Mercredi Saint – 2016

Pendant qu’ils mangeaient, Jésus dit : « En vérité, je vous le déclare, l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, les disciples se mirent chacun à lui dire : « Serait-ce moi, Seigneur ? » (Mt 26, 21-22)

> Lors du dernier repas pris avec ses disciples, Jésus leur annonce que l’un d’entre eux va le livrer. La réaction des disciples est intéressante, voir étonnante. On pourrait penser qu’ils se regarderaient les uns les autres pour détecter parmi leurs voisins le traître. Mais ce n’est pas le cas. Ils n’accusent pas l’autre, mais chacun se pose la question de savoir si ce n’est pas lui même qui pourrait être le traitre. Éclair de lucidité sur la nature humaine, capable du plus grand bien, mais aussi du plus grand mal ? Modestie par rapport à ses propres capacités ? Une attitude qui fait réfléchir…

Nous nous proposons aujourd’hui d’avoir ce regard de lucidité sur nous-mêmes. Le but de cette démarche n’est pas d’être jugeant et moralisateur envers soi. Mais avant de porter des accusations ou des reproches envers autrui, prenons le temps de voir également notre implication et nos limites. Et laissons-nous toucher par la grâce de Dieu !

Avent 2015 – Jour 5

« Il ne suffit pas de me dire : “Seigneur, Seigneur !” pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. (Mt 7,21)

> Avez vous remarqué que le Christ commence par affirmer que s’adresser à lui seul en lui disant Seigneur ne suffit pas ? Car cette reconnaissance verbale est vide si elle n’est pas accompagnée par une action pratique : faire la volonté du Père.

Ainsi il nous appartient de conjuguer nos propos et nos actions. Autrement dit notre faire devrait être la traduction de notre je crois.

Réfléchissons dès lors dans quelle mesure croyons-nous pouvoir faire ce que nous confessons croire lorsqu’il s’agit d’aimer son prochain?

Avent 2015 – Jour 4

Des gens en grande foule vinrent à lui, ayant avec eux des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets et bien d’autres encore. Ils les déposèrent à ses pieds et il les guérit. (Mt 15, 30)

> Les boiteux, les aveugles et les muets ont besoin d’être déposés par la foule aux pieds de Jésus. Est-ce par manque de désir de se jeter eux-mêmes à ses pieds ou simplement parce qu’ils n’en ont pas la force ?

Nous aussi, estropiés abîmés par des quotidiens difficiles, nous avons souvent besoin que d’autres nous déposent, dans la prière, aux pieds de Jésus. Et nous aujourd’hui ? Qui déposons-nous aux pieds de celui qui guérit ?

Toussaint

« Heureux » (Mt 5)

> Voilà ce à quoi l’Evangile nous appelle cette semaine ! Comment choisir un verset parmi ces explosives béatitudes ? C’est toutes que Jésus nous appelle à mettre en pratique. Bien sûr, nous avons des affinités avec les pauvres de cœur ? Ou alors plutôt avec les artisans de paix ? Ou encore les miséricordieux ? Nous avons tous nos belles qualités mais le Christ nous appelle à la profonde radicalité de ce bonheur sans concession qui réuni toutes les béatitudes. Ces béatitudes dont il a parsemé l’Evangile par le témoignage de sa vie.

Cette semaine nous vous invitons tout d’abord à relire une à une ces magnifiques béatitudes et puis à se demander comment on peut les mettre en pratique dans notre vie, comment Jésus les a lui-même mises en pratique et comment elles nous rejoignent dans notre quête du bonheur. Commençons par la première, puis la suivante…

Avent 2014 – Jour 19

Voici que l’ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. »  Mt 1, 18-25

> Ne sommes-nous pas souvent paralysés par la crainte de ce qui arrive, incapables d’accueillir une nouvelle dérangeante ou simplement un contretemps qui vient contrecarrer nos projets ? Pour Joseph, ce n’est pas une petite affaire qui bouleverse sa vie.
Et pourtant, l’ange dit : « Ne crains pas ! »
Si aujourd’hui nous accueillions toute visite imprévue, tout téléphone à un moment inopportun, toute embûche, même plus grave avec cette conviction que l’Esprit Saint nous confie cette situation nouvelle et nous accorde la force qu’il faut pour la vivre ?
Aujourd’hui, ne craignons pas de prendre chez nous ce qui nous advient, ceux qui nous adviennent, puisqu’ils nous viennent de l’Esprit Saint.

Avent 2014 – Jour 17

Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. (Mt 28,32)

> Qu’avons-nous vu? Que croyons-nous? Voir pour croire, croire pour voir?…
Seule l’ouverture provoquée par une véritable rencontre avec le Christ pourra amener ce déplacement qui nous fera lâcher prise, baisser notre garde, ouvrir nos mains et nos coeurs pour laisser cet amour qui transfigure nous habiter et nous amener à changer durablement de vie.
Rencontrer le Christ aujourd’hui… c’est mon cri: Viens, Seigneur Jésus!

Avent 2014 – Jour 16

Jésus était là en train d’enseigner quand les chefs des prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent pour lui demander : « de quelle autorité fais-tu tout cela ? Qui t’a chargé de le faire ? » (Mt 21, 23-27)

> Sans doute connaissons-nous beaucoup de personnes engagées autour de nous, à quelque niveau et dans quelque domaine que ce soit, dans des associations, services, actions…  Et nous, parmi elles. Invitons-nous aujourd’hui à remonter à la source de ce qui fait notre élan, notre source. Prions pour la vérité de nos intentions.

Avent 2014 – Jour 14

Je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. (Mt 17,12)

> Dans cette phrase, Jésus répond aux disciples qui lui demandent pourquoi les scribes affirment qu’Élie doit revenir. Jésus sait que les scribes connaissent parfaitement les Écritures et font allusion au livre de Malachie où il est écrit : « voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur » (Ma 3,23). Mais Jésus va plus loin dans sa réponse en affirmant que les juifs n’ont pas reconnu Élie en la personne de Jean le Baptiste et l’ont tué. De même, ils ne le reconnaîtront pas lui non plus et le tueront aussi.

Et nous ? Ne sommes-nous pas aussi parfois comme les scribes fermés dans nos connaissances au risque de ne plus réussir à reconnaître ? De quelle manière vivons-nous l’Avent ? Aujourd’hui, nous pourrions sortir de nos chemins de connaissance bien établis pour essayer d’écouter et reconnaître ce que la Très Sainte et Divine Trinité cherche à nous dire. Pour mettre en pratique cela, nous pourrions, par exemple, rentrer chez nous ce soir en empruntant un autre chemin que celui que nous connaissons bien et nous laisser s’y déconcerter.

Avent 2014 – Jour 13

« Nous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations et vous ne vous êtes pas frappés la poitrine. » (Mt 11, 17)

> A l’approche des fêtes de fin d’année, joie et deuil se font ressentir plus intensément.

Ne restons pas centrés sur notre sentiment du jour. Laissons nos cœurs s’éveiller à « l’air » de celui que nous allons rencontrer. Laissons-nous « accorder » à lui pour vivre avec lui un moment de « communion ».

Avent 2014 – Jour 12

« Parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean-Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. » (Mt 11, 11)

> Si le plus grand est bien nommé – Jean-Baptiste – le plus petit ne l’est pas : qui est-il ? La Tradition l’a nommé : c’est Jésus, le Fils éternel de Dieu, Dieu Lui-même dans l’humanité qui va nous apparaître à Noël, celle d’un petit enfant. La vraie grandeur est là : en Jésus et en tous ceux qui lui sont unis en lui offrant leur amour simple, pauvre mais total.