2e dimanche de l’Avent – B – 10 décembre 2023

« Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ;lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Marc 1,8

> C’est Jean le Baptiste qui s’exprime ici, parlant de Jésus. Le Baptiste est l’une des figures du temps de l’Avent, préparant à sa manière le chemin de Celui qui va venir.

> Le baptême non seulement d’eau mais également d’Esprit est celui que nous recevons, comme Chrétiens. Une marque inaliénable, donnée une fois pour toute la vie. Mais qu’en faisons-nous ensuite ?

> Le baptême mérite d’être réactivé régulièrement, nourri, entretenu. Cela se fait par la prière, par la vie de foi, par la pratique en communauté, toutes choses qui sentent bon l’Avent tout autant que les parfums de mandarine et de bougie. Alors, on active ?

1er dimanche de l’Avent – C – 28 novembre 2021

« Quand ces événements commenceront,
redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche. »

Luc 21, 28

> Oh qu’il est difficile ce texte qui évoque les tempêtes du monde et la frayeur d’une véritable Apocalypse… Et comme il résonne fort avec les événements de cette semaine ! Mais entre les deux passages choisis pour le lectionnaire, il y a cette parabole du figuier qui fleurit (vv.29-33) et qui annonce le retour du Christ comme une future explosion de floraison! Alors si de ce retour, nous arrêtions de scruter l’horizon pour en discerner le moment, mais bel et bien nous mettre en état de veiller à en voir les signes au quotidien ?

> Oui, le Fils de l’homme viendra. Ou plutôt, lisons le texte au présent : quand vous êtes dans la peur et la crainte du malheur, tellement ébranlés et bouleversés, c’est alors que le Fils de l’homme vient : il vient habiter votre peur. Alors tu vois le Fils de l’homme… alors tu te redresses et relèves la tête, car ta délivrance est proche… Quand le Christ vient, tout peut arriver : les possibles qui nous habitent s’ouvrent et sortent de terre… comme lorsque le printemps transforme et habille de couleurs les jardins. Amen !

3e dimanche de l’Avent – année A

« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

(Mt 11,3)

> Les disciples de Jean-Baptiste posent la question à Jésus pour en avoir le cœur net… Mais ils ne sont pas les seuls ! Est-ce qu’il ne nous arrive pas parfois de nous poser la même question lorsque nous sommes à bout, que nous désespérons ? Ou peut-être aussi sommes-nous parfois tentés de nous tourner vers toutes sortes d’illusion de salut…

Et voilà que dans quelques jours nous fêterons Noël, la venue du Messie. C’est l’occasion de nous redemander si nous sommes réellement conscients que c’est Dieu que nous allons accueillir dans la crèche.

Et si nous sommes hésitants, gardons alors la suite de ce verset : « Amen, je vous le dis, parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui ». Voici que Jésus nous fait toucher du doigt le cœur de Dieu… Agenouillons-nous à ses côtés…

2e dimanche de l’Avent – année A

« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voix de celui qui crie
Dans le désert
Préparez le chemin du Seigneur,
Rendez droits ses sentiers. »

(Mat 3,1-3)

> Comment se préparer à la venue du Christ ? La seconde partie de la citation explique de quelle préparation il s’agit : « rendez droit ses sentiers ! » Le verbe hébreu signifie bien « rendre droit, lisser, aplanir ». Au fond, le Seigneur nous invite à mettre à plat nos sentiers en ouvrant un chemin pour faire de place à Dieu, pour lui dégager la route. Comme lors de nos rudes hivers, comme quand nos routes sont bloquées par la neige, il s’agit de préparer la route à la venue du Seigneur, de dégager de ce qui encombre notre route intérieure.

Bien sûr, ce n’est pas si évident de lui faire un chemin en nous, de dégager notre route enneigée par les difficultés de la vie, ou embourbée par le stress de cette période, par l’égarement que celle-ci peut occasionner en nous. Peut-être qu’il s’agit bien, dans cette préparation, de d’abord faire de la place, se désencombrer, revenir à l’essentiel. Aplanir, n’est-ce pas d’abord, ôter ce qui est en trop ?


