17e dimanche du temps ordinaire – B – 25 juillet 2021

Une foule nombreuse venait à lui. « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? ».

Jean 6, 5

> Dans ce miracle connu de l’Évangile mettons-nous avec la majorité : dans la foule immense de plus de 5000 personnes qui suit Jésus. Si l’on se base que sur le texte personne ne se demande quand il y aura à manger et quoi. De deux choses l’une, soit les gens avaient confiance qu’ils seraient rassasiés, soit leur priorité était de suivre cet homme au vu « des signes qu’il accomplissait sur les malades », au détriment de leur confort. 

Ce qui est encore à noter dans ce passage c’est que Jésus non plus ne se pose pas la question, il sait ce qu’il va faire ! Pourtant il questionnera Philippe pour tester s’il avait confiance dans la créativité divine de Jésus. Son réflexe est humain : il réfléchira à des aspects d’ordres bien réels, pécuniaire et se sent limité, bloqué.

> Cette semaine tentons d’être dans une confiance aveugle envers Dieu face aux blocages de la réalité. Focalisons sur les signes que Dieu accomplit autour de nous. Soyez bénis et rassasiés !

Dimanche de la Trinité – B – 30 mai 2021

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples : Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ! ».

Matthieu 28, 19

Voici donc l’origine biblique de cette exhortation que l’on connaît bien et à laquelle nous répondons volontiers « Amen ! ». Ce verset clôture l’Évangile de Matthieu, c’est l’avant-dernier verset. Jésus ressuscité retrouve ses onze disciples sur la montagne et les envoie dans le monde ! Le chapitre termine sur une ouverture au monde, ce n’est pas la fin. Jésus demande d’aller baptiser, de faire des disciples. C’est également ce qui nous est demandé à chaque fin de célébration lorsque nous recevons la bénédiction au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Et ça marche ! C’est grâce au témoignage transmis depuis des générations que nous sommes aujourd’hui touché par la grâce du baptême. Cette semaine n’hésitons pas à parler de Lui et du lien qu’il désire crée avec nous !

En effet, par la trinité, Dieu est intrinsèquement relationnel, il nous cherche depuis l’aube de notre temps. « Adam, où es-tu ? ». C’est ça la bonne nouvelle que nous sommes appelés à proclamer : le Seigneur éternel tout-puissant, créateur du ciel et de la terre nous rejoint dans notre humanité. Dieu parmi nous, Emmanuel ! Il est 100% homme mais aussi 100% Dieu. Ce n’est pas explicable mathématiquement. Par sa résurrection il a anéanti la mort et nous donne son Esprit de consolation, de connaissance et de sagesse pour être « avec nous tous les jours et jusqu’à la fin des temps » comme le précise avec espoir le dernier verset du chapitre de Matthieu.

Ce beau mystère d’un Dieu unique en trois personne est fêté ce dimanche de la Sainte Trinité. Soyez trois fois bénis. Bon dimanche.

7e dimanche de Pâques – B – 16 mai 2021

« Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. »

Jn 17,11b

> Un des souhaits de Jésus est que le Père nous garde unis en un même nom. « Ton nom » dit Jésus. S’agit-il alors du mot « Père » ? Non puisqu’il reprend : « Le nom que tu m’as donné. » Le seul nom que le Père et le Fils ont en commun est Dieu. Et l’Amour puisque Dieu est Amour.
> Il s’agit donc, pour nous, d’être unis dans l’Amour, dans la charité mutuelle. Unis comme le Père et le Fils par l’Esprit, ce souffle d’Amour.
> Quelles que soient nos divisions, l’Amour souffle par-dessus, si nous le voulons bien. Et d’abord l’Amour de l’autre dans notre prière. Soyons donc, comme Chrétiens, des disciples de l’Amour entre nous et envers les autres. Cela commence par prier les uns pour les autres. On s’y remet ?

3e dimanche de Pâques – B – 18 avril 2021

Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »

(Luc 24, 36)

> Remarquez donc ce qui se passe lorsque l’on parle du Christ : alors il est présent au milieu de nous ! Réellement, pas seulement en pensée, en théorie ou conceptuellement ! Le texte dit « en chair et en os », comprenons par-là de manière substantielle, palpable ; et qui apporte de surcroît la paix !

