Pentecôte – A

Jésus leur dit de nouveau :
« La paix soit avec vous !
De même que le Père m’a envoyé,
moi aussi, je vous envoie. » (Jean 20,21)

> Les disciples auxquels Jésus dit cela s’étaient enfermés, ils avaient peur.

Jésus vient nous rejoindre dans nos enfermements pour nous apporter la paix du coeur, pour nous offrir l’Esprit de Pentecôte, et nous envoyer porter la bonne nouvelle au monde.

OK, ça c’est pour les commentaires-bateaux de ce verset.

En s’arrêtant d’un peu plus près, on voit que les disciples qui ont peur ne peuvent pas aller dans le monde, ils sont enfermés. C’est la paix qui est primordiale, qui va chasser leurs peurs et leur permettre de devenir de bons ambassadeurs du Christ.

Aussi cette semaine, essayons – nous qui lisons et écrivons parfois sur Internet, nous qui réagissons en commentant telle ou telle nouvelle, nous qui partageons d’un clic telle ou telle info sans forcément toujours vérifier – selon les trois tamis de Socrate – si c’est vrai, si c’est bon et s’il est indispensable que tout le monde le sache – essayons d’attendre d’avoir le coeur apaisé avant de vouloir évangéliser, d’attendre une nuit avant de cliquer pour partager telle info indispensable, d’attendre, comme les disciples, que Jésus vienne habite nos peurs et les transforme en paix. Alors nous pourrons reprendre notre souris d’évangélisation…

7e dimanche de Pâques – A

« Moi, je t’ai glorifié sur la terre
en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père,
de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. » (Jn 17,4-5)

> La gloire dont Jésus parle ici n’a rien à voir avec la gloire du monde, celle des couvertures de magazines et de nos écrans de télévision. D’ailleurs, sommes-nous assez fous pour croire que ces gens-là sont heureux ?

Rendre gloire à Dieu, c’est faire en sorte que nos paroles, nos actions, les pensées de nos cœurs visent à dire la beauté, la bonté, l’amour, donc à dire Dieu. La seule gloire qui apporte le bonheur, c’est celle-là.

Cette semaine – qui nous prépare à la venue de l’Esprit dimanche prochain – il nous est proposé de faire en sorte de rechercher la vraie gloire, celle de Dieu, dans nos paroles, nos actions, et dans les pensées de notre cœur. Alors nous trouverons le bonheur.

6e dimanche de Pâques – A

« L’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas; vous, vous le connaissez car il demeure auprès de vous et il sera en vous. » (Jean 14,17)

> Avons-nous conscience que l’Esprit est auprès de toi ? Le voyons-nous dans chaque geste d’Amour, dans chaque effort vers la paix, dans chaque réconciliation, dans chaque geste de tendresse, dans chaque sourire que nous croisons ?

À nous de le répandre autour de nous cette semaine, pour qu’il demeure dans le monde, par un sourire, un geste tendre, une réconciliation, un effort de paix, un geste d’Amour.

5e dimanche de Pâques – A

Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jn 14, 5

> Il est très facile de se rapprocher de Thomas. Dans tout ce qu’il fait, dans tout ce qu’il dit, il y a cette part de doute, de questionnement. Des « je ne sais pas », des « Pourquoi Seigneur ? des « Pourquoi moi ? » des « Que t’ai-je fait ? ».

Jésus nous dit « pour aller où je vais, vous savez le chemin ». Nous avons beau l’imaginer ou même le concevoir, il reste parfois dans nos vies si abstrait. Nous avons besoin comme Thomas de le visualiser, de nous dire que ce chemin a un trajet déterminé, qu’il nous emmènera à cet endroit, que nous aurons besoin de tant d’affaires, de tant d’argent.

Mais Jésus nous encourage à nous libérer de tout ça, de le suivre simplement sans prendre en considération de savoir si nous aurons à manger demain.

Le premier pas à faire pour trouver ce chemin : la prière.

4e dimanche de Pâques – A

« Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé » (Jean 10, 7-9)

> En ce week-end d’élection pour les Français, et du même coup en cette période d’hystérie collective, les mots de Jésus viennent rappeler l’essentiel : c’est lui qui sauve. Personne d’autre. Alors pas la peine d’attendre un autre sauveur. Pas la peine de confondre le temporel et le spirituel, de placer notre espérance en des lieux peu à même de la combler. A nous chrétiens peut-être de montrer le chemin de la sérénité, car notre Sauveur nous le connaissons déjà et il nous a déjà sauvés. Plutôt que de jouer les angoissés, écoutons les mots de Jésus qui est la porte.

Cette semaine, il nous est donc proposé – pour commencer – de respirer un grand coup et de réfléchir en même temps à la personne en laquelle nous plaçons notre espérance. Nous pourrions ensuite essayer de ne pas nous emporter dans les jours qui viennent mais d’être une présence posée et apaisée au milieu du tumulte du monde puisque, nous, nous le connaissons déjà, notre Sauveur.

