4e dimanche de Pâques – C

Mes brebis écoutent ma voix. Moi, je les connais et elles me suivent. (Jean 20,27)

> Jésus connaît ses brebis – une connaissance, au sens biblique, qui n’est pas un savoir intellectuel mais repose sur une expérience vécue. “Moi, je les connais”, une phrase qui valorise la dimension personnelle, plus qu’un simple “je les connais » ! Comme il est bon d’entendre que nous ne sommes pas des numéros pour Jésus !

Dans les hôpitaux où je travaille, j’entends si souvent cela : « Oh je suis juste la pneumonie de la chambre 234 ! Les soignants font leur boulot et sont gentils, mais je n’ai pas l’impression qu’ils savent ce qui a du poids et de la valeur pour moi…. » Même si nous pouvons avoir le sentiment d’être une île oubliée et qui si souvent peine aussi à nous comprendre nous-même, nous savons que Jésus lui, a de nous une connaissance sensible et intuitive. 

A nous de nous mettre à la suite de cet appel à nous aimer nous-même … puis les autres.

25e dimanche du temps ordinaire – B

« Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » » (Marc 9, 33b-35)

> Qui est le plus grand ? qui est le plus fort ? qui est le plus beau ? Dans notre société, la compétition fait rage. Il faut toujours surpasser les autres, qu’importe si cela les écrase. C’est à celui qui construit la plus haute tour. C’est à celui qui a la plus grosse… armée ou bombe nucléaire. Les humains sont traversés par cette tentation de la compétition qui ravage en particulier notre société actuelle. Il faut être un meilleur parent que mon voisin, un meilleur professionnel que mon collègue. D’ailleurs qu’est-ce qu’un collègue si ce n’est celui qui fait le même travail que moi, mais… moins bien !

Le message de l’Evangile va à contre-courant de ces valeurs contemporaines. Il renverse les catégories connues. Il replace l’humain au centre. L’important n’est plus de gagner, d’écraser les autres, mais de se mettre au service. Se mettre au service, c’est avant tout se placer dans un état de disponibilité à être présent pour les autres. Mon vis-à-vis n’est plus écrasé, il est valorisé. Car il a de la valeur, l’Evangile le dit bien. Enfant d’un même Père, il en devient mon frère, ma sœur.

Alors cette semaine, observe et sois disponible. Observe cette tentation de la compétition qui fait rage dans le monde. Et en réponse, essaie de te montrer disponible à être présent pour les autres, pour tes frères et sœurs en Christ. En bref, essaie de vivre l’Evangile.