17e dimanche – C

Jésus leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. » (Lc 11, 3)

> Le « Notre Père » que nous récitons, nous a été donné par Jésus. Quelle richesse ! Et cette prière commence par « Père ». On pourrait arrêter la prière après ce mot: « Père »…
C’est une invitation à entrer en relation avec un Dieu qui se fait proche. Est-ce que nous réalisons la chance que nous avons de pouvoir parler à Dieu, comme à un père, comme à un proche ? Ce père céleste qui est un père avec qui nous pouvons être en totale confiance (comme nous dit la suite du texte de ce dimanche), un père à qui nous pouvons tout demander, un père qui prend soin de nous, un Père… Quel mystère que ce Père si grand et si proche… Notre Père… Mon Père… Papa…

> Cette semaine, à chaque fois que nous réciterons le « Notre Père », disons lentement le début de cette prière, savourons ces mots : « Notre Père » et contemplons ce qui se vit au cœur de cette relation entre nous et notre Père.

16e dimanche – C

Le Seigneur lui répondit : Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. – Lc 10, 41-42a.

> Classiquement, les interprétations de la rencontre de Jésus avec Marthe et Marie favorisent Marie au détriment de Marthe. En effet, cette dernière s’affaire à diverses tâches domestiques tandis que sa sœur boit les paroles du Christ. Ce qui n’est pas dit, cependant, c’est que sans doute, Marthe faisait deux choses à la fois : préparer la table ET écouter Jésus ! Car chacun sait que les femmes sont capables de faire deux choses à la fois, n’est-ce pas Messieurs…

Regardons de plus près : c’est bien chez Marthe que Jésus se trouve ! Pas chez Marie, ni chez « Marthe et Marie », comme on a tendance à le croire souvent. Et que fait-on naturellement lorsque l’on reçoit des hôtes et qu’on est la maîtresse de maison ? Eh bien on apprête sa maison, on fait le ménage, du rangement, la cuisine… C’est Marthe que Jésus apostrophe : « Marthe, Marthe… » Il la connaît par son nom comme Dieu a connu Moïse par son nom (cf. Ex 33, 12). Marthe n’est pas insignifiante aux yeux de Jésus. Il sait mieux que quiconque ce qui l’habite, même si elle s’agite et ne semble pas attentive à ce qu’il raconte. Même si une seule chose est nécessaire, rappelle-t-il. Et cette chose, c’est l’orientation de toute vie en lui. En s’adonnant à de multiples tâches (comment pourrait-il en être autrement en vivant « dans le siècle » ?!), on demeure toujours en communion avec le Christ. Et c’est plutôt rassurant !

En cette période de vacances et de ralentissement, où l’esprit vagabonde à d’autres « soucis » que ceux du quotidien et même à un relâchement de la prière, de la louange et de l’adoration, restons attentifs au fait que quoi que nous fassions, Jésus est là, nous connaît et nous appelle sans cesse à nous tourner vers lui. Il est là, il nous attend et nous entend !

2e dimanche de Carême – C

« En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. » (Luc 9,28b)

> En ce deuxième dimanche de carême, Jésus nous emmène, après le désert, dans un autre lieu traditionnel biblique : en montagne. La montagne, ce lieu des théophanies, des révélations de Dieu aux humains, dévoile ici une expérience mystique de transfiguration. Suivant le passage qui annonce la souffrance du Fils à venir, cet événement mystique pointe à la fois sur la souffrance de la Croix à venir et à la fois sur la gloire de Dieu révélée à Pâques.

Pour cette semaine de Carême, et si nous aussi nous allions en montagne pour prier ? Car la prière, seul ou avec des amis comme pour Jésus, est puissante. Elle peut transfigurer les êtres et les choses, elle peut transfigurer notre vie, nos souffrances, transfigurer des croix personnelles en petites résurrections. Cette semaine, nous sommes donc invités à prendre le temps en montagne, où bon nous semble, que ce soit au bord d’une piste de ski, sur un télésiège, dans un coin de forêt, dans une chapelle isolée ou simplement dans un coin retranché d’un chalet ou d’une église, de faire nôtre cette prière « Seigneur, Dieu de gloire, transfigure-nous ! », comme par exemple avec cette belle prière :

Seigneur, transfigure ma vie !

