Pentecôte – A

Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Jn 20, 21

> Partez ! Peut-être pas au bout du monde, peut-être même pas très loin, mais écoutez cet appel du Christ qui envoie en mission aujourd’hui pour témoigner des merveilles de Dieu avec la force reçue de l’Esprit Saint !

 

Pâques

« Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine SE REND au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. (…). Elle COURT donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. » (…) Pierre PARTIT donc avec l’autre disciple pour SE RENDRE au tombeau. (…) Ils COURAIENT tous les deux ensemble, mais l’autre disciple COURUT plus vite que Pierre et ARRIVA le premier au tombeau. (…) cependant il N’ENTRE PAS. Simon-Pierre, qui le suivait, ARRIVE à son tour. Il ENTRE dans le tombeau, (…) C’est alors qu’ENTRA l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. » – Jn 20, 1-9 (extraits)

> En y regardant de près, la résurrection telle que nous la relate l’évangéliste Jean est affaire de mouvement. Voyez les verbes mis en évidence dans l’extrait ci-dessus : tous des verbes d’action. Se rendre, courir, partir, arriver, et pour finir, entrer. Tout un cheminement, certes ici concentré sur quelques minutes, pour « voir » et « croire ». Voir ce qui ne se voit pas, croire ce qui est annoncé depuis plus de 2000 ans.

Christ est ressuscité ! Cette année encore, nous l’entendons, nous le voyons, nous le proclamons vivant, celui qui a été décrié, moqué, crucifié ! Nous aussi, nous cheminons. Peut-être sommes-nous comme Marie-Madeleine : nous sommes partis à la recherche de Dieu, mais nous nous sommes arrêtés en chemin, peut-être apeurés, freinés par d’autres obligations ou encore sceptiques. Ou nous ressemblons à Simon Pierre, pressés d’arriver, mais qui s’essouffle et ralentit le pas. Ou alors, nous sommes comme le disciple bien-aimé : endurants, pas pressés, prudents même, sur le seuil du lieu de la révélation.

En ce dimanche de Pâques, réfléchissons à notre rythme sur le chemin de notre foi. Le Christ est ressuscité pour nous ! Que cette certitude nous aide à continuer notre route vers lui et avec lui dans la joie, malgré les doutes et les craintes, les obstacles et les souffrances. Le Christ est ressuscité pour chacun de nous ! Puissions-nous nous répéter ceci comme une prière du coeur aujourd’hui et à chaque fois que nous aurons l’impression d’être nous-mêmes enfermés dans un tombeau. En marche ! Avec lui ! LE CHRIST EST RESSUSCITE POUR NOUS !

Samedi Saint

Mais l’ange prit la parole et dit aux femmes:  » Soyez sans crainte, vous. Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité comme il l’avait dit; venez voir l’endroit où il gisait. »  (Mt 28, 5-6)

> La crainte est un sentiment bien présent dans ce récit de Matthieu. Devant le tremblement de terre et l’apparition de l’ange, les gardes sont dans la crainte et ils deviennent comme morts. Au contraire, l’ange encourage les femmes à ne pas être dans cette crainte, mais à témoigner de la résurrection après avoir vu le tombeau vide. A l’attitude figée des gardes, s’oppose la bonne nouvelle de la résurrection qui suscite un mouvement de vie, un mouvement vers l’avenir et vers les autres!

Alors à la suite de ces femmes, n’ayons pas peur de prendre ce chemin de vie et d’être témoins de cette foi en la résurrection qui nous habite!

Présentation du Seigneur

« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. » Luc, 2, 29

> Comment ne pas s’arrêter longuement sur cette phrase pour la contempler simplement ? Syméon semble si serein au soir de sa vie. Et ce coeur à coeur avec Dieu, cette profonde confiance en Lui donnent à réfléchir.

A notre tour de nous demander, particulièrement cette semaine, comment tendre vers cette paix de l’âme? Et si la vie nous était reprise demain…? Que faisons-nous pour conquérir cette paix du coeur de celui qui a vécu aussi pleinement qu’il aura pu, cherchant Dieu avec la simplicité de l’enfant, sans crainte du magnifique face à face qui nous attend ?

Baptême du Seigneur – A

« Jésus lui répondit : « Pour le moment, laisse faire ; c’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste. » Alors Jean le laisse faire. Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau ; voici que les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre sous la forme d’une colombe et venir sur lui.

Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour. » – Mt 3, 15-16

> Jésus vient vers Jean pour se faire baptiser par lui, au grand étonnement de ce dernier ! « Laisse faire ! », lui dit Jésus. « Laisse faire ! »… Demander le baptême, se faire baptiser par son prochain, c’est laisser Dieu agir en soi par son Esprit, c’est suivre le Christ, c’est méditer les moments de sa vie, lui qui, comme nous, a expérimenté la joie, la tristesse, la peur et la colère.

