Dimanche des Rameaux – B

« Aussitôt, pour la deuxième fois, un coq chanta. Et Pierre se rappela la parole que Jésus lui avait dite:  » Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois.  » Il sortit précipitamment; il pleurait. » (Mc 14, 72)

> Ce dimanche, c’est la fête des Rameaux. A cette occasion, nous allons réentendre tout le texte de la passion de Jésus-Christ.

Il nous est proposé aujourd’hui de nous concentrer sur le personnage de Pierre et sur comment il se comporte à ce moment crucial de la vie de Jésus.

Pierre, c’est celui qui a suivi Jésus depuis le début. Celui qui est capable des plus grands moments de génie, mais également des plus grandes incompréhensions face à Jésus. Pierre, c’est celui qui clame haut et fort qu’il ne laissera jamais tomber Jésus et que s’il n’en restait qu’un de fidèle, ce serait lui. Mais on remarque dans le verset cité, que Pierre c’est aussi celui qui renie Jésus. Il a failli à sa promesse et le regrette amèrement, puisqu’il pleure suite à son reniement.

On pourrait s’étonner que Pierre, avec toutes ses imperfections et ses faiblesses, soit celui qui a été choisi pour être à la tête des disciples après la mort et la résurrection du Christ. Mais on peut également regarder son reniement d’une autre façon : n’est-ce pas en reconnaissant ses limites et en comprenant qu’il n’est pas meilleur que les autres, que Pierre fera un meilleur pasteur ?

> A la suite de Pierre, réfléchissons sur nos limites. Non pas pour nous dévaloriser, mais pour voir en quoi la connaissance de nos limites nous permet de nous ouvrir sur les autres.

Baptême du Seigneur – B

« (…) en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux :  »Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » » – Mc 1, 10-11

> A travers chaque baptême, Dieu dit combien Il aime le croyant et combien de joie Il trouve en lui. Frère ou sœur de Jésus, premier baptisé qui sera aussi premier né d’entre les morts, nous aussi nous sommes fils ou fille bien–aimé(e) de Dieu. Nous provenons d’un coup de cœur du Créateur qui nous désirait, nous connaissait et nous aimait déjà avant notre conception (cf. Jr 1,5). Quelle que soit l’histoire de notre venue au monde, quelle que soit ou fut notre relation avec nos parents, Dieu nous aime le premier ! N’est-ce pas là une bonne nouvelle ?!

Cette semaine, comment allons-nous répondre à ce don d’amour ? Comment allons-nous (re)dire « oui » à Dieu ? Comment allons-nous Lui (re)dire « merci » ? Comment allons-nous Lui (re)dire « moi aussi, je T’aime ! » ? Tout acte de foi sera cette réponse. Et ce qui est beau, c’est que tout est possible, ici et maintenant, en ce premier jour du reste de notre vie, pour nous tourner vers le Seigneur qui nous aime comme son fils ou sa fille, qui croit en nous et qui veut notre bien !

Sainte-Famille – B

« Car mes yeux ont vu le salut… » (Lc 2,30)

> Noël est le temps de l’année où les yeux brillent parfois davantage. Nous avons la chance de voir mille merveilles autour de nous, non seulement en termes de lieux décorés, de présents qui touchent, mais aussi simplement d’amitié partagée, d’amour fraternel, de gestes magnifiques et gratuits.

Le vieux Syméon s’émerveille, dans ce verset. Ses yeux ont vu Jésus, ils ont donc vu – il le sait – le salut.

Qu’ont vu nos yeux, ces jours, qui pourrait être qualifié de salvateur ? Pensons-y, et gardons un regard qui s’émerveille de ce qui nous entoure !

Noël 2014

« Rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » (Jn 1,3)

> Pour identifier un tableau vous portez, habituellement le regard en bas, à droite, dans l’angle ! L’artiste laisse une trace visible de lui-même en tout ce qu’il crée. Certains se révèlent tellement dans leur œuvre que la signature devient superflue.  – C’est signé untel, dites-vous !

Regardez l’Enfant de Noël; c’est signé Dieu. Quel artiste ! 

Et puis, prenez un miroir ; regardez en bas  à droite de votre visage, c’est signé Dieu. Quelle œuvre d’art ! Et c’est vrai pour tout voisin. Regardez bien ! 

Avent 2014 – Jour 25

Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. (Luc 2, 6-7)

> Accoucher dans la salle commune, au regard de tous…  Imaginez la foule et le bruit. Ça aurait été sûrement plus confortable, mais nettement moins intime. Dieu a certainement voulu que son fils naisse dans la paix, le silence et la tranquillité.

Parfois, les désirs de Dieu nous perturbent et nous pestons car tout va, selon nous, de travers. En cette nuit de Noël, restons ouvert à sa volonté, laissons-lui bouleverser nos vies.

