6e dimanche du temps ordinaire – B

« Un lépreux s’approcha de lui. Il le supplia, tomba à genoux devant lui et lui dit : Si tu le veux, tu peux me rendre pur. » (Marc 1,40)

>Dans cet épisode, nous sommes au début de l’Évangile de Marc et cela fait déjà un moment que Jésus parcourt la Galilée pour chasser les démons et guérir. Ici c’est un lépreux qui désire rencontrer Jésus. Il est intéressant qu’il ne demande pas à être guéri mais d’être rendu pur. Il y a pour lui également un enjeu social : selon leur loi, reçue de Moïse, les juifs atteints de maladie de peau étaient traités d’impur, ils devaient le crier haut et fort, et ils étaient exclus des villages.

Qu’est-ce que l’impureté ? C’est lorsque nous somme grignotés, à l’intérieur ou à l’extérieur, par quelque chose qui nous tache, nous affaiblit et nous écarte des autres et de la vie que Dieu désire pour nous. L’impureté, c’est l’absence de Dieu.

« Si tu le veux » – autrement dit et souvent prié – « Que ta volonté soit faite ! », c’est la volonté de Jésus de nous rendre pur, de nous réintégrer et nous mettre en lien avec les autres. Il ne nous impose rien, il attend que nous prenions conscience de notre éloignement et que nous le lui demandions.

5e dimanche du temps ordinaire – B

« Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. » (Marc 1, 31)

> Jésus est à Capharnaüm avec ses disciples. Il est invité dans la maison de Simon. Il trouve alors la belle-mère de celui-ci fiévreuse dans son lit.

Jésus vient à sa rencontre et la guérit après qu’il l’ai fait se lever. À partir de ce moment là elle les servait.

Aujourd’hui Jésus vient a notre rencontre et il nous guérit. Tous les jours nous pouvons constater ce miracle de la vie si petite soit elle dans un souffle ou bien une grande respiration. Tâchons aujourd’hui de ne pas oublier de rendre grâce au Seigneur comme a pu le faire si simplement la belle-mère de Pierre en se mettant au service des autres.

4e dimanche du temps ordinaire – B

L’esprit impur dit: « Je sais qui tu es: tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement: « Tais-toi! Sors de cet homme: » (Marc 1, 24b-25)
 
> Il est des savoirs qui aident à vivre, et il est des savoirs qui enferment. Il est des paroles qui portent et nourrissent, et des paroles qui rabaissent et finissent par tuer.
 
Lorsque nous disons ou pensons « Je sais qui tu es », qu’offrons-nous à l’autre? Quelque chose qui ouvre ou quelque chose qui ferme? Quand nous le disons du Christ, notre parole invite-t-elle à l’inattendu, au mystère, à l’étonnement, ou bien est-elle certitude sclérosée, prétentieuse et finalement mortifère?
 
Il n’y a rien de faux dans le fait de dire de Jésus « tu es le Saint de Dieu ». Ce qui fait sonner cette parole faux, c’est ce qui se cache derrière: « es-tu venu pour nous perdre, nous, cet homme possédé aussi et pas seulement moi qui le possède? » Ce qui fait sonner cette parole faux, c’est la peur, le rejet, la haine, la volonté de garder le pouvoir, les préjugés, la méfiance: bref, c’est tout ce qui se cache derrière ces quelques mots.
 
Que se cache-t-il derrière nos « je sais… »? Pour soi-même? Pour l’autre? Pour Dieu? Est-ce une voix qui porte la vie et son épanouissement, un savoir qui se sait déficient et humble, une parole qui invite et ouvre? Ou est-ce une voix qui n’aide pas à vivre, et à laquelle il vaut mieux dire: « tais-toi… et sors! »?

3e dimanche du Temps Ordinaire – B

« Convertissez vous et croyez en l’Evangile » (Marc 1, 15)

> En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, célébrons ce qui nous rassemble : ce même amour pour l’Evangile ! Les chrétiens ont cru au Christ et ses paroles les font encore vivre aujourd’hui. Cette injonction, c’est, aujourd’hui encore, à nous tous qu’elle est adressée, à chacune de nos Eglises ! Tous, nous avons infiniment besoin de conversion.

Cette semaine, prions avec ferveur pour que d’un seul cœur nous nous convertissions à cet Evangile que nous chérissons. Devenons-en les vivants témoins cohérents pour le monde.

3e dimanche de l’Avent – B

« Il est venu comme témoin,
pour rendre témoignage à la Lumière,
afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière,
mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. » (Jean 1, 7-8)

Quelle belle description de Jean-Baptiste ! Est-ce qu’on n’aimerait pas être les mêmes témoins ? Être de ceux qui mènent à la lumière sans se prendre pour la lumière, sans essayer de l’occulter. C’est tentant parfois… Et tellement facile ! Comment marcher dans la trace du témoignage si pur de Jean-Baptiste qui ne cherche pas sa gloire mais mène au Christ ?

