Avent 2015 – Jour 5

« Il ne suffit pas de me dire : “Seigneur, Seigneur !” pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. (Mt 7,21)

> Avez vous remarqué que le Christ commence par affirmer que s’adresser à lui seul en lui disant Seigneur ne suffit pas ? Car cette reconnaissance verbale est vide si elle n’est pas accompagnée par une action pratique : faire la volonté du Père.

Ainsi il nous appartient de conjuguer nos propos et nos actions. Autrement dit notre faire devrait être la traduction de notre je crois.

Réfléchissons dès lors dans quelle mesure croyons-nous pouvoir faire ce que nous confessons croire lorsqu’il s’agit d’aimer son prochain?

Avent 2015 – Jour 4

Des gens en grande foule vinrent à lui, ayant avec eux des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets et bien d’autres encore. Ils les déposèrent à ses pieds et il les guérit. (Mt 15, 30)

> Les boiteux, les aveugles et les muets ont besoin d’être déposés par la foule aux pieds de Jésus. Est-ce par manque de désir de se jeter eux-mêmes à ses pieds ou simplement parce qu’ils n’en ont pas la force ?

Nous aussi, estropiés abîmés par des quotidiens difficiles, nous avons souvent besoin que d’autres nous déposent, dans la prière, aux pieds de Jésus. Et nous aujourd’hui ? Qui déposons-nous aux pieds de celui qui guérit ?

Avent 2015 – Jour 3

« A l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint » (Luc 10,21)

> Jésus nous invite à la joie. Certes, nous ne créons pas le bonheur sur commande. Mais qu’est-ce que la joie ? J’aime bien cette définition : la joie est la capacité de s’émerveiller. N’aurais-je pas, en ce jour, l’occasion de regarder différemment, avec bienveillance, une situation, une réalité ? Alors même si nous nous sentons tristes, la joie peut entrer en nous.

Avent 2015 – Jour 2

Comme il marchait le long de la mer de Galilée, Jésus vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André (…). Il leur dit ; « Venez à ma suite ». (Mt 4,18a.19)

> Sommes-nous prêts comme Pierre et Simon à entendre l’appel du Seigneur ? Sommes-nous d’accord de nous laisser déranger dans notre quotidien ?

Le temps de l’Avent, c’est un temps particulier que l’on met de côté pour nous préparer à la rencontre avec le Seigneur. Le Seigneur n’est pas contenté de venir une fois pour toutes il y a deux mille ans, il ne cesse de venir à notre rencontre. Comme Il est venu appeler Pierre et André un matin de pêche, il nous rejoint dans notre quotidien, dans notre vie la plus ordinaire, là où nous vivons et pas seulement dans les moments de ferveur religieuse. A nous donc de le guetter, d’être en éveil pour le repérer ; mais cette venue, comme toute venue, change notre vie. Et si cette année j’étais prêt, comme Pierre et André à quitter ma routine pour me mettre résolument à la suite du Christ, cela voudrait dire quoi concrètement ?

Avent 2015 – Jour 1

« Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. » (Lc 21,26)

> Que penser de cette réaction humaine ? Spontanément, on croit immuable l’immense ballet des astres (et de même, bien d’autres réalités ou forces apparemment irrésistibles ou évidentes). Faut-il avoir peur de la fin de ce monde que l’on croyait intangible – donc perpétuel voire « divin » ? L’homme mortel découvre, effrayé, que ce qui, dans ce monde, semblait le dominer aura sans doute aussi un terme. « N’ayez pas peur ! » lit-on dans plusieurs pages de la Bible. La Bonne Nouvelle promet l’opposé de l’évidence : c’est l’homme qui survivra aux « puissances des cieux ».
Les chrétiens qui dans leurs prières demandent au Père « que ton règne vienne » sont-ils conscients de ce qu’ils font ? Prier pour qu’advienne sa royauté, c’est accepter qu’alors « les hommes mourront de peur ». L’enjeu essentiel n’est pourtant pas ce monde, mais nous mêmes, pris dans le jugement et la miséricorde de Dieu.

