1er dimanche de l’Avent – B – 3 décembre 2023

« …et il commanda au portier de veiller. »

Marc 13, 34
Un papillon Portier

PORTIER ?

> Jésus entreprend de donner un exemple de la bonne attitude dans l’attente de sa venue. Il le fait de manière étrange en évoquant un maître qui part sans préciser de date de retour. L’homme fixe des tâches à chacun de ses serviteurs, mais c’est au portier seul qu’il demande de veiller (v. 34). Or, Jésus a commencé son propos par un « Prenez garde, veillez et priez » (v. 33) lancé à la cantonade, visant tout un chacun.

Se serait-il ravisé ? Aurait-il décidé de ne faire veiller qu’un heureux élu – le portier – ? Certes pas ! Jésus redit une nouvelle fois un ordre adressé à tous : «Veillez donc » (v.35).

Alors tous portiers ? Je le crois. Le portier, n’est-il pas celui qui connait bien la maison et qui est en mesure de donner des renseignements à toute personne qui se présente à la porte ? N’est-il pas celui qui, au besoin, donne l’alerte en cas de visite indésirable (voir 1 Pierre 5, 8) ? Soyons prêts à renseigner les personnes qui se présentent à la porte. Cette activité nous tiendra en éveil en attendant le retour de notre Sauveur.

Dimanche du Christ Roi – A – 26 novembre 2023

« J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger… »

Mat 25,35

> Jésus ici se présente sous les traits de celui qui est dans le besoin. Il est dans le « petit », celui qui a faim, celui qui a soif, celui qui est nu, celui qui est étranger, celui qui est en prison. Il est donc dans notre prochain, mais aussi, symboliquement en nous : c’est comme s’il venait demeurer dans nos faims, nos soifs, nos nudités, nos étrangetés, nos emprisonnements.

Bien sûr, ce passage est surtout un appel à vivre la foi concrètement. Une foi mise en action pour répondre aux besoins fondamentaux de l’être humain que sont manger, boire, être accueilli, se vêtir et être visité (reconnu dans sa dignité). Le faire gratuitement, par amour, par grâce.

Cette semaine, nous vous invitons donc à un double mouvement. Intérieur d’abord, pour visiter vos faims, vos soifs, vos nudités, vos étrangetés, vos emprisonnements. Et chercher à discerner où le Christ demeure dans ces « petitesses ». Extérieur ensuite, pour faire un geste concret d’amour du prochain : donner à manger, à boire, accueillir, vêtir, visiter. Le Christ y sera, le verrez-vous ?

33e dimanche du temps ordinaire – A – 19 novembre 2023

« J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. »

(Matthieu 25, 25)

> Dans ce passage de l’Évangile selon saint Matthieu, nous sommes confrontés à l’angoisse paralysante d’un serviteur qui a choisi d’enfouir le talent que son maître lui avait confié. Cette angoisse peut sembler familière à beaucoup d’entre nous. Il y a des moments où nous nous sentons dépassés par les défis de la vie, fatigués ou déprimés, et nous pouvons avoir l’impression de ne pas avoir la force de faire fructifier les dons que nous avons reçus. L’inaction et la peur peuvent nous empêcher de vivre pleinement notre vocation et de contribuer à l’édification du Royaume de Dieu. Il est important de se rappeler que Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse (2 Timothée 1,7).
> Cette semaine, prions pour ceux et celles d’entre nous qui se sentent accablés et incapables de voir leurs propres dons. Demandons à l’Esprit Saint de dissiper l’angoisse et de nous donner la force de développer et de réaliser nos dons. N’oublions pas que même dans les moments les plus difficiles, Dieu est avec nous et nous donne la force de surmonter nos peurs. Que cette semaine soit une occasion de soutenir ceux qui sont dans le besoin, de les aider à voir leurs propres dons et à les faire fructifier ! Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Amen.

32e dimanche du temps ordinaire – A – 12 novembre 2023

« Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. »

Matthieu 25,12

> Ces pauvres vierges écervelées, elles ont triste mine au portail de la cathédrale de Strasbourg… Les rouleaux de la Loi sont fermés à leurs poings serrés et leur lampe retournée, l’huile à sec… plus de combustible! L’attente dure, les ressources s’épuisent et ces vierges sages qui leur refusent de l’aide. Elle est dure cette parabole !