C’est tout l’univers qui t’acclame, Seigneur !

Car c’est toi qui en es le créateur.

Nous pensons à ta Parole :

A qui irions-nous Seigneur ?

Tu as les Paroles de la Vie et du Bonheur.

Pourquoi ne t’écoutons-nous pas toujours ?

Nous sommes si faibles face à ton Amour.

Aide-nous à renaître à ton image

Afin que notre chemin soit plus sage.

Car tu es la lumière, la Vérité,

Le Dieu qui mène à la paix.

Tes bras sont notre refuge,

Ta voix est silencieuse.

Mais tes pas se font retentir au plus profond de notre coeur.

Reste avec nous Seigneur,

Nous sommes Heureux d’être avec toi !

Transfigure-nous face à notre faible foi.

Et sur la montagne de notre vie,

Que nous gravissons péniblement,

Fais briller dans notre nuit

Ton visage, éternellement !

Auteur de la prière : Brigitte Butez, salésienne coopératrice

http://users.skynet.be/prier/textes/PR1585.HTM

Avent 2015 – Jour 7

Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité (Mt 10,1).

> Comme les apôtres, et aujourd’hui leurs successeurs, voudrons-nous répondre à l’appel permanent du Christ qui s’adresse à chacun d’entre nous ? Pour contribuer à guérir les maux de notre temps : égoïsme, mal-être, indifférence, peur, violence. Prions en ce jour pour tous ceux que le Christ a appelé à sa suite et qui ont tout quitté comme Simon appelé Pierre pour guérir notre humanité blessée.

Avent 2015 – Jour 4

Des gens en grande foule vinrent à lui, ayant avec eux des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets et bien d’autres encore. Ils les déposèrent à ses pieds et il les guérit. (Mt 15, 30)

> Les boiteux, les aveugles et les muets ont besoin d’être déposés par la foule aux pieds de Jésus. Est-ce par manque de désir de se jeter eux-mêmes à ses pieds ou simplement parce qu’ils n’en ont pas la force ?

Nous aussi, estropiés abîmés par des quotidiens difficiles, nous avons souvent besoin que d’autres nous déposent, dans la prière, aux pieds de Jésus. Et nous aujourd’hui ? Qui déposons-nous aux pieds de celui qui guérit ?

5e dimanche de Carême – B

« Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » – Jn 12,32

> Cette parole de Jésus renferme tout le paradoxe de la foi chrétienne. En Christ crucifié, souffrant, élevé, glorifié, se manifeste l’amour inconditionnel, celui qui vient de Dieu le Père, par l’Esprit Saint. Source de vie, de vie plus forte que la mort, Jésus nous attire à lui pour que nous puisions en lui confiance, espérance et amour, chaque jour.

Cette semaine, il nous est proposé de nous arrêter un instant devant la croix du Christ, soyons dans la prière, soyons dans une église ou encore dans la nature. Nous nous demanderons si nous nous sentons attirés par Jésus, et comment. En dernier lieu lors de ce moment de méditation et de communion avec le Seigneur, nous pouvons essayer de distinguer ce que cela change, ou pourrait changer, pour nous dans notre vie de tous les jours, de sentir que le Christ est là avec nous dans chaque moment, heureux ou difficile. Au creux de la vague, puissions-nous nous accrocher à un bout de sa croix et nous laisser attirer par lui dans son amour, avec la certitude qu’il ne nous abandonnera pas.

