29e dimanche du Temps ordinaire – C – 16 octobre 2022

Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager.

Luc 18, 1

CONSTANCE – Cette parole que Christ prononce ne s’adresse pas à tous, mais plus particulièrement aux disciples. C’est-à-dire aux chrétiens. Jésus envoie ses disciples en mission, comme lui-même l’a été. Il enseignait les foules, accordait des entretiens particuliers, guérissait des malades et passait beaucoup de temps dans l’intercession. Il est notre modèle.

> Nous sommes appelés à faire les choses qu’il a faites (et même de plus grandes). Tout cela est possible quand la prière occupe une place centrale dans notre vie. Christ a déchiré le voile qui nous séparait de Dieu. L’accès nous est ouvert. Sans nous décourager, portons-Lui nos requêtes.

27e dimanche du Temps ordinaire – C – 2 octobre 2022

« ‘Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir’ ».

(Luc 17, 10)

> Cela ne sonne-t-il pas presque comme de la fausse modestie ? « De Rien ! » comme on dit parfois quand on nous remercie. L’enjeu est ailleurs. Il s’agit de comprendre que c’est Dieu qui agit, par nous, lorsque nous nous mettons à son service. C’est à Lui qu’appartient « le règne, la puissance et la gloire » … Mais aussi à Lui la responsabilité : nous n’avons pas à porter le souci que nos actions « fonctionnent ». C’est ainsi que Jésus nous rappelle également que nous avons besoin qu’un tout petit peu de foi afin qu’Il déplace des montagnes ! »

> Dans ce passage, Jésus s’adresse à ses « apôtres », autrement dit ses « envoyés », ceux qui sont à son service, ses « serviteurs ». Et comme pour nous, un tout petit peu de foi suffit à Dieu pour faire des miracles, alors mettons nous en route sans crainte ! Amen.

20e dimanche du Temps ordinaire – C – 14 août 2022

Je suis venu jeter un feu sur la terre ; comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !

(Luc 12, 49)

> L’Évangile de cette semaine est dur à première vue. Il parle de division dans la famille, de guerre. On est loin du « je vous donne ma paix » dont on a l’habitude de se souvenir. Il parle aussi de feu sur la terre, et les images d’incendies de ces dernières semaines nous donnent encore plus de peine à comprendre le message. Cet évangile fait suite à une série de conseil de Jésus sur comment se comporter en l’absence du Maître, comment être dans l’attente et prêt à le recevoir. Le feu qui brûle les impuretés et réchauffe le cœur, c’est celui-ci que nous devons par l’Esprit Saint transmettre. Et s’il est vrai que certains vont accepter ce feu, beaucoup sont heurtés par le message du Christianisme, c’est peut-être cette division dont il est question.
> Soyons des porteurs d’espérance et si cela divise autour de nous, demandons à l’Esprit la force de tenir bon. Soyez bénis !

14e dimanche du Temps ordinaire C – 3 juillet 2022

Ne passez pas de maison en maison […] mangez ce qui vous est présenté.

(Luc 10, 7)

> Les disciples envoyés par Jésus pour annoncer la venue du royaume sont priés de ne pas passer de maison en maison, autrement dit de ne pas se dépêcher ! Ce n’est pas une course de vitesse, c’est de l’endurance ! Il s’agit de prendre le temps d’entrer véritablement en lien avec les personnes rencontrées. Partager un repas c’est le moyen le plus efficace pour échanger sur des sujets importants. Jésus le savait, vu le nombre de repas qui sont décrits dans la Bible.

> Cette semaine, prenons le temps d’être en lien avec les gens afin d’assurer la moisson ! Ne bâclons pas ! Soyez bénis !

6e dimanche de Pâques – C – 22 mai 2022

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. […] l’Esprit Saint […] vous enseignera tout »

(Jean 14, 23..26)

> La première affirmation de Jésus vaut pour toutes nos relations. C’est un constat : lorsque nous sommes bienveillants envers ceux qui nous entourent, alors nous sommes à l’écoute et leurs paroles peuvent trouver écho en nous. Si au contraire nous sommes empêtrés dans nos soucis, fermés à la relation, nous ne pouvons pas entendre et garder les paroles reçues.

Ce qui diffère potentiellement des relations humaines, c’est que la Parole de Jésus vient du Père : elle est forcément bonne et juste, et nous pouvons nous y fier pleinement. Pour mieux la comprendre, Jésus nous invite à recevoir l’Esprit-Saint qui nous guide.

> Cette semaine, soyons confortés dans notre foi : si nous désirons le Christ, Il demeure en nous et envoie son Esprit qui nous donne sa paix.

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur – C – 10 avril 2022

« Celui-ci était réellement un homme juste. »

(Lc 23,47)

En regardant la Croix, en ce week-end des Rameaux et de la Passion, je regarde mon Sauveur. Je me redis les paroles du Centurion : « Celui-ci était réellement un homme juste. »

Un homme juste. Une femme juste. Voilà ce que je suis invité-e à être si j’entends suivre le Christ, cet homme juste.

