16e dimanche – A

« Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. » Les serviteurs du maître vinrent lui dire : « Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? » Il leur dit : « C’est un ennemi qui a fait cela » Les serviteurs lui disent : « Alors, veux-tu que nous allions l’enlever ? » Il répond : « Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. » » – Mt 13, 24-29

> Dans notre vie, dans tous les domaines et dans toutes nos relations, se côtoient le bon grain et l’ivraie, le bien et le mal. Instinctivement on voudrait enlever ce qui est négatif et toxique de nos vies. En pratique, c’est beaucoup trop difficile et on constate généralement que le mauvais revient très vite… Jésus dit d’ailleurs qu’à force de vouloir essayer d’arracher l’ivraie, on risque aussi d’ôter le bon grain.

Alors que faire ?!

– Garder confiance dans l’épi qui est assez fort pour ne pas se laisser totalement envahir par l’ivraie ;

– Ne pas se laisser déstabiliser, ni se focaliser  sur le négatif ;

– Croire que ce qui a été semé de bon en soi par Dieu grandira encore et encore si on l’arrose bien ;

– Ne jamais désespérer et toujours recommencer : l’ivraie finira par se dessécher et tombera !

Et si on s’y mettait tous, pour que ce monde vive un peu plus d’amour ?

15e dimanche – A

« Mais vous, heureux vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles parce qu’elles entendent !
Amen, je vous le dis : Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu » Mt 10, 16-17

> Nous qui connaissons le Christ, est-ce que nous mesurons la grâce que nous avons reçue?? Nous qui essayons de le suivre de tout notre coeur, avec nos faiblesses, certes, mais qui le cherchons et qui voulons le suivre, soyons heureux ! Nous voyons et nous entendons ! La mise en pratique n’est pas toujours simple mais nous voyons et entendons ce que beaucoup avant et après nous n’ont pas vu et n’entendront pas…

Cette semaine il nous est proposé de prendre la mesure de cette grâce, de louer Dieu pour la foi qu’il a placée en notre coeur, pour la place qu’il occupe dans notre vie. Il nous est aussi proposé de réfléchir comment cette chance vient embrasser notre vie quotidienne et comment nous témoignons de la joie de pouvoir voir et entendre la révélation autour de nous !

14e dimanche – A

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » – Mt 11,28

> En ce début d’été nous avons sans doute plein de projets palpitants ! Pour nous détendre, nous changer les idées, voir du pays… N’oublions pas cependant que le mot « vacances » vient du latin, vacare, « être sans ». Sans travail soutenu, sans rendez-vous contraignant, sans course effrénée… Après ces derniers mois chargés, Jésus nous invite à déposer notre fardeau à ses pieds et à nous reposer auprès de lui. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Par exemple, contempler, méditer. Laisser divaguer notre esprit après la lecture d’un passage biblique ou d’un texte spirituel. C’est fermer les yeux pour mieux voir, écouter ce que le silence a à nous dire, laisser nos sens s’ouvrir au Sens pour que résonne en nous ce qui nous rencontre au plus intime, avec émerveillement. Cet été, avançons le cœur et les yeux ouverts à la suite du Christ qui nous montre toujours le chemin vers nous-même et vers son Père, par la grâce de l’Esprit Saint. Bel été et bon ressourcement !

St Pierre et St Paul – A

« Et moi je te le déclare : tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. » (Matthieu 16,18a)

> Le Christ n’a pas hésité à confier son Eglise – c’est-à-dire nous tous – à celui qui le reniera par trois fois au chant du coq, à celui qui s’enflamme si facilement, au fougueux de l’équipe, à Simon-dit-Pierre.

C’est aussi à chacune et chacun de nous, malgré tous nos défauts, que le Christ dit « toi aussi, tu es cette pierre sur laquelle je bâtis mon Eglise ».  A quelle place suis-je appelé dans mon Eglise ? Quel est le ‘oui’ que je pourrais dire cette semaine ? Soyons des pierres vivantes et prenons notre place dans ce grand édifice, le Christ compte sur nous !

Samedi Saint

Mais l’ange prit la parole et dit aux femmes:  » Soyez sans crainte, vous. Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité comme il l’avait dit; venez voir l’endroit où il gisait. »  (Mt 28, 5-6)

> La crainte est un sentiment bien présent dans ce récit de Matthieu. Devant le tremblement de terre et l’apparition de l’ange, les gardes sont dans la crainte et ils deviennent comme morts. Au contraire, l’ange encourage les femmes à ne pas être dans cette crainte, mais à témoigner de la résurrection après avoir vu le tombeau vide. A l’attitude figée des gardes, s’oppose la bonne nouvelle de la résurrection qui suscite un mouvement de vie, un mouvement vers l’avenir et vers les autres!