3e dimanche de Carême – B

«Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » (Jean 2, 16)

> C’est vrai, nous aussi nous sommes scandalisés par les marchands du temple et pourtant, sommes-nous vraiment différents d’eux ? Certes on ne plante pas notre étal sur le parvis de l’église (et encore) mais il nous arrive pourtant bien souvent de transformer nous aussi la maison de notre Père en maison de commerce. Quand on va à l’office pour l’apéro qui est prévu après, ou parce que, aujourd’hui, on avait bien besoin d’une petite dose de bon Dieu pour aller mieux. Quand on se soucie de notre pasteur ou de notre curé une fois tous les cinq ans, parce qu’on a besoin de lui pour un baptême justement. Parce que se marier à l’église, ça fera plaisir à Mamie…

Pas toujours facile de ne pas mettre les pieds dans une église pour y chercher surtout son intérêt. Et pourtant c’est bien le Père qu’on vient rencontrer. C’est avec un cœur pauvre et désintéressé que nous devrions venir chercher son amour.

Alors pourquoi n’essaierions-nous pas d’aller à l’office pour combler le cœur du Père, et même les jours où tout va bien et que nous préférerions faire la grasse matinée ? Pourquoi ne prendrions-nous pas des nouvelles de notre pasteur ou de notre curé ou alors simplement pourrions-nous prier pour lui même quand nous n’avons pas besoin de lui ? Et pourquoi ne nous demanderions-nous pas profondément quel sens met Mamie sur le mariage religieux ?

Voilà quelques pistes pour que les marchands du temple, ça ne soit plus nous !

Avent 2014 – Jour 9

Marie dit alors : « voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole ». (Lc 1,38)

Nous manquons tellement de confiance dans la vie ! dans NOTRE vie ! Parfois, lorsque surgissent des problèmes récurrents, que l’on connaît déjà, on continue à se ronger les sangs. Alors que très souvent, il suffit de se dire : « C’est sur mon chemin. Aujourd’hui. Juste aujourd’hui ». Et je peux choisir de l’accepter, ou de me débattre.

Accepter, comme Marie, c’est aussi renoncer à notre pseudo toute-puissance, et à nos efforts pour « gérer ». Tout n’est pas gérable.

Lorsque je faiblis, je prie volontiers la Vierge (pour la protestante que je suis, c’est improbable). Parce que c’est une femme et une mère. Parce qu’il m’arrive de me sentir comme un enfant. Et c’est bien ainsi : ça rabat le caquet de la « grande-personne » qui m’envahit parfois…

23e dimanche – A

« Encore une fois, je vous le dis : si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 18,19)

> Le mot grec que traduit ici « se mettent d’accord » évoque une SYMPHONIE. Il s’agit donc de chanter à deux la même partition pour demander quelque chose à Dieu. Mais une symphonie est un ensemble de voix différentes, chacune jouant sa propre partition. Il s’agit donc d’être différent mais de demander à Dieu, ensemble, quelque chose, harmonieusement.

Or, dans notre manière de prier, on est souvent seul. Même les couples ont souvent de la difficulté à prier ensemble.

Cette semaine, nous vous proposons donc de trouver une personne – pourquoi pas celle qui partage votre vie, ou une autre – et de demander ENSEMBLE quelque chose à Dieu dans la prière, chacun avec ses mots mais ensemble. Alors, dit Jésus, la prière sera exaucée.

7e dimanche de Pâques – A

« Or la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. » (Jn 17,3)

> Ce verset est tiré du discours d’adieu que Jésus adresse à ses disciples. Tout au long de ce discours en Jn 17, nous remarquons qu’il existe une forte relation d’intimité entre le Père et son fils Jésus Christ. Jésus nous y dit également qu’il est venu sur terre pour nous faire connaître son Père. Avec l’Ascension, Jésus retourne vers son Père, mais avant cela il invite chacun de ses disciples à vivre cette relation d’intimité avec le Père, comme lui, la vit.

Je te propose cette semaine, dans tes prières, de t’adresser plus spécialement au Père, comme Jésus nous y invite, pour toujours mieux faire sa connaissance.