prophète ou encore Elie réincarné…
Mais tout ce préambule, c’est pour mieux les amener à se poser LA seule vraie question: « et vous qui dites-vous que je suis ? » Au-delà des théories échafaudées, au-delà même des plus brillantes théologies, demandons-nous dans le secret de notre cœur: « qui est Jésus pour moi ? Et quelle relation au Père m’invite-t-il a tisser, encore et toujours ? »
Que ces questions soufflent un vent de communion et de paix sur notre rentrée!
À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer :
« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »
(Matthieu 4,17)
> La conversion n’est pas faite uniquement pour les non-chrétiens ou ceux des périphéries… elle s’adresse – et TOUT D’ABORD – à nos coeurs à nous, Chrétiens. A ceux qui se pensent déjà convertis depuis longtemps, autant qu’à ceux qui savent qu’il y a encore du chemin à faire.
Qu’est-ce c’est, alors, se convertir ? C’est le travail de toute une vie. C’est d’abord convertir notre coeur pour devenir des Chrétiens joyeux. Alors de notre coeur montera un sourire jusqu’à nos lèvres, et ce sourire changera le monde qui nous entoure.
C’est ensuite convertir notre regard, pour qu’au lieu de juger l’autre – ce que nous savons parfois si bien faire, avouons-le – nous puissions le considérer comme aimé de Dieu de la même manière que nous. Et ainsi, au lieu de le DEvisager, nous l’ENvisagerons.
Oui, plus que jamais, et notamment en cette semaine de prière pour l’unité des Chrétiens, nous sommes invités à convertir notre coeur et notre regard. C’est ce qui fera advenir le Royaume des Cieux, tout proche en effet.
« En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens :
« Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin,
qui faisait chaque jour des festins somptueux.
Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare,
qui était couvert d’ulcères. » (Luc 16,19-20)
> Dès le début de cette parabole, Jésus attire notre attention sur l’apparence. Pour mieux nous dire ensuite qu’il nous faut regarder avec le coeur, et non avec nos seuls yeux. Peu importe l’aspect de telle ou telle personne, ce qui compte c’est d’abord qu’elle est un être humain, comme nous, et aimée de Dieu, comme nous.
Cette semaine, il nous est donc proposé de ne pas se laisser abuser par les apparences mais d’essayer de regarder avec notre coeur.
« Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » » Luc 24, 32
> Et nous, n’avons-nous pas aussi un cœur brûlant parfois lorsque nous découvrons les mystères de notre foi, les trésors que recèlent les Écritures ? Lorsque nous nous apercevons que cette Parole nous est bien destinée, personnellement, aujourd’hui ?
Au lendemain de Pâques, laissons-nous inviter à laisser notre cœur s’emballer par telle ou telle parole des Écritures car c’est le Christ qui vient nous parler comme il l’a fait avec les disciples d’Emmaüs. Plongeons-nous un peu plus profondément dans la Bible en nous laissant un peu de temps pour lire tel ou tel passage et le méditer, en laissant le temps au Christ de nous parler à travers lui, de venir toucher notre cœur.
« Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. » Luc 10,24
> Tendons l’oreille, écoutons… Encore… Autrement. Cherchons-Le du regard, attentifs ; laissons-Le transformer nos sens. Voir et entendre avec le cœur, c’est se savoir tout petit devant le Seigneur, mais Lui faire pleinement confiance et Le guetter en tout et en toute chose. « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! »
« Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l’un après l’autre : “Serait-ce moi, Seigneur ?” » Mt 26, 22
> C’est nos péchés à tous qui l’ont condamné. A quelques jours de Pâques, si nous nous préparions à accueillir encore plus le Christ en mettant un peu d’ordre dans nos vies et dans nos cœurs ?