2e dimanche du Temps ordinaire – A – 15 janvier 2023

En ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu ! »

Jean 1, 29

> « Voici l’agneau de Dieu ! » : rien qu’à voir passer Jésus, dans la foule de ce jour, Jean-Baptiste a cette révélation…Voilà une mission qui est encore celle des baptisés aujourd’hui : révéler à l’autre qui il est vraiment, révéler au monde ce que cet autre peut lui apporter, son caractère unique, ses charismes propres et aussi ce qui le transcende… sa parcelle d’étincelle divine et de grâce. Mais de manière paradoxale, la source de la connaissance de Jean-Baptiste est… la confession de non-savoir. « Et moi, je ne le connaissais pas… ».(v.31 et 33). En prononçant ces mots forts au sujet d’un cousin dont il est supposé être familier, Jean-Baptiste reconnaît que notre connaissance immédiate de l’autre ne suffit pas pour savoir qui il est vraiment. Ni les liens familiaux, ni les appartenances religieuses, ni les renseignements accumulés sur quelqu’un (sur Google !?) ne sont suffisants pour croire le connaître…

> Pour 2023, essayons d’annoncer le Christ EN tout homme ? Pour cela, nous aurons besoin que des « Jean-Baptiste » élèvent la voix avec nous, pour manifester la véritable dignité de ceux que personne ne remarque. Nous aurons besoin d’un regard qui discerne au-delà des apparences dans la posture humble de ne pas nous limiter à ce que nous croyons savoir des personnes que nous rencontrons. Je nous souhaite ce regard doux…comme celui d’un agneau !

L’Épiphanie du Seigneur – A – 8 janvier 2023

« Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.»

(Mt 2,11)

> Les savants – qui étaient certes mages mais pas forcément rois, redisons-le… – viennent de partout se prosterner devant l’enfant de la crèche. L’universalité du salut offert en Christ est d’abord et avant tout le message de l’Épiphanie : il n’y a plus un peuple élu, tous sont associés au même héritage.On sait la symbolique des trois cadeaux : l’or pour le roi des rois, l’encens pour le Dieu, la myrrhe qui annonce déjà la mort de Jésus, mais aussi l’or pour la charité avec laquelle exercer toute royauté, l’encens – parfum qui monte comme la prière dit un psaume – pour la foi en Dieu, la myrrhe pour l’espérance en la vie éternelle.

> Mais derrière cette fête, la galette, la fève, la couronne, les cadeaux (qui devrait être échangé ce jour-là plutôt que le 25 décembre), laissons-nous toucher par ces mages qui ont tout quitté pour aller se prosterner devant l’enfant-Jésus. Qu’allons-nous quitter, cette semaine, pour lui donner la première place ?

Nativité du Seigneur – A – 25 décembre 2022

VOICI NOËL ! Ne craignez pas !

Luc 2, 10 / Luc 1, 13 / Luc 1, 30

> Dans tous les récits autour de la nativité, l’ange apparût à Marie, à Joseph, aux bergers et le leitmotiv est « Ne craignez pas ! ». Certes on pourrait facilement croire que la surprise crée par l’apparition soudaine d’un ange soit effrayant. Pourtant le message est plus fort et ne concerne pas que le temps présent. Il est espoir et espérance pour un temps troublé, pour l’inconnue de ce qui vient ! Dieu vient parmi les hommes pour que n’ayons plus peur ! La lumière surgit dans la nuit !
> En ce jour de Noël, toute l’équipe de L’Evangile à l’écran désire vous transmettre voeux et bénédictions. Noël est une fête de lumière et de paix, alors même si la situation peut sembler difficile ou incertaine, n’oubliez pas que l’espoir et l’amour de Dieu sont toujours présents, nous pouvons trouver le réconfort dans Sa présence. AMEN

4e dimanche de l’Avent – A – 18 décembre 2022

« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre Marie chez toi ! »

Mattieu 1.20
Peinture de Gherardo Delle Notti – San Giuseppe

(4 ème dimanche de l’Avent – Matthieu 1.18-25)
> Le début de l’Evangile de Matthieu a posé « l’idéal », la généalogie selon laquelle le sauveur doit être descendant du père des croyants, Abraham, en ligne directe, en passant par David, le fondateur de la « nation », donc « Fils de David »… Et c’est Joseph qui est le garant de cette lignée.

Mais voilà, il y a problème : l’enfant n’est pas de Joseph, la réalité ne correspond pas à l’idéal. Il va falloir faire de la place à un autre, représenté par l’ange, tout comme il faut faire de la place à ce petit enfant qui va naître… On n’imagine même pas toutes les peurs qui ont dû habiter Joseph : le regard des autres, l’opprobre, les moqueries…

Dans cette peinture, on voit que dans ce pari de prendre Marie sous son toit et d’élever l’enfant d’un autre…il y avait tout à y gagner !

> Ce Noël encore, osons poser sur nos familles un regard de douceur pour accueillir chacun, tel qu’il est… Comme Joseph, tentons de passer de la convenance sociale à la collaboration ouverte avec Dieu, même lorsqu’il nous surprend !

