« Le Royaume des cieux est comparable à un trésor qui était caché dans un champ et un homme […] achète ce champ. »
Matthieu 13, 44
> Jésus explique ce qu’est le Royaume de Dieu. Jésus est concis dans ces propos et, à la première lecture, je me sens plus intelligent et renseigné sur ce fameux Royaume. Mais, s’il me prend l’envie de transmettre cette information à quelque ami, il m’apparaît que rien ne va de soi dans cette explication :
Le Royaume de Dieu est comparable à un trésor. Les guides touristiques décrivent les lieux dont ils vantent les charmes par des mots qui nous projettent dans l’endroit au point de désirer y être. Mais ce Royaume est comme un trésor. Qui rêve d’être dans un coffre ? De plus ce trésor est caché. Il n’est pas visible d’emblée, mais il faut le chercher. Non seulement, il est caché mais il l’est dans un champ. Cette localisation implique de la ténacité pour le trouver, car chacun sait qu’un champ c’est grand !
Ma première clé de lecture est une parole de Jésus : Celui qui cherche trouve (Mt 7, 8). Logiquement donc l’homme trouve le trésor.
Les événements qui suivent sont étranges. Je découvre que l’homme cherche dans un champ qui ne lui appartient pas et qu’il est fourbe (il cache à nouveau le trésor). Sa découverte est si précieuse que l’homme est prêt à rompre les amarres avec son passé : il vend tout ce qu’il a. Ce qui m’indique que soit le champ était à vendre, soit l’homme est suffisamment persuasif pour convaincre le propriétaire de vendre son champ. Etrange aussi le fait que le Royaume de Dieu pourrait être à vendre !
Ma seconde clé de lecture est dans une prière de Jésus qui loue son Père de ce qu’il a caché ces choses aux sages et aux intelligents (Mt 11, 25).
Je réalise, alors, que le Royaume de Dieu est tellement autre chose que l’univers dans lequel je vis qu’il me sera impossible d’en saisir la réalité. Quelqu’un a-t-il déjà vu une perle si grande qu’elle serve de porte, ou de l’or si pur qu’il en soit transparent ? Le mystère du Royaume de Dieu est incompréhensible, mais une chose est sûre : il vaut la peine de le chercher !