« Un lépreux vint à Jésus et lui dit d’un ton suppliant : Si tu le veux… »
Marc 1, 40
Au bon vouloir de Jésus
> Jésus est au tout début de son ministère. Il n’est pas très connu avant ce miracle. Pourtant, un homme a entendu parler de Lui et désire ardemment Le rencontrer. Ce disqualifié de la communauté humaine -il est lépreux- ose affronter les interdits et s’approcher de Jésus. Les autres, y compris les disciples, se sont effacés. Ils se sont éloignés du porteur de la maladie contagieuse et répugnante que personne à l’époque ne peut guérir. Ils attendent de voir ce que Jésus va faire. La suite est connue : Jésus va toucher le lépreux et le guérir. Arrêtons-nous un instant sur l’attitude de celui dont “les membres sont dévorés par le premier-né de la mort” (Job 18, 13). L’homme est animé d’une espérance désespérée. Il sait au fond de lui que tout est possible à ce Jésus. En s’approchant de “la pierre vivante rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu” (1 Pierre 2, 4), il ne craint pas d’être mis à mort par les autres qui le condamnent d’avance, simplement parce que sa lèpre est visible de tous, à la différence de la lèpre qui nous atteint tous, celle de nos cœurs. Alors se produit l’inespéré, formulé par un simple : “Je le veux”. L’homme libéré de sa misère enfreindra une autre fois un interdit, celui que Jésus lui intime de ne pas publier ce qui vient de se passer. Dès ce moment, la réputation de Jésus se répand comme une trainée de poudre au point qu’Il ne peut plus entrer publiquement dans une ville.
Le bon vouloir de Jésus est de libérer toute personne de ses chaînes. Ne faisons pas obstacle à ce bon vouloir par nos jugements et préjugés.