« Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. » (Luc 6,21)
> Autant être franc, au départ je me sentais mal à l’aise avec ce texte, et ne savais pas quel verset de l’Évangile de ce dimanche choisir. Je ne voulais pas voir dans ce texte une invitation au dolorisme, une incessante incitation masochiste à choisir d’être humilié, froissé, pauvre afin de pouvoir recevoir part à la grâce et se laisser combler par le Seigneur. Et puis j’y ai repensé, plusieurs fois. Après tout, il ne s’agit pas d’un contrat du type « vous devez d’abord pleurer pour pouvoir rire ensuite ». Ce serait ingrat et faire fi de ce que nous avons appris de Jésus lors des passages précédents alors qu’Il a pris soin de guérir tant de malades. Non, cet enseignement que Jésus fait à une grande foule est une promesse faites à celles et ceux qui aujourd’hui sons affligés : cela ne va pas durer ! Le Christ comble au-delà de ce que les humains ne pourront jamais faire. C’est pour cela que l’inverse est vrai aussi : parce que justement nous ne sommes pas éternellement fiables, celles et ceux qui rient aujourd’hui parce que reconnus et « riches » risquent un jour de passer par des déceptions et tomber de haut.
> Cette semaine, soyons reconnaissants et louons le Seigneur pour ses bienfaits et prions qu’il vienne rejoindre les personnes qui ont besoin d’être consolés afin qu’ils puissent tenir bon dans l’espérance. Cela passe par nous aussi, soyons attentif à celles et ceux qui autour de nous pourraient bénéficier de nos sourires, mains qui relèvent et regards qui aiment.