« Une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus. »
Jean 12, 9-11
> Ce texte du début de la Semaine sainte nous fait apercevoir le contexte dans lequel Jésus s’apprête à être condamné.
Les grands prêtres ont déjà décidé de condamner Jésus et on apprend ici qu’ils décident même de tuer Lazare car le fait qu’il soit en vie est un témoignage bien trop dérangeant de ce que Jésus est capable de faire. Cela effraie les tenants de l’ordre religieux et politique. Ce Jésus commence à avoir beaucoup trop d’influence sur les foules…
On le sent ici : nous sommes proches du dénouement. De toutes parts, les crispations ou les exaltations s’exacerbent. L’éclatement ou le dévoilement n’est pas loin…
Mais ceux qui cherchent à condamner Jésus passent à côté de son véritable message. Ils ne cherchent pas à l’entendre d’ailleurs, mais demeurent figés dans leur désir de maintenir à tout prix l’ordre, leur position, la tradition… Pourtant, la résurrection de Lazare ne veut pas montrer à tous la puissance terrestre de Jésus mais manifeste que le Christ nous sauve de la mort, la mort est vaincue par lui et Pâques en sera le témoignage ultime.
Malgré la foule, Jésus se retrouvera seul, ou presque, au moment de mourir. Comment faire, à notre tour, pour que les paroles du Christ, ses signes et ses prodiges nous transforment au point de choisir de se mettre à sa suite entièrement et radicalement ?