22e dimanche du Temps ordinaire – A – 3 septembre 2023

« Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même »

Mat 16,24

> Comment suivre Jésus ? Le Christ dit que pour le suivre, il y a une part de renoncement. Renoncer à être le centre de sa vie dans une vision égo-centrée pour s’ouvrir à Christ et à mon prochain. Renoncer à se donner à soi-même le sens de sa vie pour s’ouvrir à l’appel de Dieu pour sa vie et au sens de la vie qui vient de lui : l’amour.

Alors bien sûr, ce n’est pas simple d’entendre ces paroles : pour suivre le Christ, il faut renoncer. Pourtant, ce renoncement est essentiel, car c’est dans le renoncement et l’abandon en Christ que la Vie en plénitude peut nous être donnée.

Cette semaine, nous sommes invités, chacune, chacun, à (re)visiter le sens de votre vie (rien que cela…), nos renoncements et nos engagements. Avec l’assurance que dans ces renoncements, Christ nous offre la Vie en plénitude.

23e dimanche du Temps ordinaire – C – 4 septembre 2022

« Si quelqu’un vient à moi… »

Luc 14, 26

ATTACHEMENT

> La parole que Christ prononce met en lumière un point essentiel de la foi : l’attachement à sa personne. Il dit : si quelqu’un vient à moi. Il n’évoque pas la loi à laquelle les juifs sont tant liés. Souvent, la foi est associée à des principes, des règles, des commandements… Ce qui induit des comptes, des coches et autres systèmes d’évaluation. Jésus souhaite nous libérer de toutes ces appréciations ; son désir est de nous mettre en marche, sur un chemin de pleine liberté. Il marche devant nous, c’est Lui qui ouvre la voie, chassant tout ennemi. Alors, engageons-nous sans crainte, à sa suite.

3e dimanche du temps ordinaire – 24 janvier 2021 – B

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. »

(Marc 1, 18)

> Quel zèle tout au long de l’Évangile de ce dimanche ! Il y a un sentiment d’urgence : Jésus annonce que le règne de Dieu est tout proche (v.15). Puis, quand il s’adresse aux disciples qu’il est en train de choisir, le texte nous indique par deux fois qu’ils lâchèrent « aussitôt » ce qu’ils étaient en train de faire pour le suivre (v. 18 et v.20) ! Et sans poser questions ?! Jésus leur propose de changer de métier, de quitter leur maison, leur famille, et « hop » ils y vont ! Sans hésiter. Eh bien si les disciples laissent ainsi ce qui représente pour eux sécurité et gagne-pain c’est par la confiance que Jésus leur inspirait. Ils savaient que c’était la chose juste à faire.
Imaginez là, maintenant tout de suite, où vous êtes : Le Christ sonne à votre porte. Lâchez tout, arrêtez ce que vous faites, et partez à sa suite. Ne serions-nous pas tentés de chercher des excuses ou de gagner du temps ? « Oui mais quand même je peux pas laisser ma famille comme ça », « non mon métier c’est pêcheur, pas pêcheur d’homme… Puis ça veut dire quoi d’abord ? », « Dis, t’aurais pas pu appeler avant ou m’écrire, là ça tombe mal… ».
> Cette semaine, prenons aussi conscience de l’urgence de réfléchir à nos priorités, à l’endroit où nous insufflons notre énergie ! Redisons à Jésus que nous sommes d’accord de le suivre et de quitter notre zone de confort. Ne partons pas dans les extrêmes, il s’agit bien sûr avant tout de « la conversion de nos cœurs et de croire à la bonne nouvelle » (v. 15), de là découleront nos actions et les chemins que nous empruntons. Soyez bénis !

22e dimanche – A

« En ce temps-là, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. (…) Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » (Mt 16, 21.24)

> Que veut vraiment dire « suivre Jésus » ? Pour les disciples, arrivés en territoire païen, l’annonce de la passion vient ébranler leurs certitudes. Ils entendent ce qui est encore inaudible pour eux : il faut que quelque chose meure pour qu’advienne la vie véritable. Ce qui doit mourir, c’est l’image d’un Messie super-puissant qui n’aurait pas besoin de passer par la croix. Non ce n’est pas un super-Jésus qu’il faut suivre, mais un Dieu pétri d’humanité et de souffrances dont le chemin passe inéluctablement par la croix.

Suivre Jésus, marcher à sa suite donc, c’est d’abord accepter que Jésus se fait proche de nous par la souffrance, par la croix. En retour, c’est accepter de cheminer avec lui par nos souffrances, par nos croix. C’est faire mourir l’idée que nous, les humains, sommes tout-puissants, et n’avons pas besoin de lui. C’est accepter de lâcher toutes nos certitudes et nos auto-suffisances pour lui faire entièrement confiance. C’est prendre notre croix, nos souffrances, pour à notre tour nous faire proches de lui.

Suivre Jésus, vraiment, pour nous, qu’est-ce que c’est ? Une piste est celle de la confiance : faire confiance que – quelle que soit notre croix – Jésus est là et nous aide à aller de l’avant.

Cette semaine, nous sommes donc invités donc à méditer sur notre façon de suivre Jésus, méditer sur nos croix, nos souffrances, et les remettre à celui qui est passé par là. Ainsi seulement pourrons-nous vraiment suivre Jésus.

Mardi Saint – 2016

« Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » » – Jn 13, 36

> Juste avant d’annoncer la trahison de Pierre, Jésus a annoncé celle de Judas, puis son départ. Ce qui provoque l’émoi des disciples. Pierre veut savoir où va Jésus. Mais c’est trop tôt. Trop tôt pour savoir où va Jésus et trop tôt pour le suivre.

Trop tôt ? Est-ce possible que ce soit trop tôt pour suivre Jésus quand on semble sûr de sa foi en lui ?! En germe, chez chaque disciple du Christ, se place le désir, l’aspiration à suivre Jésus. Parfois, faire le pas dans sa direction peut prendre plus ou moins de temps. Ce peut être par volonté personnelle de définir les contours de cette adhésion. Mais ce peut être aussi la volonté du Seigneur lui-même de faire mûrir ce qui doit l’être encore. Mystère…

Comme Pierre, nous sommes des êtres fragiles qui, malgré nos certitudes, pouvons être en proie au doute ou à l’hésitation, voire à des ratés. En ce mardi saint, nous nous proposons de réfléchir aux obstacles sur notre route à la suite de Jésus, à ce que signifie cette parole qu’il nous adresse peut-être aussi à nous : « Tu me suivras plus tard ».