10e dimanche – C

« En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. » – Lc 7, 11-12

> Les évangiles comptent quelques histoires de résurrections, miracles opérés par Jésus « re-suscitant ». Ce passage relate celle du fils de la veuve de Naïm. Au moment de l’arrivée de Jésus, le convoi funèbre accompagne le cercueil pour sa mise en terre. Jésus est lui-même accompagné de ses disciples et d’une grande foule.

Deux « foules » se font face, ici : celle qui suit le Vivant et celle qui suit le mort. Chaque personne a rejoint son cortège de plein gré. Les uns ont choisi Jésus, les autres le fils décédé, ils sont dans le temps du deuil, nécessaire et « vital » pour pouvoir continuer la marche. Dans leur désarroi, la mère en tête, ils sont accepté la compagnie les uns des autres, ils se sont mis en route, et, chose « incroyable » au cours de leur pérégrination, ils se laissent arrêter et toucher par Jésus venant à leur rencontre. Cela nous montre que le statut d’endeuillé est temporaire, que la personne ne se résume pas à la mort de son proche, mais qu’elle a des aspirations et des capacités à se remettre dans le « cortège de la vie »… à condition de se laisser toucher par Jésus et de lui dire « oui » !

Et nous, aujourd’hui, dans quel cortège évoluons-nous ? Déciderons-nous de demeurer dans celui qui nous enferme dans le passé, la rancœur, la colère, la jalousie, l’égoïsme, le mensonge, l’orgueil, l’ambition, tout ce qui est mortifère et qui rend triste et amer, en somme ? Ou bien déciderons-nous de rejoindre celles et ceux qui sont tournés vers l’avenir, qui ont pardonné, qui aiment, qui défendent la paix, l’espérance et la vérité, tout ce qui rend bien vivant et vivifiant sur cette terre, à la suite du Christ ? La résurrection, c’est maintenant !

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Une réponse à 10e dimanche – C

  1. Ruth Rège dit :

    L intolerance, le rejet de l autre, différent, étranger, migrant, les guerres et les attentats, les tensions sociales tout cela me consterne et mon impuissance me désespère.
    Merci pour les réflexions auxquelles vous nous conviez: la mort, la souffrance, l inéluctable souffrance et à la croisée du chemin Jeshoua qui tend les bras et nous invite à vivre, pleinement, la vie sous toute ses formes, qui inclu la souffrance et la mort mais dans la lumière de l espérance.La vieille dame que je suis aujourd hui , croyait voir des lendemains meilleurs, ce n est hélas pas le cas.ce beau récit de Luc me redonne de la lumière et me rappelle le chemin de vie. Merci.

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