4e dimanche de Carême – B

« Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » (Jean 3,17)

> Croire en un Dieu qui serait un Juge impitoyable est une erreur, hélas encore souvent présente dans nos cœurs. Dieu veut nous sauver, pas nous juger. La Bible, par ce verset, le dit clairement.

Et si nous aussi, cette semaine, nous transformions notre regard sur les autres : avant de juger notre prochain – ce qui est très humain, cela nous arrive à tous en permanence – demandons-nous ce que nous pouvons faire pour sauver notre prochain. Oui, celui-là même que nous nous apprêtions peut-être à juger… Peut-être pouvons-nous l’aider ? Peut-être qu’une parole bienveillante sera source de salut pour lui ? Essayons, ça ne coûte rien et ça peut rapporter beaucoup d’amour au monde et beaucoup de bien-être dans notre cœur.

3e dimanche de Carême – B

«Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » (Jean 2, 16)

> C’est vrai, nous aussi nous sommes scandalisés par les marchands du temple et pourtant, sommes-nous vraiment différents d’eux ? Certes on ne plante pas notre étal sur le parvis de l’église (et encore) mais il nous arrive pourtant bien souvent de transformer nous aussi la maison de notre Père en maison de commerce. Quand on va à l’office pour l’apéro qui est prévu après, ou parce que, aujourd’hui, on avait bien besoin d’une petite dose de bon Dieu pour aller mieux. Quand on se soucie de notre pasteur ou de notre curé une fois tous les cinq ans, parce qu’on a besoin de lui pour un baptême justement. Parce que se marier à l’église, ça fera plaisir à Mamie…

Pas toujours facile de ne pas mettre les pieds dans une église pour y chercher surtout son intérêt. Et pourtant c’est bien le Père qu’on vient rencontrer. C’est avec un cœur pauvre et désintéressé que nous devrions venir chercher son amour.

Alors pourquoi n’essaierions-nous pas d’aller à l’office pour combler le cœur du Père, et même les jours où tout va bien et que nous préférerions faire la grasse matinée ? Pourquoi ne prendrions-nous pas des nouvelles de notre pasteur ou de notre curé ou alors simplement pourrions-nous prier pour lui même quand nous n’avons pas besoin de lui ? Et pourquoi ne nous demanderions-nous pas profondément quel sens met Mamie sur le mariage religieux ?

Voilà quelques pistes pour que les marchands du temple, ça ne soit plus nous !

Semaine de l’Unité – Dernier Jour

Témoigne avec tes frères et sœurs!

Beaucoup avaient cru en lui à cause de la parole de la femme qui attestait : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. ». (Jn 4,39)

> Le cœur transformé par cette rencontre, la femme samaritaine entre en mission, et témoigne. La rencontre avec le Christ nous invite nous aussi à changer de vie et à témoigner de cette bonne nouvelle. Témoigner de l’amour inconditionnel de Dieu pour moi dans toute mon imperfection, témoigner de cet amour qui transforme ma vie et la rend plus belle encore.

Témoigner, certes, mais pas tout seul. Entre chrétiens ! Car nous avons besoin les uns des autres pour témoigner ENSEMBLE, forts de nos richesses propres. Si nous, chrétiens de différentes confessions, ne sommes pas capables de nous aimer, de porter l’Evangile ensemble tout au long de l’année, si nous ne pouvons pas montrer un engagement commun, alors quelle pertinence peut avoir encore cette « bonne nouvelle » pour le monde ?

Alors en ce dernier jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, nous sommes invités à réfléchir à notre engagement et notre témoignage tout au long de l’année. Et si, en 2015, notre bonne résolution était de témoigner avec nos frères et sœurs chrétiens d’autres confessions ? Créons un projet de solidarité, lançons une action œcuménique concrète, prions avec nos frères et sœurs, témoignons de l’unité des chrétiens afin que le monde croie. Car c’est la prière du Christ lui-même : « que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. » (Jn 17,21)

Semaine de l’Unité – Jour 6

« Mais qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle. » (Jn 4, 14)

> Au début de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine, c’est Jésus qui demandait de l’eau à la Samaritaine. Puis il y a une inversion des rôles: c’est Jésus qui se propose de donner à boire. Celui qui demande devient celui qui donne. Nous sommes également invités à vivre cette transition qui nous permet de passer de celui qui reçoit à celui qui donne. En effet, Jésus nous propose une eau vive qui devient à son tour source d’eau, source de vie appelée à se répandre.

Aujourd’hui nous pourrions réfléchir à comment nous recevons l’eau vive de Jésus. Est-ce que cette eau porte du fruit ? Comment est-ce qu’elle peut devenir en nous une source de vie qui abreuve ceux qui nous entourent ?

Semaine de l’Unité – Jour 3

« La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari” » Jn 4, 17

> Dans la simplicité de cette phrase, la Samaritaine met son coeur à nu devant Jésus, elle a compris qu’il était inutile de louvoyer, de se cacher, alors elle lui répond simplement, véritablement. Elle reconnaît sa faute, elle se sait pécheresse et Jésus accueille le témoignage de sa faiblesse.

