33e dimanche ordinaire – C

« Vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous gagnerez la vie. » (Lc 21, 17-19)

> Aie confiance: tout ne se joue pas dans ce monde-ci, et notre regard limité sur la réalité ne saurait rendre compte de la réalité de Dieu et de son Royaume. Même la désunion, les trahisons, même la mort: rien de tout cela n’est la fin.

Pas un cheveu de ta tête ne sera perdu. Aie confiance et persévère, afin que tu restes un vivant jusqu’au bout, quelqu’un qui n’aura pas été piégé, asservi, anéanti par le mal.

Persévère dans ce lien au Christ qui te fait exister, cette confiance qu’aucune attitude humaine ne peut toucher le coeur de ton coeur et mettre en péril l’image de Dieu déposée en toi.

Persévère, face à ce qui t’effraye dans l’état du monde, en discernant ce que tu peux travailler, et en laissant le souci de ce qui t’échappe de toute manière.

Car tout repose dans les mains de Dieu.

32e dimanche du temps ordinaire – C

« Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges » (Luc 20, 27-38)

> Des sadducéens posent la question à Jésus de savoir qui sera marié avec qui dans l’exemple d’une femme qui a eu 7 maris, car l’aîné de la fratrie n’avait pas eu de descendance. Effectivement la loi du Lévirat imposée à un frère non marié d’épouser la veuve de son frère aîné pour lui assurer une descendance.

Nous ne connaissons pas ce qu’il se passe après la mort. Alors il est normal que les sadducéens posent des questions eux qui doutent de la résurrection. Ils cherchent à voir si les hommes seront régis par les mêmes règles que sur la terre.

Au ciel nous serons pareils aux anges, nous n’aurons plus la capacité de mourir. Et notre seule mission sera de contempler la face éblouissante de Dieu. Rien d’autre ne nous comblera.

31e dimanche du temps ordinaire – C

« Mais il me faut continuer ma route
aujourd’hui, demain et le jour suivant,
car il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem. »

Luc 13, 33

> Averti qu’on cherche à le tuer, Jésus ne fuit pas, il continue sa mission parmi les gens, il la continue de la même façon que le jour précédent. Mais sa réponse à la menace, si elle prouve que Jésus est absolument conscient de sa mort prochaine et des circonstances de celle-ci, offre également une perspective politique.

En affirmant fermement qu’il mourra à Jérusalem, Jésus assume une appartenance à une histoire et à un peuple. C’est au milieu du monde qu’il mourra, là où il a annoncé la bonne nouvelle et qu’on a refusé de l’écouter.  Devant cette mise à mort publique, personne ne peut se défiler, personne ne peut dire que ça ne le concerne pas, qu’il ne savait pas.

Un prophète, comme un martyr, ne meurt pas caché. Le témoignage de sa vie et le témoignage de sa mort sont indissolubles et ils sont un pont vers le Royaume de Dieu, celui qui est commencé ici bas et s’achève dans la plénitude de Dieu. Jérusalem terrestre et Jérusalem céleste se font face…

Cette semaine nous pouvons réfléchir au témoignage de ta foi de manière politique, c’est à dire dans notre vie publique. La façon dont nous l’assumons ou parfois un peu moins…

22e dimanche du temps ordinaire – C

« Heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. » (Luc 14,14)

> J’aime ce texte parce qu’il nous invite à réfléchir à la course à la reconnaissance. Quand nous faisons une action, aussi bonne soit-elle, peut-être qu’une part de nous attend d’être remercié, cité en exemple ou que cela nous ouvre des portes. Jésus vient nous rappeler que si nous laissons passer devant nous les autres, si nous les servons au lieu de nous faire servir, alors comme lui nous serons élevés. Rappelons-nous la mort sur la croix de Celui qui nous a tout donné. Il aurait dû être reçu comme le Messie et il a péri comme un voleur mais désormais il est glorifié à jamais comme le Roi de rois.
> Nous regardons peu ou prou à la dépense pour une fête entre ami lorsque nous invitons chez nous. Cette semaine, essayons, comme Jésus nous le propose, de ne pas être uniquement au service de ceux qui nous le rendent bien, mais puissions-nous mettre autant de zèle pour ceux qui ne s’y attendent pas. Soyez bénis.

6e dimanche de Pâques – C

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. » Jean 14,27

>C’est une paix particulière que Jésus veut nous donner, nous n’y sommes tellement pas habitués que nous risquons même d’en être effrayés !