Alors à la suite de ces femmes, n’ayons pas peur de prendre ce chemin de vie et d’être témoins de cette foi en la résurrection qui nous habite!

Mercredi Saint

Alors l’un des Douze, qui s’appelait Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit:  » Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ?  » Ceux-ci lui fixèrent trente pièces d’argent. (Mt 26, 14-15)

> Judas livre Jésus pour obtenir de l’argent en retour. Il recherche une récompense terrestre. Il tente de combler un manque ou un désir de façon immédiate. Il cherche ainsi à recevoir des dons de ses relations terrestres (que l’on pourrait qualifier d’horizontales) et pour cela il est prêt à faire le mal. Il ignore en fait que le véritable don est à accueillir dans une relation verticale, dans sa relation à Dieu.

Il nous est proposé aujourd’hui de réfléchir aux attentes que nous avons envers Dieu. Où est-ce que nous souhaitons qu’il vienne nous combler? Qu’est-ce qui nous manque dans notre vie? Dans quel vide lui laissons-nous une place?

Dimanche des Rameaux – A

« Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! C’est le roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui !

Il a mis sa confiance en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant s’il l’aime ! Car il a dit : « Je suis Fils de Dieu. » » (Mt 27,42)

> Et si Jésus était descendu à cet instant de la croix? Aurions-nous cru en lui? Que serait-il resté de ce Dieu qui s’abaisse pour prendre notre condition et notre mort? Que serait-il resté de notre liberté d’homme aimé infiniment?

Au seuil de cette semaine sainte, nous vous proposons de méditer avec cœur et intelligence la Passion du Christ pour accueillir et comprendre ce sacrifice fait pour nous, aujourd’hui et pour l’éternité.

2e dimanche de Carême – A

« Jésus fut transfiguré devant eux; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blanc comme la lumière. » (Matthieu 17,2)

> Dans son exhortation « La joie de l’Evangile », le Pape François avait cette terrible phrase : « Il y a des Chrétiens qui ont des têtes de Carême sans Pâques !« . Trop souvent les participants aux cultes ou aux messes font des têtes d’enterrement, y compris sur le parvis en sortant. Les jeunes le notent et fuient ces célébrations en recherchant la compagnie de Chrétiens enthousiastes.

Et si, cette semaine, nous essayions d’être des Chrétiens enthousiastes – ce qui devrait être un pléonasme ! – dans notre propre paroisse, sur le parvis de notre communauté ? Et si nous annoncions aux autres le Ressuscité, avec des visages transfigurés, plutôt que d’afficher le tombeau du vendredi saint sur nos faces de Carême ?

1er dimanche de Carême – A

« Tu ne mettras pas ton Dieu à l’épreuve. » (Mt 4,7)

> Ô combien de fois sommes-nous tentés de le mettre à l’épreuve, notre Dieu? Combien de fois ne tentons-nous pas de négocier, de nous l’approprier, de l’enfermer dans nos schémas, nos envies, nos désirs, nos déceptions. Mais non! Dieu ne se laisse jamais enfermer par ces manoeuvres un peu faciles…

En ce début de Carême et en particulier cette semaine, nous pourrions peut-être apprendre à nous laisser surprendre par « ton Dieu » comme dit Matthieu, car c’est bien le nôtre, à chacun. Apprendre à l’écouter et l’accueillir au-delà de toutes nos attentes et espérances.

8e dimanche – A

« Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent (Mamon). » (Mt 6,24)

> « Mamon » vient de la racine Aman (comme notre « Amen » final des prières) qui indique la stabilité, la fermeté. Ainsi, le dieu « Mamon », le dieu « Argent », se présente comme une garantie de stabilité, digne de confiance. Dans ce passage, Jésus nous met donc en garde contre l’idole de l’argent qui est en fait une illusion sécuritaire. Au lieu de cela, le Christ nous invite à placer notre confiance pleinement en Dieu. Et tout le reste nous sera donné par surcroît.

Cette semaine, réfléchissons donc à notre rapport à l’argent. A contre-courant de notre société surconsommatrice, remettons pleinement notre confiance en ce Dieu qui nous aime inconditionnellement et renonçons à l’illusion sécuritaire que l’argent peut offrir. Pour cela, osons cette semaine des actes « gratuits », à l’image de la grâce de Dieu pour nous elle aussi gratuite. Offrons, donnons, partageons, ce que bon nous semble. Et tout le reste nous sera donné par surcroît.