33e dimanche du Temps ordinaire – C – 13 novembre 2022

« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : ‘C’est moi’. Ne marchez pas derrière eux ! »

(Luc 21, 8)

> C’est saint et bon que Jésus lui-même nous avertisse des dérives possibles quand on en vient à parler de spiritualité et de foi.
Jésus parle de la destruction du temple qui arrivera 37 ans après sa mort et resurrection. Il parle d’un temps troublé, où les références religieuses tombent. Cela semble tellement contemporain dans une société qui se déchristianise, ou les églises dites historiques peinent à rassembler et ou des pans entiers semblent s’effondrer. Dans ces temps d’incertitude, où l’on ne sait peut-être plus où regarder, des figures peuvent émerger et s’ériger « sauveur » en proposent LA seule solution : la leur…
> Sachons nous tourner vers le seul et unique Christ, et prions l’Esprit de nous aider à discerner par qui et comment il est représenté. Tournons nos yeux vers les millions de chrétiens dans le monde qui vivent et promeuvent l’Evangile chacun et chacune à leur façon – discrète ou non – qui par le service, la solidarité, la prière, l’accueil, l’annonce donnent espérance et permettent au Dieu vivant de trouver un chemin vers les cœurs de tous et toutes.

31e dimanche du Temps ordinaire – C – 30 octobre 2022

Il cherchait à voir qui était Jésus.

(Luc 19,3)

(image : Jéricho, église Saint Zachée – Saint André, rideau brodé de l’iconostase)

Un texte mille fois commenté et pourtant inépuisable. Le personnage si attachant de Zachée nous parle, car il rejoint notre propre histoire. Qui de nous ne porte pas au fond de lui, et parfois depuis son enfance, le désir de voir qui est ce Jésus dont nous parlent les Evangiles ? Chercher à le voir, à mieux le connaître et à le rencontrer.
Dans l’épisode de ce dimanche il se présente comme Celui qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Zachée n’a pas eu le temps de lui exprimer son désir ; Jésus le précède : « Aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
>N’est-ce pas ainsi pour l’histoire de nos vocations, aussi diverses qu’elles soient ?
Nous pensions chercher Jésus, alors que c’est Lui qui nous cherchait depuis toujours ?
Souvenons-nous de Jn 15,16 : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi… »

29e dimanche du Temps ordinaire – C – 16 octobre 2022

Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager.

Luc 18, 1

CONSTANCE – Cette parole que Christ prononce ne s’adresse pas à tous, mais plus particulièrement aux disciples. C’est-à-dire aux chrétiens. Jésus envoie ses disciples en mission, comme lui-même l’a été. Il enseignait les foules, accordait des entretiens particuliers, guérissait des malades et passait beaucoup de temps dans l’intercession. Il est notre modèle.

> Nous sommes appelés à faire les choses qu’il a faites (et même de plus grandes). Tout cela est possible quand la prière occupe une place centrale dans notre vie. Christ a déchiré le voile qui nous séparait de Dieu. L’accès nous est ouvert. Sans nous décourager, portons-Lui nos requêtes.

27e dimanche du Temps ordinaire – C – 2 octobre 2022

« ‘Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir’ ».

(Luc 17, 10)

> Cela ne sonne-t-il pas presque comme de la fausse modestie ? « De Rien ! » comme on dit parfois quand on nous remercie. L’enjeu est ailleurs. Il s’agit de comprendre que c’est Dieu qui agit, par nous, lorsque nous nous mettons à son service. C’est à Lui qu’appartient « le règne, la puissance et la gloire » … Mais aussi à Lui la responsabilité : nous n’avons pas à porter le souci que nos actions « fonctionnent ». C’est ainsi que Jésus nous rappelle également que nous avons besoin qu’un tout petit peu de foi afin qu’Il déplace des montagnes ! »

> Dans ce passage, Jésus s’adresse à ses « apôtres », autrement dit ses « envoyés », ceux qui sont à son service, ses « serviteurs ». Et comme pour nous, un tout petit peu de foi suffit à Dieu pour faire des miracles, alors mettons nous en route sans crainte ! Amen.

20e dimanche du Temps ordinaire – C – 14 août 2022

Je suis venu jeter un feu sur la terre ; comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !

(Luc 12, 49)

> L’Évangile de cette semaine est dur à première vue. Il parle de division dans la famille, de guerre. On est loin du « je vous donne ma paix » dont on a l’habitude de se souvenir. Il parle aussi de feu sur la terre, et les images d’incendies de ces dernières semaines nous donnent encore plus de peine à comprendre le message. Cet évangile fait suite à une série de conseil de Jésus sur comment se comporter en l’absence du Maître, comment être dans l’attente et prêt à le recevoir. Le feu qui brûle les impuretés et réchauffe le cœur, c’est celui-ci que nous devons par l’Esprit Saint transmettre. Et s’il est vrai que certains vont accepter ce feu, beaucoup sont heurtés par le message du Christianisme, c’est peut-être cette division dont il est question.
> Soyons des porteurs d’espérance et si cela divise autour de nous, demandons à l’Esprit la force de tenir bon. Soyez bénis !

14e dimanche du Temps ordinaire C – 3 juillet 2022

Ne passez pas de maison en maison […] mangez ce qui vous est présenté.

(Luc 10, 7)

> Les disciples envoyés par Jésus pour annoncer la venue du royaume sont priés de ne pas passer de maison en maison, autrement dit de ne pas se dépêcher ! Ce n’est pas une course de vitesse, c’est de l’endurance ! Il s’agit de prendre le temps d’entrer véritablement en lien avec les personnes rencontrées. Partager un repas c’est le moyen le plus efficace pour échanger sur des sujets importants. Jésus le savait, vu le nombre de repas qui sont décrits dans la Bible.

> Cette semaine, prenons le temps d’être en lien avec les gens afin d’assurer la moisson ! Ne bâclons pas ! Soyez bénis !