Seigneur, aide-moi à être juste.

Juste selon la justice bien sûr.

Mais aussi juste, simplement.

Juste bon, juste bien, juste comme tu le veux.

Pour suivre cet homme qui était, qui est, qui sera toujours un homme juste.

3e dimanche de Carême – C – 20 mars 2022

« Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. »

(Luc 13, 8)


> « Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » voilà ce qui est annoncé dans plusieurs versets de l’Évangile de ce dimanche. Faut-il y voir une menace de Dieu ? Ne s’agit-il pas simplement de conséquence d’acte ou de posture qui mène à une desséchement, une mort ?
Soyons rassurés, cette conversion peut être initiée par l’extérieur, il y a quelqu’un qui peut changer le terreau dans lequel nous sommes qui parfois est la raison pour laquelle nous ne produisons pas de fruits.
> Demandons au Vigneron de changer la terre séchée dans laquelle nous sommes installé pour y mettre de la bonne terre, et de l’engrais, et cette bonne terre sera capable de recevoir les graines, selon une autre parabole. Ainsi, la conversion qui nous est demandée devient possible.

8e dimanche du temps ordinaire – C – 27 février 2022

« L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur. »

(Luc 6, 45)

> Jésus poursuit son enseignement sur le bien et les justes attitudes pour faire face à nos relations humaines et les rendre authentiques. Après l’histoire de la poutre et de la paille dans l’œil…voilà l’image du cœur qui surgit. Mon cœur n’est pourtant de loin pas un trésor H24 ! Mais l’image anatomique me parle : le cœur c’est le lieu central de mon être, sans lui pas de vie. Pourtant comme organe isolé, il n’est qu’une pompe qui battrait dans le vide. Pour qu’il remplisse sa fonction, il lui faut l’oxygène que lui amènent les poumons. De la même façon, pour que mon cœur devienne ou redevienne un bon trésor, il me faut Le Souffle d’une parole d’amour qui vienne lui redonner Vie ; alors je pourrai puiser en moi et offrir au monde les bonnes décisions, les gestes nécessaires au maintien de la vie dans mes relations.
> Cette semaine, je veux exposer mon cœur battant à ton Souffle de Vie, Seigneur, afin que ma bouche puisse ainsi parler de son abondance. Amen !

7e dimanche du temps ordinaire – C – 20 février 2022

À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue.

(Luc 6, 29)

> Voici que nous avons eu la Saint Valentin cette semaine et pour couronner, dans le texte de l’Évangile de ce dimanche Jésus vient nous parler d’Amour. Oui mais voilà, c’est très détaillé, très précis, et très exigeant… Jésus vient nous sortir de notre zone de confort. Il veut nous pousser à aimer, inviter, et donner de manière nouvelle, et moins aisée que d’être avec les gens et dans les lieux où nous vivons habituellement. Au passage Il vient bousculer notre image de la justice : donner sans rien attendre en retour, aimer et prier pour ses ennemis, et le fameux… « tendre l’autre joue ».
C’est toujours une question de traduction, de sens. « Tendre l’autre joue » c’est montrer une autre facette de soi, répondre de manière inattendue et créative à une situation qui nous contrarie. La force réside dans la non-violence. Si nous réussissons à mettre en pratique même une infime partie de ce que Jésus nous propose, cela constitue en soi une réponse qui va interloquer et qui peut faire du bien. Jésus n’a jamais répondu à ses agresseurs par la violence, jusqu’à mourir sur la croix. C’est ce don total et sa résurrection qui font qu’aujourd’hui on en parle encore !
> Ainsi, demandons à l’Esprit de nous donner la force de la résurrection afin de trouver une manière nouvelle de répondre à nos agressions. Soyez portés et bénis !

Baptême du Seigneur – C – 9 janvier 2022

« Le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus ».

(Luc 3, 21-22)

> J’aime bien ce texte qui déconstruit clairement l’image populaire d’un Dieu vieux et barbu qui resterait sur son nuage à observer le monde qu’il a créé.
Certes il a séparé « les eaux du bas et les eaux du haut » mais ça ne veut pas dire non plus qu’il y a une séparation infranchissable, sans communication, une perte de lien.
Le Christianisme insiste donc bien sur combien Dieu veut venir à notre rencontre. « Adam, où es-tu ? ». Et quand l’homme se construit une tour pour atteindre Dieu par lui-même en le cherchant dans le ciel, le projet risque fort bien de s’écrouler. Non, c’est Dieu qui descend sur terre et prends forme humaine. Et c’est l’Esprit Dieu qui descend sur nous par un ciel qui « s’ouvre ».

> Cette semaine, et en ce début d’année, rempli des souvenirs des festivités lumineuses de Noël, prenons conscience de combien Dieu est proche, comment il s’approche, me parle et me dit « Tu es mon fils ou ma fille bien aimée, en toi je trouve ma joie ! »