Il (Zacharie) se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné. (Luc 1, 63)
> On dit parfois que la vie est réglée « comme du papier à musique ». Mais ce n’est pas toujours le cas ! Et spécialement dans les Evangiles… Après l’annonce de la venue du Fils de Dieu, tissé mystérieusement au plus intime d’une toute jeune fille, voilà que l’Evangile de Luc nous propose une autre figure de rupture : Jean-Baptiste naîtra de l’union d’un couple âgé, qui ne s’attendait plus à une naissance et de plus…il portera un nom totalement inattendu. Eh oui, il y a rupture avec un cadre prévu intégralement jusqu’à fixer la suite de l’existence en imposant un nom et du coup, une liberté surgit. Le signe est simple, cela ne se passe pas comme prévu… Le nom qui fait rupture est « Jean »; il s’appellera Jean et non Zacharie.
Pour moi, comme maman, le message est clair : « Laisse ton enfant prendre son envol. Sa vie, c’est sa vie, pas ta vie. Il la reçoit à sa manière. Réalise qu’il est, dans sa nouveauté, une bénédiction pour toi aussi. Ce qu’il fait, à sa manière, est un appel pour toi aussi à devenir, à redevenir… Sa vie est appel à vivre pour toi aussi. »
Cette semaine, nous proposons de redécouvrir notre propre chemin, de rejoindre nos propres rêves, nos aspirations uniques. Oui, nous aussi, vivons librement à l’appel d’un nouveau nom !
Oh! Le beau sujet. Merci mes amis rédacteurs et… bien plus. Vos propos me rappellent les mots du « Prophète » de Khalil Gibran :
… Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit : Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie; Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.
Extrait du recueil Le Prophète de Khalil Gibran
Merci mes Sœurs et Frères , votre propos est vraiment … bien à propos.