Prière:
Quand ma lampe est vide, je ressemble à une folle
Et tu ne me (re)connais pas
J’ai changé de visage, j’ai la mine renfrognee
Et je me crispe en vain sur ma Bible qui demeure fermée,

Si bien que je ne peux plus faire provision de ta grâce
C’est pourtant cela mon carburant !
Dans ces moments-là Seigneur… Toi qui tardes à venir…
C’est bien la prière de bons amis qui m’aide à rallumer la flamme!
Merci parce que, heureusement, la prière passe par des vases communiquants!
Et lorsque je doute… ce sont ceux qui croient plus que moi à ce moment-là qui raniment ma foi et qui me rendent à nouveau reconnaissable et reconnaissante!

31e dimanche du temps ordinaire – A – 5 novembre 2023

« Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. »

Mt 23,9
Enfants d’un même Père

> Notre nature humaine est bien toujours la même qu’au temps de Jésus. Elle affectionne les titres et les honneurs. Or, le message de l’Evangile est très clair : cette recherche mondaine est incompatible avec la vie du disciple.

Et pourtant, c’est dans leurs rangs, une fois les persécutions terminées et l’Eglise officiellement reconnue, qu’ont fleuri les “Révérend(e)s“ et autres titres de déférence. Pourtant, Jésus, en nous révélant l’unique Père, celui des cieux, nous a conféré notre seul titre de noblesse, celui d’enfants et donc de frères et sœurs.

Le vent a tourné. L’Eglise/les Eglises sont exposées bien plus à la critique qu’aux honneurs, et elles peuvent se réjouir d’un vrai retour à la simplicité. En nous rencontrant entre « gens d’Eglise », nous constatons un climat fraternel de proximité et de service. Cela nous invite à bénir avec Jésus ce Père qui se révèle de préférence aux tout-petits.(cf. Mt 11,25-30)

Animés par ce souffle nouveau, nous n’avons plus à mesurer le succès de nos assemblées respectives au nombre de croyants présents au culte ou à la messe du dimanche. Oui, l’Esprit agit en profondeur et nos « petits troupeaux » continuent à faire la joie du Père et à témoigner qu’il est bon de vivre en frères, en sœurs.

30e dimanche du temps ordinaire – A – 29 octobre 2023

« Un docteur de la Loi posa une question à Jésus
pour le mettre à l’épreuve… »

Mt 22,35

> Les savants, les docteurs-je-sais-tout, les légalistes de tout poil veulent piéger Jésus. Cela parsème tout l’Evangile. Ici encore, on veut le mettre à l’épreuve. Jésus s’en sort toujours, finement.

Et moi ? Suis-je prompt à interroger les autres avec une idée derrière la tête, à prêcher parfois le faux pour savoir le vrai, à tenter même de piéger mon prochain par mes questions insidieuses ?

Aux chausse-trapes qu’on lui tend, Jésus répond par l’Amour. Le plus grand commandement dira-t-il en réponse au docteur de la Loi, c’est d’aimer Dieu, et le second tout aussi important c’est d’aimer son prochain. Que l’Amour soit donc au cœur de nos questionnements et de nos relations !

29e dimanche du temps ordinaire – A – 22 octobre 2023

« Etonnés de ce qu’ils entendaient… »

Matthieu 22, 21

ETONNEMENT

> Lorsque Jésus énonce une vérité de La Palisse, voilà que cela étonne ses auditeurs. Car, tout bien considéré, rien n’est plus vrai que cette indication de Jésus sur le paiement des impôts. Nul ne peut y échapper et les impôts devraient être le gage du bon fonctionnement de la société.

[Au passage, voici une incitation à prier pour les autorités afin qu’elles édictent des lois justes.] L’étonnement de ces pharisiens provoquent chez eux une réaction à l’opposé de ce qui est attendu. Au lieu de poser une autre question, ils tournent les talons et s’en vont. Quand les foules assistent à divers miracles de Jésus, elles sont, elles aussi, dans l’étonnement, mais leur attitude est tout autre que celles des pharisiens (Mt 15, 31) : elles glorifient l’Eternel.