34e dimanche – A – Christ-Roi

 » Alors les justes lui répondront: « Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te donner à boire ?  » Quand nous est-il arrivé de te voir étranger et de te recueillir, nu et de te vêtir ?  » Quand nous est-il arrivé de te voir malade ou en prison, et de venir à toi ?  »  » Et le roi leur répondra: « En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait!  » (Mt 25, 37-40)

> Le chapitre 25 de Mathieu nous parle du jugement dernier. C’est l’histoire d’un roi qui sépare les justes des mauvais en fonction des actions que chacun a commises. Un premier étonnement vient du fait que ce roi s’identifie aux plus petits. Mais l’attitude des justes est également surprenante: elle est gratuite! Ils n’ont pas pris soin des plus petits pour obtenir une récompense, pour bien se faire voir du roi. Ils ont simplement agi ainsi parce que, pour eux, cela allait de soi!

Il nous est proposé cette semaine de nous laisser imprégner par la générosité gratuite de ces justes. De sourire aux personnes que nous croisons, de visiter une personne seule, de donner un coup de main à un voisin (et bien d’autres choses encore…); sans rien en attendre, ni remerciement, ni reconnaissance…

Commémoration des fidèles défunts – Réformation

Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m’a envoyé, celui-là obtient la vie éternelle et il échappe au Jugement, car il est déjà passé de la mort à la vie. Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient — et c’est maintenant — où les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. » (Jn 5, 24-25)

> En ce dimanche où nous commémorons les fidèles défunts chez les catholiques et la réformation chez les protestants, le texte du jour nous invite autant à penser aux défunts, aux saints, aux réformateurs, en bref au passé, qu’à notre présent. « Voici l’heure d’entrer dans la vie », dit le Christ. Autant pour ceux qui sont déjà décédés que pour nous-mêmes, le message d’espérance de la vie plus forte que la mort est le même : la résurrection est pour chacun de nous. La condition ? Ecouter Sa parole et croire, placer sa confiance, au Père qui L’a envoyé. C’est un élan qui nous est demandé, pas une foi inébranlable « assurance tout risque », mais un élan de confiance envers Celui qui nous a donné la Vie.

Cette semaine, essayons de vivre aussi cet élan de confiance : mettons-nous à l’écoute de Sa parole et plaçons notre confiance en le Père qui L’a envoyé en essayant d’être attentifs aux signes de résurrection présents autour de nous. Car la résurrection, ce n’est pas seulement pour les autres, mais elle est à vivre chaque jour, que ce soit individuellement et/ou en Eglise. Si l’Eglise est toujours à réformer (semper reformanda), la résurrection, elle, est toujours à recevoir et à vivre !

 

St Pierre et St Paul – A

« Et moi je te le déclare : tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. » (Matthieu 16,18a)

> Le Christ n’a pas hésité à confier son Eglise – c’est-à-dire nous tous – à celui qui le reniera par trois fois au chant du coq, à celui qui s’enflamme si facilement, au fougueux de l’équipe, à Simon-dit-Pierre.

C’est aussi à chacune et chacun de nous, malgré tous nos défauts, que le Christ dit « toi aussi, tu es cette pierre sur laquelle je bâtis mon Eglise ».  A quelle place suis-je appelé dans mon Eglise ? Quel est le ‘oui’ que je pourrais dire cette semaine ? Soyons des pierres vivantes et prenons notre place dans ce grand édifice, le Christ compte sur nous !

Fête-Dieu – A

« Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » Jn 6, 51

> Dans ce verset, comme dans le passage duquel il est issu, les mots « pain » et « vie » apparaissent très souvent et sont liés. Rien d’étonnant au premier abord. En effet, sans nourriture, sans pain, l’homme est voué à la mort. Mais ici il est question d’une vie qui dépasse la simple vie terrestre, d’une vie donnée par le Christ, d’une vie qui est intimement liée au Christ.

Pour nous, qu’est-ce que ça signifie d’être vivant? Sous quelle forme cette vie issue du Christ prend corps au cœur de notre existence? Qu’est-ce qui l’encourage ou au contraire l’empêche?

Sainte Trinité – A

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. » (Jn 3,16)

> Dans sa rencontre avec Nicodème, Jésus nous redit l’essentiel de la foi chrétienne: le Dieu des Chrétiens est un Dieu d’amour qui s’est fait proche de nous, le Très-Bas disait Christian Bobin, et qui a donné son Fils unique pour chacune et chacun. Par cet amour infini, il veut transformer nos vies. Par cet amour infini, nous sommes invités à croire et ainsi nous serons sauvés.

Ce salut, aujourd’hui, la société nous le vend comme elle vend un produit : « Consommez, et vous serez heureux ! » ; « Le plaisir avant tout ! » ; « Fun et sensations fortes, peu importent les risques et les conséquences ! » ; « Vieillir ? Surtout pas. Grâce aux produits XY, restez jeune et beau ! ». A l’inverse, le salut que nous propose la foi chrétienne est d’un autre ordre, celui de l’amour. Par cet acte d’amour, il nous invite à nous laisser transformer pour ensuite témoigner de celui-ci.

Et pour moi ? Si je considère ma vie, quels signes de cet amour puis-je discerner ? Dieu m’aime, certes, mais comment puis-je le voir, le ressentir ? Cette semaine, nous sommes invités à réfléchir à notre vie et aux signes concrets de l’amour de Dieu pour nous. Puis à partager ces signes, à témoigner de son amour infini pour nous, pour que cet amour demeure et grandisse encore.

L’amour de Dieu, à consommer… sans modération !