Alors dans ce temps de l’Avent un peu fou, sortons nos pelles à neige et nos trax pour nous désencombrer et enlever qui est en trop. Oui préparons-nous à sa venue en Lui faisant de la place, extérieurement et intérieurement, en lui dégageant un chemin.

3e dimanche de l’Avent – C

« En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! » (Luc 3, 10-11)

> Parfois quand nous regardons le monde, sa violence, ses attentats, ses révoltes sociales, la détresse des humains, nous pouvons nous sentir impuissants. Que devons-nous faire ? Ce serait tellement plus simple si quelqu’un était là pour nous donner la direction, le sens, du chemin…

Mais Dieu est là. Par sa Parole, il vient nous montrer le chemin. Dans ce passage, les foules viennent de se faire baptiser. Et elles posent elles aussi, comme nous, la question : « que devons-nous faire ? ».

Le baptême est conversion, il met en route, provoque un changement de regard sur le monde, sur nous-mêmes et sur Dieu : Jésus nous invite non plus à la peur mais à la confiance, non plus à l’individualisme et à l’égocentrisme, mais au partage, non plus à profiter de notre pouvoir, mais à demander ce qui est juste, non plus d’exploser dans la violence, mais de se contenter de ce que l’on reçoit. Quel changement de regard !

Le partage est matériel, nourriture ou vêtement, mais il est aussi spirituel : quand as-tu pour la dernière fois partagé avec un ami une bonne nouvelle ? Quand as-tu pour la dernière fois partagé la Bonne Nouvelle du Christ Sauveur pour ta vie ? Car comme disait un ami : « si l’Évangile est une bonne nouvelle, alors cette nouvelle doit être partagée ». Face aux désillusions du monde, la Bonne Nouvelle a le pouvoir de tout changer…

Alors cette semaine, changeons de regard ! Face aux sentiments d’impuissance que nous peuvent nous envahir, suivons avec humilité et simplicité le chemin ouvert par Jésus : confiance, partage, justice, reconnaissance. Un chemin qui se concrétise par des gestes très pratiques, tangibles, de notre quotidien. Un Evangile à vivre donc, en cette semaine de l’Avent, à partager.

2e dimanche de l’Avent – C

« C’est celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ! Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées, les passages tortueux deviendront droits, les chemins raboteux seront nivelés et tous verront le salut de Dieu. » (Luc 3, 4-6)

> Dans ce passage, on trouve un vocabulaire de terrassement ! Une image vaut 1000 mots, n’est-ce pas ? Cette semaine, un mot que je connaissais mal m’a interpellée: « raboteux ». Larousse nous en donne la définition : « Dont la surface est inégale et présente des aspérités. » Tels les chemins qu’empruntent parfois mes relations humaines…

Ce texte est réaliste sur la situation de notre monde. Si déjà avec le texte d’Esaïe, repris par Jean le Baptiste, on nous affirme qu’il y a des vallées, des énormes fossés qui séparent les hommes, qui les séparent de Dieu; s’il est dit qu’il y a des montagnes et des collines qui représentent bien nos soucis qui nous paraissent parfois insurmontables; s’il est bien mentionné qu’il y a une foule de choses tortueuses; si Jean nous rappelle bien qu’il y a des chemins raboteux, c’est bien que Dieu prend en compte ces réalités parfois si difficiles à vivre. Dieu ne se leurre pas sur nos problèmes, quels qu’ils soient. Et si Dieu envoie son propre Fils pour combler les vallées de nos difficultés, pour abaisser toute montagne qui divise, pour redresser les moments tortueux de notre vie, pour aplanir les chemins raboteux de nos relations, comment pourrait-il aujourd’hui ne plus se préoccuper de nous?

Ouvrir sa vie au Dieu de Jésus-Christ, c’est alors s’ouvrir à des chemins jusqu’alors inconnus, des chemins d’apaisement jusqu’au plus profond de la souffrance; des chemins d’espérance même quand tout espoir semble perdu.

Pour l’Avent qui s’en vient, je veux me souvenir que Dieu est le Dieu de bien des possibilités et cette préparation des chemins commence tout d’abord par une invitation véritable de Dieu dans chacune de nos vies !

4e dimanche de l’Avent – B

« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils. » (Luc 1, 31)

> L’ange vient voir Marie dans sa simplicité de femme. Elle qui n’a pas connu d’homme va enfanter un fils et quel fils ! Le fils de Dieu !