3e dimanche de Pâques – A

« Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. » (Luc 24,13-15)

> Jésus rejoint sur leur propre chemin ceux qui marchent, ceux qui sont en route, ceux qui s’interrogent. J’aime à me dire qu’il rejoint moins facilement ceux qui sont arrêtés, ceux qui croient être arrivés, ceux qui sont persuadés d’avoir déjà toutes les réponses et qui ne se posent plus de questions.

Et si du coup, cette semaine, nous nous proposions de marcher, de nous remettre en route, de nous poser les questions qui dérangent ou simplement celles qui font avancer dans nos vies ? Il n’est pas impossible que Jésus nous rejoigne alors, sur les chemins de nos vies, aux carrefours de nos questions.

2e dimanche de Pâques – A

« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous,
si je ne mets pas la main dans son côté,
non, je ne croirai pas ! » (Jn 20,25)

> Thomas a besoin de voir pour croire. Et c’est bien humain. Nous aussi, souvent, nous ressentons ce besoin, avouons-le.

Croire à la Résurrection des morts peut ainsi sembler… incroyable, tant que nous n’avons pas vu de nos yeux ce qui nous attend tous.

Pourtant… chaque année – comme par hasard précisément à la période de Pâques – la nature ressuscite sous nos yeux. Ce qui semblait mort, sec, froid, reprend vie dans nos forêts, nos jardins et même sur nos balcons. Que nous sommes lents à croire ce que nous avons sous les yeux chaque année !

Nous vous proposons de vous émerveiller de cette vie qui jaillit en mille couleurs sous nos yeux, cette semaine, et que cela nous aide à croire ce que nous ne voyons pas d’après ce que nous voyons…

Pâques 2017

« C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. » (Jean 20,8)

> Pour voir, il fallait se donner la peine d’entrer. Entrer jusque dans les tombeaux de nos vies. Plonger en nous pour aller y visiter ce qui semblait mort hier encore. Nous pourrions bien alors, comme ce disciple, découvrir que le tombeau est vide.

Pour voir un miracle venu de Dieu, il faut faire l’effort de ne pas tout de suite se dire que c’est fichu, que ça n’en vaut plus la peine, que de toutes façons ça ne marchera jamais… Avec Dieu, ce qui était mort peut ressusciter.

Alors nous vous proposons de visiter, dans votre vie récente, un moment où vous auriez été tentés de vous dire que tout était fichu, et où vous vous êtes aperçu – en osant faire un pas de plus – que rien n’était fini et que tout pouvait recommencer, continuer. Nous avons tous de ces moments de grâce. Ce sera l’occasion pour nous d’en remercier le Seigneur, et de puiser de la force pour la prochaine fois où nous serons tenté de ne pas croire.

JOYEUSES PÂQUES A TOUS NOS LECTEURS !

Dimanche des Rameaux – A

« Les bandits crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière » Mt 27, 44

> Jésus est crucifié. Il est humilié par les hommes qui passent devant cette croix et qui attendent qu’un miracle se produise. Que celui qui se dit Fils de l’Homme soit sauvé vu que c’est le Fils de Dieu.

Comble de la cruauté et de l’absurdité humaine, les hommes crucifiés avec lui, souffrant des mêmes maux que Jésus sur la croix l’insultent également. La haine et la bêtise surpassent la souffrance physique. C’est dire qu’à quel point l’homme est pécheur.

Mais cette montée vers Pâques, cette mort qui est inéluctable doit nous aider à nous mener vers notre propre mort. Et lorsque le moment arrivera comment sera notre cœur ? Serons-nous dans la haine ? Nous mourrons comme nous avons vécu. Et la plus belle manière de mourir sera dans l’Amour de celui qui nous a aimé jusqu’à la fin.

5e dimanche de Carême – A

« Ne t’ai-je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu ? » (Jn 11, 40)

> Jésus s’apprête à révéler de manière implacable cette gloire de Dieu en faisant revenir Lazare à la vie. Pourtant, peu importent les signes et les miracles accomplis, il y aura toujours des incrédules. Car pour voir la gloire de Dieu, il faut les yeux de la foi.

C’est à Marthe que Jésus dit ces paroles, l’une des femmes qui le connaît bien et qui le suit. Même à elle, Jésus doit rappeler que ce qui compte avant tout c’est sa foi et que c’est à l’aune de celle-ci qu’elle pourra voir son Dieu. Tous les croyants ont besoin de ce rappel : est-ce que notre foi est encore assez vive pour voir la gloire de notre Dieu ? Et quand nous nous croyons abandonnés, redisons-nous avec fermeté : oui je crois ?

On peut bien montrer toutes les merveilles de Dieu, celui qui refuse de croire ne les verra pas. Mais avec les yeux de la foi on peut la voir de manière éclatante cette gloire de Dieu. C’est ce que nous sommes invités à faire cette semaine : renouveler notre regard sur notre vie et sur le monde avec un regard de foi, persuadé que la gloire de Dieu se manifeste devant nous.