Et nous aujourd’hui, est-ce que nous saurons regarder humblement nos fautes et les déposer aux pieds du Père pour le laisser convertir notre coeur?

Semaine de l’Unité – Jour 1

 » Or il lui fallait traverser la Samarie.  » (Jn 4, 4)

> Au début de ce passage, Jésus décide de quitter la Judée pour rentrer en Galilée. Ce qui est étonnant en Jn 4,4, c’est le verbe «devoir». On a l’impression que Jésus n’a pas d’autres choix pour aller en Galilée, que de passer par la Samarie. Or à cette époque, la Samarie avait mauvaise répétition auprès de juifs, notamment pour des raisons religieuses. Ainsi la plupart des juifs contournaient la Samarie. On peut donc se demander pourquoi Jésus doit traverser cette région, puisque géographiquement, il existe d’autres itinéraires. Ce verbe « devoir » sonne alors plus comme un choix, une urgence. Jésus doit se rendre auprès de Samaritains, car il est important pour lui de les rencontrer.

Aujourd’hui, réfléchissons aux étiquettes que nous donnons peut-être aux autres confessions chrétiennes ou aux différentes religions. Essayons d’identifier ce qui se cache derrière ces étiquettes : des peurs, une mauvaise connaissance,… Voyons-nous une piste qui se propose à nous pour dépasser ces impressions, pour traverser « nos Samaries » ?

Noël 2014

« Rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » (Jn 1,3)

> Pour identifier un tableau vous portez, habituellement le regard en bas, à droite, dans l’angle ! L’artiste laisse une trace visible de lui-même en tout ce qu’il crée. Certains se révèlent tellement dans leur œuvre que la signature devient superflue.  – C’est signé untel, dites-vous !

Regardez l’Enfant de Noël; c’est signé Dieu. Quel artiste ! 

Et puis, prenez un miroir ; regardez en bas  à droite de votre visage, c’est signé Dieu. Quelle œuvre d’art ! Et c’est vrai pour tout voisin. Regardez bien ! 

Avent 2014 – Jour 15

« C’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » (Jean 1, 27)

> Jean-Baptiste, par son attitude humble et sa joie d’être serviteur, nous invite à nous effacer pour donner au Christ Jésus la première place, dans nos vies, nos relations et nos engagements. Préparons notre cœur avec humilité et annonçons sa venue avec joie et confiance pour que tous ceux qui nous entourent, puissent, eux aussi, tourner leurs yeux vers Jésus qui vient.

Dédicace de St Jean du Latran

« Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. » – Jn 2, 19-22

> Il en faut, du temps, pour démolir et pour bâtir. Il en faut, du temps, pour lâcher prise et laisser de côté de qui est usé, pour accepter la grâce de Dieu et accueillir en soi sa Présence. Il en faut, du temps, pour affirmer sa foi et « laisser braire » les détracteurs. Il y a la mort, certes. Mais il y a aussi la Résurrection !

Cette semaine, nous sommes invités à construire avec Jésus ce Temple dont il parle, c’est- à dire son corps, l’Eglise universelle. Pour cela, réfléchissons aux murs de division qui séparent les chrétiens et à la manière dont nous, nous pouvons les faire tomber au quotidien, avec nos amis, notre pasteur ou notre curé, à l’école, en famille ou simplement par la prière. La destruction vient toujours d’abord de l’intérieur de nous-mêmes… Rappelons-nous que nous ne sommes pas seuls à la tâche. C’est Jésus qui nous invite à bâtir ensemble !

Commémoration des fidèles défunts – Réformation

Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m’a envoyé, celui-là obtient la vie éternelle et il échappe au Jugement, car il est déjà passé de la mort à la vie. Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient — et c’est maintenant — où les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. » (Jn 5, 24-25)

> En ce dimanche où nous commémorons les fidèles défunts chez les catholiques et la réformation chez les protestants, le texte du jour nous invite autant à penser aux défunts, aux saints, aux réformateurs, en bref au passé, qu’à notre présent. « Voici l’heure d’entrer dans la vie », dit le Christ. Autant pour ceux qui sont déjà décédés que pour nous-mêmes, le message d’espérance de la vie plus forte que la mort est le même : la résurrection est pour chacun de nous. La condition ? Ecouter Sa parole et croire, placer sa confiance, au Père qui L’a envoyé. C’est un élan qui nous est demandé, pas une foi inébranlable « assurance tout risque », mais un élan de confiance envers Celui qui nous a donné la Vie.

Cette semaine, essayons de vivre aussi cet élan de confiance : mettons-nous à l’écoute de Sa parole et plaçons notre confiance en le Père qui L’a envoyé en essayant d’être attentifs aux signes de résurrection présents autour de nous. Car la résurrection, ce n’est pas seulement pour les autres, mais elle est à vivre chaque jour, que ce soit individuellement et/ou en Eglise. Si l’Eglise est toujours à réformer (semper reformanda), la résurrection, elle, est toujours à recevoir et à vivre !