Cette semaine essayons de penser à toutes ces fois où nous avons la tentation de nous prendre pour « la lumière », toutes ces fois où nous ne rendons pas à Dieu ce qui lui appartient. Demandons-nous alors comment mettre dans ces moments là notre orgueil de côté pour vraiment témoigner de la lumière à ceux qui en ont le plus besoin.

2e dimanche de l’Avent – B

« Une voix crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, Rendez droits ses sentiers. » (Mc 1, 3)

> Ce qui nous a marqué dans le début de l’Evangile de Marc, c’est cette présence marquée du désert. Pourquoi est-ce que la voix crie dans le désert ? Pourquoi est-ce là que Jean le Baptiste propose le baptême de conversion ? On pourrait se dire qu’il aurait plus de succès au milieu de Jérusalem, et pourtant c’est au désert qu’il y attire les foules.

Le désert, c’est un grand espace qui permet l’accueil de tous. Le désert, c’est le silence qui permet l’écoute. Le désert, c’est un vide qui appelle à être rempli. Le désert, c’est l’écart et il implique qu’on se déplace pour y aller. Le désert, c’est un environnement inhospitalier, qui montre l’importance de la vie.

Nous sommes invités cette semaine à trouver notre désert et à nous y rendre. Que nous permet-il, ce désert ? Qu’y entendons-nous ? Comment y vivons-nous la rencontre ?

33e dimanche – B

« Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel» (Marc 13, 21-22)

> La fin du monde et la venue du Christ en gloire : qui aujourd’hui l’attend vraiment ? Pourtant il s’agit d’un des éléments essentiels de la foi chrétienne : Dieu s’est fait homme en Jésus Christ, en signe d’amour, il est mort sur une croix et est ressuscité le 3e jour. Il reviendra dans la gloire pour… pour quoi déjà ? pour nous juger ?

Dans le passage du jour, l’évangéliste ne parle pas de jugement ou de châtiment, mais d’une action positive du Fils de l’homme : il rassemblera les élus des quatre coins du monde (littéralement « des 4 vents », signifiant par là l’universalité de ce rassemblement).

« Rassembler les élus » : est-ce que cela me concerne ? Le suis-je vraiment, « élu » ? Loin de Matrix, « élu » ne signifie pas au-dessus des autres, mais choisi par Dieu. Chacune, chacun, nous sommes choisis par Dieu, appelé à une vocation de chrétien sur terre. Ce qui diffère, c’est la réponse à cette élection : qu’est-ce que je réponds à Dieu qui m’a choisi ?

Cette semaine, nous nous proposons donc de penser à notre vocation de chrétien. Dieu nous a choisis, quelle a été, quelle est et quelle sera notre réponse à Lui donner ? Et surtout, comment celle-ci va influencer notre vie, jusqu’à son retour ?

32e dimanche – B

« Amen, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis dans le Trésor
plus que tous les autres.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu,
mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle possédait,
tout ce qu’elle avait pour vivre. » (Mc 12,43-44)

> La petite veuve a été très généreuse en donnant de son nécessaire.

Réfléchissons, cette semaine, à ce que nous pourrions donner de notre nécessaire pour Dieu…

30e dimanche – B

Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le ! ». On appelle donc l’aveugle et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle! » (Mc 10,49)

> Jésus n’appelle pas directement l’aveugle. Il passe par des intermédiaires, par la foule présente.

Quel rôle avons-nous ? Si nous nous reconnaissons aveugles, laissons-nous appeler par d’autres et bondissons de joie – comme il le fera – en courant vers le Seigneur cette semaine, dans l’une ou l’autre des activités qui nous rapprochent de lui.

Si nous nous reconnaissons plutôt dans la foule qui suit Jésus, et qui n’est pas aveugle, alors c’est à nous que Jésus demande d’appeler tel ou tel « aveugle »… Et si cette semaine nous allions trouver quelqu’un qui est aveuglé au point de ne pas voir Jésus en chaque visage qu’il croise, et que nous lui disions nous aussi : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » ?

29e dimanche – B

« Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. » (Mc 10, 44-45a)

> Le programme proposé par Jésus aux disciples est simple : pour devenir grand, reconnu et respecté de lui, il faut se faire serviteur. Il faut agir envers les autres comme Jésus a agi envers eux, en étant humble, discret et aimant.

« Sans amour, je ne suis rien » (cf. 1Co 13, 2e), dit l’apôtre Paul. Et sans amour, pas de service, pas d’altruisme, pas de bienveillance, pas de sens. Rien. Néant. Absurdité.

En ce dimanche d’élections en Suisse, prions pour que les élus gouvernent avec la seule autorité qui soit : le service envers chaque citoyen, non pas avec l’abus de pouvoir trop souvent inhérent à leur fonction…

Et nous aussi, pensons au service à rendre, même le plus petit et insignifiant qui soit à nos yeux, qui nous rendra grand aux yeux de Jésus, mais aussi aux yeux des autres qui rendront grâce à Dieu le Père qui est dans les cieux (cf. Mt 5, 16.)…