L’intention des pharisiens était de piéger Jésus (v.15). Ce faisant, ils se sont piégés eux-mêmes, fermant leur cœur à l’instant de Dieu. Quand Jésus m’étonnera parce qu’il agira d’une façon inattendue, quel choix ferai-je : lui tournerais-je le dos ou lui rendrais-je gloire parce qu’il fait tout à merveille (Marc 7, 7) ?

28e dimanche du temps ordinaire – A – 15 octobre 2023

«… les invités ne voulaient pas venir »

Mat 22,3

> Dans cette parabole, par deux fois, les invités refusent l’invitation du roi, d’abord ne voulant pas venir, puis ignorant les autres serviteurs envoyés. Pris par leurs activités, leur trop plein, centrés sur eux-mêmes, ils ne voient pas le cadeau que leur a préparé le roi. Celui-ci finit donc par inviter tous ceux que les serviteurs trouveront.

Dans notre monde actuel, bien souvent nous ne prenons pas le temps de dire oui à l’invitation de Dieu, pris par nos affaires, centrés sur nous-mêmes. Pire, beaucoup s’éloignent de tout questionnement spirituel, ne se souciant guère de la question de Dieu. Pourtant, Dieu veut offrir sa bonne nouvelle à tous et toutes, « les mauvais comme les bons » dit le texte. Oui la bonne nouvelle est pour tout être humain. Même à ceux dont nous pouvons penser qu’ils ne sont pas concernés. 

Qui suis-je dans cette parabole ? Dans ma vie, peut-être que parfois je suis l’invité qui refuse l’invitation de Dieu, qui n’ai pas le temps pour Lui, qui ne se soucie guère de son invitation répétée. Peut-être que parfois je suis celui qui accepte son invitation, conscient que mes mains sont vides et que j’ai besoin de Lui. Peut-être que parfois je suis un serviteur, qui cherche à annoncer la bonne nouvelle et à inviter d’autres frères et sœurs.

Cette semaine, méditons cette invitation de Dieu pour nous. Quelle sera ma réponse ? 

27e dimanche du temps ordinaire – A – 8 octobre 2023

« Les vignerons se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.»

Mat 21,39

> Dans cette parabole, les serviteurs d’abord, puis le fils même du propriétaire sont mal reçus, alors qu’ils viennent simplement demander le produit de la vigne. Ils sont violentés et jetés dehors. Le fils est même tué. Une violence qui nous dérange, forcément. Pourtant cette violence est bien celle de notre monde, de notre humanité, capable du pire, comme avec la crucifixion de Jésus.

Bien sûr, cette parabole s’adresse non seulement aux grands prêtres et aux anciens du temps de Jésus, pour qu’ils changent de comportement, ainsi qu’aux disciples, pour leur annoncer la Passion à venir. Mais cette parabole s’adresse à aussi à nous, jusqu’à aujourd’hui et nous interpelle : quel vigneron suis-je ? comment est-ce que j’accueille le Christ dans ma vie de tous les jours ? est-ce que je lui offre les fruits de ma vigne ou est-ce que je les garde seulement pour moi ? De quoi méditer en cette période de vendanges…

26e dimanche du temps ordinaire – A – 1er octobre 2023

« Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne. » (Matthieu 21,28)

> Dans cette parabole, il semble que Dieu m’appelle « mon enfant » et me demande : as-tu envie d’arriver à avancer ?

Parfois il est bon d’entendre que je peux ne pas avoir envie d’avancer, que Dieu comprend que je reste dans les starting-blocks, qu’il fera le reste, peu à peu.

Il y a là un appel à considérer ce qu’il me reste de « je ne veux pas » dans mon attitude face à Dieu, ce que j’ai comme négativité face à la vie, comme refus d’évoluer dans ma façon de voir ou devant une belle occasion de faire du bien. Le désir de faire la volonté du Père est bien mystérieux…