17e dimanche du Temps ordinaire – A – 30 juillet 2023

« Le marchand a trouvé une perle de grand prix ;
et il est allé vendre tout ce qu’il avait, et l’a achetée. »

Matthieu 13, 46

Placement 

> Quelle drôle d’idée ! Si un marchand vend tout ce qu’il a afin d’acquérir une seule perle, que lui restera-t-il pour faire ce qui est son gagne-pain ? et quel rapport avec le Royaume de Dieu ? 

Quelle étrange manière de présenter les choses divines ! Ne jouons pas les surpris. A force de fréquenter la Parole, nous devrions savoir que Jésus tient un tout autre langage que le nôtre. Ici, Jésus n’est pas là pour nous parler des placements, mais de déplacement. Son seul désir est que nous déplacions notre centre d’intérêt, que nous nous attachions à Lui, que nous cessions de faire pour le contempler Lui, la perle de grand prix.

Comment est le Royaume de Dieu ? Sans doute indescriptible et c’est pourquoi Jésus utilise toutes ces images décalées. Soyons assurés qu’Il nous y prépare une place ! 

25e dimanche du temps ordinaire – A – 20 septembre 2020

« Ceux qui avaient commencé à cinq heures, reçurent chacun une pièce d’un denier. »

Mt 20,9

> Comme on comprend la réaction des ouvriers embauchés à la première heure qui ont « enduré le poids du jour et la chaleur » ! Comme je m’y reconnais ! Du point de vue d’une stricte justice humaine le comportement du maître est difficile à défendre.

Il faut regarder de près comment se modifient les termes du contrat d’embauche au fur et à mesure que la journée avance. Avec ceux qui commencent à travailler dès la première heure le maître se met d’accord sur le salaire de la journée : un denier. A ceux qui se mettent au travail à neuf heures, à midi, à trois heures, le maître promet : « je vous donnerai ce qui est juste ». Le contrat repose sur la confiance qu’ils accordent à la parole du maître. C’est lui qui fixe ce qui est juste, il n’annonce pas de chiffre. Quant à ceux qui rejoignent la vigne à cinq heures il se contente de dire « Allez à ma vigne vous aussi. » Il n’est pas question de rétribution. Les ouvriers s’en remettent totalement au maître sur la façon dont leur travail sera reconnu et rémunéré.

Le comportement de ce maître est incompréhensible d’un point de vue de justice humaine. Par contre s’il s’agit de dire quelque chose du Royaume de Dieu combien est-il parlant ! A part au Royaume non celui qui cherche à le mériter comme un dû mais celui qui met sa foi en Dieu qui donne gratuitement.

Quelques pépites pauliniennes en écho à cette parabole :« Si quelqu’un accomplit un travail, son salaire ne lui est pas accordé comme un don gratuit, mais comme un dû. Au contraire, si quelqu’un, sans rien accomplir, a foi en Celui qui rend juste l’homme impie, il lui est accordé d’être juste par sa foi. » (Rm 4, 4-5)

C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil (Ep 2, 8-9). Appel en ces temps troublés et incertains à avancer en mettant notre foi en Celui qui est BON et qui partage ses biens aux ouvriers de la dernière heure que nous sommes.