« Aussitôt après son baptême, l’Esprit chasse Jésus au désert. Il passa quarante jours dans le désert, mis à l’épreuve par le Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée ; il proclamait la bonne nouvelle de Dieu et disait : Le temps est accompli et le règne de Dieu s’est approché. Changez radicalement et croyez à la bonne nouvelle. » (Marc 1, 12-15)
> Quatre petits versets pour résumer les 40 jours au désert, l’arrestation de Jean-Baptiste et le début du ministère de Jésus, on peut dire que Marc ne fait pas dans la dentelle… Au travers des événements douloureux, Jésus passe et annonce que c’est malgré tout LE moment propice (le kaïros) et qu’Il est porteur d’une Bonne Nouvelle. C’est gonflé, la Bonne Nouvelle, quand tout semble aller mal autour de nous…
Cette Bonne Nouvelle, je la reçois deux mille ans après et autour de moi aussi les échos ne sont pas réjouissants, car cette semaine j’ai été le témoin d’instants de grande vulnérabilité : un ami lutte contre un cancer, j’ai vu un vieil homme effondré parce qu’il avait perdu la compagne de 50 années de vie commune… Comment puis-je dire : le règne de Dieu est proche ?
« Ton Royaume n’épargne ni souffrance, ni angoisse, ni violence
Mais en flux continu, il émet une Parole qui restaure les êtres
Il n’est pas pour plus tard
Le temps du triomphe de la paix
Le temps où le Vivant honore chaque vie » (Marion Muller-Colard)
Cette semaine, je veux essayer et m’atteler encore et toujours à prendre conscience que le Royaume tout proche ne dispense pas de prendre le risque de vivre ! Et qu’il me met au défi de débusquer le moment propice où glisser une parole ou un geste qui dit le beau, le bon et le bien, malgré tout.