> Comment dès lors ne pas avoir envie de parler de Lui, de ce que nous ressentons en Sa présence ? Le texte de ce dimanche nous invite à être témoin (v.48) de la résurrection du Christ, de la vie plus forte que la mort !
Alors cette semaine, soyons confiants que chacun de nos témoignages apporte la paix du Christ qui est promise à toutes les nations ! Belle semaine, soyez bénis !

4ème dimanche de carême – B – 14 mars 2021

Ainsi faut-il que le Fils de l’Homme soit élevé…

Jean 3, 14

> Quiconque avait été mordu par un serpent, s’il regardait le serpent de bronze fabriqué par Moïse sur ordre du Seigneur, avait la vie sauve. Non en vertu de pouvoirs magiques, mais par la puissance de la Parole du Seigneur. C’est ainsi que le livre de la Sagesse relit cet épisode : « Ni herbe ni pommade ne vint les soulager, mais ta Parole, Seigneur, elle qui guérit tout » (Sg 16). C’est réduite au silence, dans le Fils de l’Homme élevé en croix, que cette Parole faite chair manifeste toute sa puissance de guérison et de salut.

Une sœur de Saint Maurice.

> Cette semaine, appelez Jésus à venir vous soulager des morsures de la vie !

3ème dimanche de carême – B – 7 mars 2021

Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple !

Jean 2, 15

> C’est toujours surprenant de tomber sur ce texte de l’Évangile où Jésus s’énerve au point de prendre le temps de fabriquer un fouet pour chasser avec force les vendeurs en tous genres qui prenaient toute la place dans le temple. On réfère souvent cet acte à une Sainte Colère ! Le fils de Dieu n’est pas un gentil mou qui accepte tout. Il y a des limites, des lois et elles sont connues et claires dès le début ! En effet, ce dimanche est proposé également le texte – mal nommé en français – des « dix commandements ». Bien que souvent vu comme des ordres avec de lourdes sanctions sur 3 à 4 générations pour ceux qui oseraient les enfreindre, il s’agit avant tout d’une liste de dix Paroles qui donnent la vie sur 1000 générations d’où son nom plus correct de « Décalogue ».

Quel rapport donc avec le temple me direz-vous ? Le Seigneur demande explicitement « Vous n’aurez pas d’autre Dieu que moi ! » (Ex. 20, 3) . Jésus aussi dira « Nul ne peut servir deux maîtres. […]. Dieu et L’argent. » (Mt 6, 24).

> Ce texte à une dimension encore plus profonde, qui préfigure la Pentecôte, l’Esprit-Saint envoyé en nous. Nous sommes le temple qui accueille Jésus (1 Co 3, 16) et il nous faut ainsi passer par la Sainte Colère de Dieu qui vient chasser en nous ce qui prend trop de place, qui n’est pas à son service. Profitons encore de cette période de Carême pour faire de la place dans notre cœur. Le jeûne n’est pas forcément celui de la nourriture, mais nous sommes appelés à laisser Jésus chasser les impuretés en nous et lui donner la place qu’Il mérite ! Soyez fortifiés et bénis ! Amen.

2ème dimanche de carême – B – 28 février 2021

La transfiguration.

Marc 9.2-10

> Cette semaine, nous sommes invités à mettre nos pas dans ceux du Christ : quels sont les étapes du chemin qu’il prend pour vivre cette expérience spirituelle de la transfiguration ?

  • Premièrement , partir à l’écart, gravir une montagne pour une halte bienfaisante.
  • Ensuite, être en lien avec ses Pères dans la Foi: ce contact avec Elie et Moïse lui permet sans doute de se ressourcer spirituellement en se reliant à eux pour mieux comprendre sa mission.
  • Et finalement, entendre tout à nouveau, comme lors de son baptême, la voix du Père qui descend du ciel pour réaffirmer son identité de Fils bien- aimé !

> Tu connais certainement l’expression « face de carême »? Comment lutter contre la grisaille de ce temps d’incertitude et remettre le sourire sur nos visages?
Jésus te montre la voie…pour laver ton visage durant ce temps de carême, t’entendre dire Fils bien aimé et Fille bien-aimée, et peut-être rayonner toi aussi ? Prends soin de ton sourire !

