4e dimanche de Carême – A

Jésus vint trouver l’aveugle et lui dit: « Crois-tu au Fils de l’homme? » Il répondit: « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui? » Jésus lui dit: « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit: « Je crois, Seigneur », et il se prosterna devant lui. (Jean 9, 35-38)

> Comme souvent dans les évangiles, l’aveugle n’est pas celui qu’on croit. Dans ce passage, l’aveugle de naissance est le seul à voir qui est réellement Jésus. Cependant cette connaissance est progressive. Au début de l’histoire, Jésus est d’abord pour l’aveugle un prophète, puis Dieu, puis le Fils de l’homme. L’aveugle ne reste ainsi pas à la connaissance de Jésus comme étant celui qui l’a guéri, mais cherche à le connaître plus en profondeur.

Le carême est un temps propice pour se tourner vers Dieu, donc également pour mieux le connaître. Il nous est proposé cette semaine de réfléchir à ce que nous pourrions mettre sur pied ces prochains mois pour approfondir toujours plus notre connaissance de Dieu (lire la Bible régulièrement, suivre une formation, participer à la vie de la paroisse, prendre part à des groupes de partages, etc.)

3e dimanche de Carême – A

« Si tu savais le don de Dieu ! » – Jn 4, 10a

> En adressant cette phrase à la Samaritaine au bord du puits de Jacob, Jésus lui parle en fait de la grâce de Dieu dispensée à chacun d’entre nous. La grâce, un mot dont on ne saisit plus bien le sens ni la portée pour nos existences. La grâce, c’est un don, un cadeau. Un cadeau dont nous n’avons pas besoin pour vivre biologiquement, pour respirer ou manger, mais qui nous est absolument nécessaire pour vivre avec Dieu. Sauf que nous n’en mesurons pas toujours la portée! « Si tu savais le don de Dieu!… » Si tu savais quel cadeau Il te fait à toi chaque jour qui te permet de te (re)lever chaque matin et de continuer à avancer! Oui, Dieu se tient discrètement au creux de ta vie, dans ce regard ou ce sourire qui t’est adressé par un inconnu, dans ce qui fait pétiller ta vie, dans la nature qui t’entoure, dans l’affection de tes proches, dans les talents qui dorment en toi et qui ne demandent qu’à être réveillés… Dieu nous a librement créés à son image. Librement nous pouvons L’accueillir et accueillir Sa grâce en nous qui nous transforme et nous aide à porter Dieu aux autres.

Cette semaine, comment allons-nous accueillir le cadeau que Dieu nous fait gratuitement juste parce qu’Il nous aime? Comment allons-nous le transformer pour les autres? Qu’allons-nous en faire?

2e dimanche de Carême – A

« Jésus fut transfiguré devant eux; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blanc comme la lumière. » (Matthieu 17,2)

> Dans son exhortation « La joie de l’Evangile », le Pape François avait cette terrible phrase : « Il y a des Chrétiens qui ont des têtes de Carême sans Pâques !« . Trop souvent les participants aux cultes ou aux messes font des têtes d’enterrement, y compris sur le parvis en sortant. Les jeunes le notent et fuient ces célébrations en recherchant la compagnie de Chrétiens enthousiastes.

Et si, cette semaine, nous essayions d’être des Chrétiens enthousiastes – ce qui devrait être un pléonasme ! – dans notre propre paroisse, sur le parvis de notre communauté ? Et si nous annoncions aux autres le Ressuscité, avec des visages transfigurés, plutôt que d’afficher le tombeau du vendredi saint sur nos faces de Carême ?

1er dimanche de Carême – A

« Tu ne mettras pas ton Dieu à l’épreuve. » (Mt 4,7)

> Ô combien de fois sommes-nous tentés de le mettre à l’épreuve, notre Dieu? Combien de fois ne tentons-nous pas de négocier, de nous l’approprier, de l’enfermer dans nos schémas, nos envies, nos désirs, nos déceptions. Mais non! Dieu ne se laisse jamais enfermer par ces manoeuvres un peu faciles…

En ce début de Carême et en particulier cette semaine, nous pourrions peut-être apprendre à nous laisser surprendre par « ton Dieu » comme dit Matthieu, car c’est bien le nôtre, à chacun. Apprendre à l’écouter et l’accueillir au-delà de toutes nos attentes et espérances.