Le premier Avent, celui de la naissace de l’Enfant de Bethléem, n’aura fait « mourir de peur » qu’un homme : Hérode, alerté par les mages puis déchaîné dans sa vaine cruauté. A peine quelque-uns avaient remarqué et compris le signe céleste. Mais déjà alors avait été dérangée, par l’Étoile, la stricte régularité des luminaires qui dans le ciel marquent les cycles du temps.

Au terme de notre Avent symbolique, année après année, la lumière de Noël n’est pas que la flamme de quelques bougies ou le re-départ de jours toujours plus longs : c’est la promesse, entamée, d’une lumière éternelle, sans commune mesure avec celle des « puissances célestes ». L’Avent ultime, hors du temps : l’Emmanuel « Dieu-avec-nous » et enfin « nous-avec-Dieu ».

Avent 2014 – Jour 25

Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. (Luc 2, 6-7)

> Accoucher dans la salle commune, au regard de tous…  Imaginez la foule et le bruit. Ça aurait été sûrement plus confortable, mais nettement moins intime. Dieu a certainement voulu que son fils naisse dans la paix, le silence et la tranquillité.

Parfois, les désirs de Dieu nous perturbent et nous pestons car tout va, selon nous, de travers. En cette nuit de Noël, restons ouvert à sa volonté, laissons-lui bouleverser nos vies.

Avent 2014 – Jour 24

Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. ». On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » (Lc 1,59-61)

> Et si, nous aussi, nous osions sortir des sentiers battus, des classements, des jugements, pour continuer la révolution intérieure que Jean le Baptiste avait annoncé et Jésus accompli ? Et si nous nous libérions du regard superficiel de la société pour comprendre où est la vraie liberté mais aussi la Vérité ?

Pour cela nous devons parfois briser nos propres chaînes intérieures. La Naissance du Sauveur est une Bonne Nouvelle mais aussi une demande du Christ pour nous changer, pour changer le monde. Hors des sentiers battus.

Avent 2014 – Jour 23

« Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides » (Lc 1,53)

> Étonnante actualité pour ce verset du Magnificat ! Dans l’attente commerciale de Noël, quelle richesse déployée sous la luminosité des guirlandes en décorations et cadeaux, au point même de nous gaver de matériel. Sortie de son sens premier, cette fête nous laisse aussi vide qu’une boule du sapin et toujours autant affamé d’Espérance.

Car c’est QUELQU’UN que nous attendons, Jésus, c’est Lui qui comble nos creux de son amour. 
Et  nous qui savons où trouver cette nourriture indispensable à notre bonheur, si  nous osions inviter quelqu’un que nous savons affamé  à ce repas de fête ? Quel beau cadeau nous lui ferions !

Avent 2014 – Jour 22

« L’ange lui dit alors : sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » (Lc 1,30)

> L’irruption soudaine de Dieu dans la vie de Marie est bouleversante, pour elle et pour nous aussi, en raison des conséquences de ce surgissement. Il y a de quoi être saisi de crainte !

À la mesure de notre vie quotidienne, demandons-nous comment Dieu y surgit-il ? Comment nous surprend-il ? L’inattendu d’une rencontre, d’une retrouvaille, d’une joie, d’un appel amical ou hostile, etc. tout cela peut être vécu comme une infime entrée de Dieu dans notre vie. Et Dieu ne vient pas à nous sans nous rassurer et nous donner la force de dire oui. Mon infime oui quotidien dans mon infime vie (si l’on compare à l’histoire de l’humanité) peut alors porter des fruits de résurrection, ici et maintenant.

Avent 2014 – Jour 21

« Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole. » (Lc 1, 38)

> Par son OUI, Marie se rend totalement disponible à la Parole de Dieu et laisse s’accomplir en elle le mystère de l’Incarnation.
En prenant pour exemple le chemin de foi de Marie, nous pouvons aujourd’hui nous interroger sur notre manière d’accueillir les événements qui viennent parfois troubler notre existence.
Savons-nous nous laisser habiter par la confiance ? Avons-nous la force de dire OUI au désir de Dieu pour nous ?
Demandons à Marie de nous guider dans la foi sur le chemin de notre vie.