3e dimanche du temps ordinaire – 24 janvier 2021 – B

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. »

(Marc 1, 18)

> Quel zèle tout au long de l’Évangile de ce dimanche ! Il y a un sentiment d’urgence : Jésus annonce que le règne de Dieu est tout proche (v.15). Puis, quand il s’adresse aux disciples qu’il est en train de choisir, le texte nous indique par deux fois qu’ils lâchèrent « aussitôt » ce qu’ils étaient en train de faire pour le suivre (v. 18 et v.20) ! Et sans poser questions ?! Jésus leur propose de changer de métier, de quitter leur maison, leur famille, et « hop » ils y vont ! Sans hésiter. Eh bien si les disciples laissent ainsi ce qui représente pour eux sécurité et gagne-pain c’est par la confiance que Jésus leur inspirait. Ils savaient que c’était la chose juste à faire.
Imaginez là, maintenant tout de suite, où vous êtes : Le Christ sonne à votre porte. Lâchez tout, arrêtez ce que vous faites, et partez à sa suite. Ne serions-nous pas tentés de chercher des excuses ou de gagner du temps ? « Oui mais quand même je peux pas laisser ma famille comme ça », « non mon métier c’est pêcheur, pas pêcheur d’homme… Puis ça veut dire quoi d’abord ? », « Dis, t’aurais pas pu appeler avant ou m’écrire, là ça tombe mal… ».
> Cette semaine, prenons aussi conscience de l’urgence de réfléchir à nos priorités, à l’endroit où nous insufflons notre énergie ! Redisons à Jésus que nous sommes d’accord de le suivre et de quitter notre zone de confort. Ne partons pas dans les extrêmes, il s’agit bien sûr avant tout de « la conversion de nos cœurs et de croire à la bonne nouvelle » (v. 15), de là découleront nos actions et les chemins que nous empruntons. Soyez bénis !

4e dimanche de l’Avent – B – 20 décembre 2020

« Son règne n’aura pas de fin »

(Luc 1,33)

> Les textes de l’Evangile des dimanches de l’Avent nous préparent pas à pas vers le Christ qui vient. Premier dimanche, il nous est recommandé de veiller. Deuxième dimanche, Jean annonce le baptême de l’Esprit-Saint par Celui qui viendra après lui. Le troisième dimanche nous demande de préparer la route pour Dieu et finalement, ce quatrième dimanche entre dans le vif du sujet. A Noël nous n’accueillons pas juste un enfant, mais – mystère du credo – Dieu lui-même, un roi dont le règne n’a pas de fin !

Il commence au plus bas de l’échelle humaine, mais ne nous leurrons pas, il régnait, règne et régnera !

> Soyons dans l’allégresse, la nuit de notre existence reçoit la Lumière, pour toujours ! Accueillons-le, célébrons-le, adorons-le et servons-le ! Soyez béni à l’approche de Noël.

32e dimanche du temps ordinaire – A – 8 novembre 2020

« Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. »

(Matthieu 25, 8)

> Cinq jeunes filles se sont préparées aux noces en prévoyant de prendre de l’huile pour leur lampes afin de durer dans la nuit en attendant l’époux alors que les cinq autres sont venues sans réserve. Le moment venu elles se sont retrouvées dépourvues. Le texte de ce dimanche interroge.  Pourquoi donc les jeunes filles qui étaient préparées n’ont pas voulu prêter un peu d’huile au lieu de tout garder pour elles ? Où est la solidarité que l’on pourrait attendre du Christianisme ?
Si l’époux représente le retour du Christ, alors l’analogie du texte nous dit que nous sommes dans la nuit. Une lampe permet de nous éclairer. L’huile est ce qui permet à la flamme de continuer à brûler. Il y a des choses qui ne peuvent pas se donner ni être fait à la place des autres. On ne peut pas manger pour un autre, on ne peut pas dormir pour un autre, de même, remplir la lampe de notre foi avec l’huile de l’Esprit Saint ne peut se faire que personnellement.
Ce qu’auraient pu faire les jeunes filles prévoyantes en revanche, c’est aider les autres filles en amont, leur proposer de se préparer, de puiser à la Source.

> Cette semaine, comme le dit la chanson « Mettons de l’huile » dans nos lampes afin que notre foi puisse nous éclairer dans les temps sombres que nous vivons. Et soyons témoins, allons inciter les autres à s’équiper pour se préparer aux festivités de l’avènement du Christ et soyons dans l’allégresse, le monde à besoin de nos lumières. Amen !