Et nous, connaissons-nous la date de notre baptême ? Si nous étions bébés, nous a-t-on raconté comment s’est passée la cérémonie ? Savons-nous au moins le nom du pasteur ou du prêtre qui nous a baptisé et dans quel lieu cela s’est passé ? Notre baptême n’est pas un événement du passé, mais il est efficace et actif chaque jour ! Chaque jour il nous permet d’éveiller en nous la présence du Seigneur que nous sommes alors capables de reconnaître dans le visage des personnes que nous côtoyons. Avec qui, cette semaine, parlerons-nous de notre baptême ? A quel(s) moment(s) y penserons-nous particulièrement ?

Noël 2013

« Il était dans le monde, lui par qui le monde s’était fait, mais le monde ne l’a pas reconnu. (…) Mais tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. » (Jean 1,10.12)

> J’espère que nous ne sommes pas trop habitués à fêter Noël : cette fête devrait toujours nous surprendre. Mais qu’est-ce qui est le plus étonnant ? Que le créateur vienne dans le monde (et comment !), ou qu’il veuille faire partager sa vie à des enfants adoptifs ? Deux faces du même abîme de stupéfaction : Dieu descend jusqu’à nous pour nous élever à lui.

 

Avent 2013 – Jour 24

« Il est né pour vous aujourd’hui un Sauveur qui est le Christ Seigneur dans la ville de David. Et voici pour vous le signe : vous trouverez un bébé enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. » Luc 2,11-12

> Tout a commencé par une décision politique de l’empereur Auguste (2,1) de qui fut annoncé à sa naissance : « le maître du monde est né ». Tout culmine dans la ville du roi David avec la naissance du Seigneur dont voici le signe: un bébé dans une mangeoire à animaux.

L’Evangile, source de grande joie (v.10), c’est la Puissance du Créateur qui se dévoile dans l’impuissance d’un bébé bien-aimé.

Tous nous cherchons des « signes » de la présence de Dieu. Voici la réponse de Noël: le Signe le plus significatif est caché dans l’insignifiance et ce sont les « insignifiants » -tel fut le statut des bergers- qui les premiers le signifient (v.17-19). Puissions-nous être à l’écoute des « bergers » que Dieu place sur nos routes.

Avent 2013 – Jour 9

« L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre: c’est pourquoi ce qui va naître sera saint et sera appelé Fils de Dieu ». » (Luc 1,35)

> Dans ce verset bien connu, le texte grec dit «ce qui va naître», au neutre, et non pas «celui qui va naître», au masculin. Là, dans le ventre maternel, l’amas de cellules est encore indistinct, mais commence à prendre forme à la parole de l’ange.

Longtemps au cœur de nos entrailles, des désirs et potentialités de vie demeurent informes, incertains. Et pourtant, ils devront naître, tôt ou tard, et répondre à l’appel adressé. Quel nom donnerons-nous à cet indéterminé que nous aurons conduit à la vie?

34e dimanche – C – Christ-Roi

Et il [l’un des malfaiteurs] disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. » Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis. » – Lc 23, 42-43

> On sent ici l’insistance du condamné à mort à côté de Jésus. Qui l’interpelle d’ailleurs par son nom, ce qui dénote une certaine familiarité. Une proximité que Jésus, Emmanuel, « Dieu avec nous », lui promet : « aujourd’hui, tu seras avec moi ». Aujourd’hui… Oui, il n’y a pas à attendre, c’est aujourd’hui, le premier jour de la vie qui nous reste, que Jésus se fait proche.

Et nous, appellons-nous Jésus par son nom, ou par un titre (Messie, Sauveur, etc.) ? L’acceptons-nous comme compagnon pour le reste de notre vie et au-delà? Si nous hésitons ou si nous nous posons encore des questions, il nous reste un peu plus d’un mois pour nous préparer à sa venue. Que ce temps de l’Avent qui s’ouvre devant nous soit une occasion d’oser notre « oui » !

Saint Sacrement – C

« Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » (…) Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils distribuent à tout le monde. Tous mangèrent à leur faim, et l’on ramassa les morceaux qui restaient (…). » Luc 9, 13a.16-17

> Manger, c’est survivre. Corporellement, spirituellement. Mais comment faire lorsqu’on n’a pas assez pour tout le monde ? Jésus sollicite alors les disciples et les fait collaborateurs du miracle, du don du peu qu’il y a qui est en fait mystérieusement surabondant. Dieu donne, et ce que nous avons reçu, Il désire que nous le donnions à d’autres. Une foi qui reste enfermée est une foi qui s’étiole…

Et nous, qu’attendons-nous pour devenir l’auxiliaire du Christ dans la promulgation de cette Bonne Nouvelle qui nous fait vivre ? Prenons ce que nous avons reçu de lui en abondance et allons le confier à nos amis, car le surplus de ces bienfaits ne peut se garder pour soi tout seul…