Epiphanie – B

« Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie » Mt 2, 10

> Et nous, est-ce que nous nous mettrons à la suite de l’étoile, cette année, qui nous guide à Jésus ?

Pour suivre l’étoile, les mages ont eu foi en ceux qui les ont précédés et en les Ecritures. Puis ils se sont mis en route. Et leur confiance est telle que lorsqu’ils la voient, ils se réjouissent d’une très grande joie, ils savent où elle les mène.

Et nous, est-ce que nous aurons foi en ceux qui nous précèdent pour nous mettre en route ? Pour ce début d’année il nous est proposé de réfléchir à ces personnes ou ces lieux qui sont un soutien et même un moteur pour nous. Ces personnes qui nous encouragent à partir à la suite de l’étoile pour entamer à notre tour le périple qui mène à Jésus. Qu’elles puissent être pour nous des guides et que nous puissions leur accorder suffisamment de confiance pour connaître à notre tour cette grande joie confiante qu’ont connue les mages.

Avent 2014 – Jour 19

Voici que l’ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. »  Mt 1, 18-25

> Ne sommes-nous pas souvent paralysés par la crainte de ce qui arrive, incapables d’accueillir une nouvelle dérangeante ou simplement un contretemps qui vient contrecarrer nos projets ? Pour Joseph, ce n’est pas une petite affaire qui bouleverse sa vie.
Et pourtant, l’ange dit : « Ne crains pas ! »
Si aujourd’hui nous accueillions toute visite imprévue, tout téléphone à un moment inopportun, toute embûche, même plus grave avec cette conviction que l’Esprit Saint nous confie cette situation nouvelle et nous accorde la force qu’il faut pour la vivre ?
Aujourd’hui, ne craignons pas de prendre chez nous ce qui nous advient, ceux qui nous adviennent, puisqu’ils nous viennent de l’Esprit Saint.

Avent 2014 – Jour 18

Jessé engendra le roi David. David engendra Salomon, de la femme d’Urie. (Matthieu 1,6)

> Parmi les ancêtres de Jésus, David a engendré Salomon de la femme d’un autre. Sommes-nous choqués de voir un tel faux-pas mener à Jésus? Sommes-nous prêts à voir Dieu transformer même nos pires erreurs en étapes de son plan d’amour pour l’humanité?

Avent 2014 – Jour 17

Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. (Mt 28,32)

> Qu’avons-nous vu? Que croyons-nous? Voir pour croire, croire pour voir?…
Seule l’ouverture provoquée par une véritable rencontre avec le Christ pourra amener ce déplacement qui nous fera lâcher prise, baisser notre garde, ouvrir nos mains et nos coeurs pour laisser cet amour qui transfigure nous habiter et nous amener à changer durablement de vie.
Rencontrer le Christ aujourd’hui… c’est mon cri: Viens, Seigneur Jésus!

Avent 2014 – Jour 16

Jésus était là en train d’enseigner quand les chefs des prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent pour lui demander : « de quelle autorité fais-tu tout cela ? Qui t’a chargé de le faire ? » (Mt 21, 23-27)

> Sans doute connaissons-nous beaucoup de personnes engagées autour de nous, à quelque niveau et dans quelque domaine que ce soit, dans des associations, services, actions…  Et nous, parmi elles. Invitons-nous aujourd’hui à remonter à la source de ce qui fait notre élan, notre source. Prions pour la vérité de nos intentions.

33e dimanche – A

« Celui qui avait reçu cinq talents s’occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un creusa la terre et enfouit l’argent de son maître… » Mt 25,16-18

> Un « talent » correspond à 6’000 fois le salaire journalier d’un ouvrier, à l’époque. Ce passage est donc probablement à prendre de manière symbolique, plutôt qu’en imaginant de petites pièces comme on nous le faisait parfois dessiner dans nos jeunes années de catéchisme.

Mais alors, si c’est symbolique, que sont ces talents que le Seigneur donne « à chacun selon ses capacités », comme dit le verset précédent ? Ce sont nos charismes, nos dons, tout ce que nous avons reçu.

Pourquoi l’attitude du troisième homme va être critiquée par Jésus ? Justement parce qu’il a eu PEUR de montrer ses capacités, il a enfoui tout cela, il a caché ses dons. La peur n’est jamais bonne ! Cacher ses qualités non plus !

Quels sont les talents que nous avons reçus et que nous pourrions faire fructifier cette semaine ? Utilisons-les, non pour les mettre en avant mais pour servir notre prochain.

30e dimanche – A

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » Mt 22, 37-40

1. Aimer Dieu, a priori, nous y travaillons, si nous lisons ça.
2. Aimer notre prochain, nous connaissons, pas toujours facile-facile, mais nous y travaillons aussi.
3. Et le « comme toi-même » alors ? Est-ce que nous évaluons assez la profondeur de l’amour de Dieu pour nous ? Il nous aime et il veut que nous le considérions, que nous nous estimions, que nous nous aimions. Nous en rappellons-nous assez quand nous nous dénigrons, nous morfondons, nous enfermons ? Nous aimer… long chemin et pourtant, c’est par là que tout commence, voilà le seul moyen pour aimer notre prochain à notre tour, le seul moyen pour aimer Dieu de tout notre cœur.

Cette semaine nous sommes invités à prendre (un tout petit peu) la mesure de cet amour de Dieu pour nous, pour qu’il nous aide à voir que nous avons du prix à ses yeux et qu’il nous aime (Is 43,4) et pour en témoigner à ceux qui nous entourent !

29e dimanche – A

Alors Jésus leur dit:  » Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.  » (Mt 22, 21)

Cette célèbre parole de Jésus est devenue une expression si habituelle qu’on oublie souvent d’où elle vient. C’est en effet une réponse que Jésus donne aux pharisiens qui essaient de le piéger en lui demandant s’il faut payer ou non l’impôt à l’empereur. Par cette réponse, Jésus nous rappelle à chacun notre responsabilité d’homme. Être croyant ne nous libère pas de réfléchir, de nous questionner, de rechercher la vérité, de travailler à éclairer notre conscience. Il ne suffit pas de dire que nous agissons au nom de Dieu pour nous décharger de toute responsabilité. Jésus nous invite ainsi à suivre son exemple, à être toujours vrai, à ne pas faire de différence entre les gens, à ne pas se laisser influencer, pour être sur le vrai chemin de Dieu (cf. v. 22, 16).

> Essayons cette semaine de demander à Jésus ce discernement, de lui demander de nous aider à grandir sur ce chemin de Dieu, chemin de liberté et donc de responsabilité.

28e dimanche – A

Alors il dit à ses serviteurs : « Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce. » (Mt 22,8-9)

> Le maître du repas dont parle Jésus avait invité bien des gens, mais tous ont refusé, prétextant d’autres choses à faire, quand ils n’ont pas violenté les serviteurs qui les invitaient. Le maître décide alors d’inviter tous les autres, tous ceux auxquels on n’avait pas pensé, tous ceux qui – à priori – n’avaient pas place à ce repas.

L’église offre un repas chaque dimanche près de chez nous. C’est un repas un peu particulier – gratuit, d’ailleurs – auquel nous sommes invités nous aussi. Faisons-nous partie des gens qui déclineront l’invitation de Dieu, le maître du repas, faisons-nous partie de ceux qui critiquent les serviteurs de ce repas qu’on appelle pasteurs ou prêtres, ou, au contraire, allons-nous, nous aussi, partir à la croisée des chemins pour inviter d’autres personnes à venir avec nous à ce repas ? Essayons…