« C’est celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ! Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées, les passages tortueux deviendront droits, les chemins raboteux seront nivelés et tous verront le salut de Dieu. » (Luc 3, 4-6)
> Dans ce passage, on trouve un vocabulaire de terrassement ! Une image vaut 1000 mots, n’est-ce pas ? Cette semaine, un mot que je connaissais mal m’a interpellée: « raboteux ». Larousse nous en donne la définition : « Dont la surface est inégale et présente des aspérités. » Tels les chemins qu’empruntent parfois mes relations humaines…
Ce texte est réaliste sur la situation de notre monde. Si déjà avec le texte d’Esaïe, repris par Jean le Baptiste, on nous affirme qu’il y a des vallées, des énormes fossés qui séparent les hommes, qui les séparent de Dieu; s’il est dit qu’il y a des montagnes et des collines qui représentent bien nos soucis qui nous paraissent parfois insurmontables; s’il est bien mentionné qu’il y a une foule de choses tortueuses; si Jean nous rappelle bien qu’il y a des chemins raboteux, c’est bien que Dieu prend en compte ces réalités parfois si difficiles à vivre. Dieu ne se leurre pas sur nos problèmes, quels qu’ils soient. Et si Dieu envoie son propre Fils pour combler les vallées de nos difficultés, pour abaisser toute montagne qui divise, pour redresser les moments tortueux de notre vie, pour aplanir les chemins raboteux de nos relations, comment pourrait-il aujourd’hui ne plus se préoccuper de nous?
Ouvrir sa vie au Dieu de Jésus-Christ, c’est alors s’ouvrir à des chemins jusqu’alors inconnus, des chemins d’apaisement jusqu’au plus profond de la souffrance; des chemins d’espérance même quand tout espoir semble perdu.
Pour l’Avent qui s’en vient, je veux me souvenir que Dieu est le Dieu de bien des possibilités et cette préparation des chemins commence tout d’abord par une invitation véritable de Dieu dans chacune de nos vies !