19e dimanche du temps ordinaire – A – 9 août 2020

« Voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » »

Mt 14,30

> Audace et folle confiance de Pierre qui, sur la parole de Jésus, qu’il a lui-même suscitée, enjambe la barque et commence à marcher sur les eaux. S’il marche sur les eaux c’est pour aller vers Jésus. C’est aussi parce qu’il va vers Jésus. C’est son regard fixé sur Jésus, l’orientation de tout son être vers Jésus, qui lui donnent stabilité et équilibre.

> Que son attention se porte sur la force du vent et c’en est fini du prodige : il commence à s’enfoncer. Un instant son regard s’est détourné et tout bascule. Il coule ! Se sentant perdu c’est vers son Seigneur qu’il crie. Et sa défaillance devient événement de salut. Parce qu’un moment devant la violence du vent il a douté, il expérimente dans sa chair que le Seigneur sauve. S’il n’avait pas flanché il n’aurait pas fait l’expérience de se sentir saisi par la main de Jésus l’arrachant au gouffre des eaux.

> Quelle expérience ! Encore plus déterminante que de marcher sur la mer vers Jésus. Expérience fondatrice pour Pierre et pour nous. Si Pierre avait continué à marcher sur les eaux sans couler, il ne saurait pas à quel point Jésus sauve, et nous non plus. Sa défaillance nous en apprend plus sur Jésus que si tranquillement il avait rejoint Jésus et, avec lui, était monté dans la barque : Jésus est le SAUVEUR.

> Vivre nos peurs et nos doutes comme des lieux où Jésus nous saisit par la main et nous arrache à ce qui nous tire vers le fond. Une grâce à demander.

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