Le temps de l’Avent qui prend fin ce dimanche est un temps où nous devons prendre le temps de nous laisser visiter par Dieu, où nous devons mûrir notre relation avec Lui afin qu’Il agisse en nous et nous donne la volonté de l’accueillir comme nous accueillons un nouveau né dans une famille.

Apprenons des touts petits enfants et de leurs parents qui se laissent chambouler par une nouvelle vie dans leur foyer, qui se mettent au rythme de l’enfant et redécouvrons la joie de cette nouvelle vie qui arrive !

3e dimanche de l’Avent – B

« Il est venu comme témoin,
pour rendre témoignage à la Lumière,
afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière,
mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. » (Jean 1, 7-8)

Quelle belle description de Jean-Baptiste ! Est-ce qu’on n’aimerait pas être les mêmes témoins ? Être de ceux qui mènent à la lumière sans se prendre pour la lumière, sans essayer de l’occulter. C’est tentant parfois… Et tellement facile ! Comment marcher dans la trace du témoignage si pur de Jean-Baptiste qui ne cherche pas sa gloire mais mène au Christ ?

Cette semaine essayons de penser à toutes ces fois où nous avons la tentation de nous prendre pour « la lumière », toutes ces fois où nous ne rendons pas à Dieu ce qui lui appartient. Demandons-nous alors comment mettre dans ces moments là notre orgueil de côté pour vraiment témoigner de la lumière à ceux qui en ont le plus besoin.

2e dimanche de l’Avent – B

« Une voix crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, Rendez droits ses sentiers. » (Mc 1, 3)

> Ce qui nous a marqué dans le début de l’Evangile de Marc, c’est cette présence marquée du désert. Pourquoi est-ce que la voix crie dans le désert ? Pourquoi est-ce là que Jean le Baptiste propose le baptême de conversion ? On pourrait se dire qu’il aurait plus de succès au milieu de Jérusalem, et pourtant c’est au désert qu’il y attire les foules.

Le désert, c’est un grand espace qui permet l’accueil de tous. Le désert, c’est le silence qui permet l’écoute. Le désert, c’est un vide qui appelle à être rempli. Le désert, c’est l’écart et il implique qu’on se déplace pour y aller. Le désert, c’est un environnement inhospitalier, qui montre l’importance de la vie.

Nous sommes invités cette semaine à trouver notre désert et à nous y rendre. Que nous permet-il, ce désert ? Qu’y entendons-nous ? Comment y vivons-nous la rencontre ?

1er dimanche de l’Avent – B

« S’il [le maître de la maison] arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! » – Mc 13, 36-37

> Exégétiquement et traditionnellement, ce passage évoque la parousie du Christ, c’est-à-dire sa venue à la fin des temps. Difficilement représentable pour l’esprit humain, cet événement est plutôt considéré comme utopique et lointain. Existentiellement et spirituellement, cependant, et particulièrement en ce premier dimanche de l’Avent, cette mise en garde de Jésus – car c’est bien lui qui parle – évoque plutôt une promesse. Celle de sa venue dans chacune de nos vies. Oui, dans la mienne aussi !

Combien d’histoire de rencontres Jésus a-t-il initiées « à l’improviste » ?! L’un a poussé la porte d’une église pour s’y abriter lors d’un gros orage et y a fait l’expérience de Dieu ; l’autre a entamé une conversation dans le train avec un chrétien heureux de partager ses convictions qui ont suscité sa curiosité ; un autre encore a été touché par la grâce durant une balade en montagne ou au bord d’un lac au soleil couchant… Chaque histoire de rencontre avec le Christ est singulière et souvent inattendue. Mais chacune a pu se produire parce que le « rencontré » ne somnolait pas et était ouvert à la révélation !

Nous aussi, Chacune, Chacun, durant ce temps de l’Avent, préparons-nous à la Rencontre avec un grand « R » ! Essayons de repérer cette Présence particulière dans notre vie à travers les choses à première vue minimes du quotidien, comme l’abri lors d’un orage, une conversation banale ou les beautés de la nature… Qui sait ?! En Avent, le cœur et les yeux ouverts !