Quelle est cette paix particulière? Elle émaille l’Evangile à travers le discours révolutionnaire de Jésus, ce discours simple mais radical du « aimez-vous les uns les autres », celui des Béatitudes, cet appel au don de soi. C’est tout sauf une paix de façade et c’est tout l’être qui en est transformé, bouleversé en se voyant appelé à s’engager sans demi-mesure.

Mais ce don de la paix c’est aussi le don de l’Esprit que Jésus nous fait. Ce souffle qui met en mouvement les apôtres à la Pentecôte et les extirpe de leurs craintes pour annoncer ce qu’ils ont vu et entendu au monde.

Que cet Esprit qui nous habite soit pour nous aussi source incessante de se mettre à la suite du Christ, désir pressant de paix profonde à son image.

3e dimanche du temps ordinaire – C

« C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus. » Luc 1, 1-4

> Ce commencement de l’Evangile de Luc est particulièrement intéressant car il parle du projet qu’est l’écriture de cet Évangile et des raisons pour lesquelles Luc, lui aussi, va se mettre à raconter précisément la vie de Jésus.

Il s’adresse à Théophile, un jeune homme qui pourrait être n’importe lequel d’entre nous, celui qui se met attentivement à l’écoute de la Parole.

Mais ce qui est particulièrement intéressant dans ce prologue, c’est la façon dont Luc insiste sur sa méthodologie. Comme une enquête, on est plongé dans la richesse du travail littéraire effectué et l’investissement tout entier de l’auteur qui fait dans cet Évangile un acte de foi et qui veut offrir à ceux qui suivront Jesus un témoignage sûr et vérifié, construit à partir de sources. C’est cette solidité des enseignements qui permet au lecteur de placer sa confiance dans ce texte qui va suivre.

Et ce livre, 2000 ans après, est encore lu, travaillé, médité, décortiqué, par les Chrétiens à travers le monde.

Cette semaine, prends un peu de temps pour mesurer concrètement la façon dont les évangiles nous sont parvenus : ils ont été écrits par des hommes qui racontent ce qu’ils ont vu ou entendu et veulent nous transmettre cette découverte qui les fait vivre. Accepte et assimile ce cadeau vieux de 2000 ans et toujours éminemment actuel qui t’est fait…

6 janvier 2019 – L’Épiphanie du Seigneur – C

« Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. » (Mt 2, 9)

> L’épiphanie est une célébration chrétienne, qui signifie l’apparition ou l’avènement – Dieu se donne à voir.

Mais alors pourquoi on la fête après Noël ? Pour les Chrétiens d’orient, il s’agit de la date d’anniversaire du baptême du Christ. En effet chez les juifs – oui Jésus était juif – le baptême avait lieu 8 jours après la naissance. Les adeptes de math diront que 8 jours après Noël ça ne donne pas le 6 janvier et ça tombe bien car les adeptes d’histoire diront qu’il n’est pas né exactement le 25 décembre… Au fond, il ne s’agit pas de donner raison à l’un ou à l’autre, mais de regarder ce que ce texte de l’Évangile peut nous dire encore aujourd’hui.

> Melchior, Gaspard, Balthazar et pis Fanny.

Toute une tradition entoure cette fête, et pourtant le texte biblique ne parle ni de rois, ni de trois, ni de galettes. Par contre, ce que le texte de ce dimanche mentionne quatre fois et qui traverse comme un guide toute la structure du texte, c’est l’étoile. Une présence de lumière dans l’obscurité du ciel. Une présence et une signe du temps qui demande que l’on s’y attarde pour la déceler, au risque de ne pas la voir.

> Quand nous couperons un morceau de galette et que nous tomberons sur la fève – que nous aurons tout juste manqué de fendre en deux – alors nous serons établis roi ou reine du jour, ou du moins jusqu’à la galette suivante. Mais oserons-nous déclarer vouloir suivre la lumière de l’étoile qui traverse le texte de ce dimanche ? Cette semaine, prenons le temps de réfléchir à qui est notre roi ? À qui permettons nous de régner sur nos vies ? Donnons au Christ sa place et remercions le d’être venu à notre rencontre dans une douceur inégalée et insoupçonnée. Finalement, notre confiance en lui renouvelée, laissons sa fidèle lumière discrète nous montrer le chemin pour le rejoindre.


Au nom de l’équipe de rédaction des billets de l’Évangile à l’écran,
nous vous souhaitons une heureuse année 2019 sous le regard aimant du Père !
Soyez abondamment bénis !

28e dimanche du temps ordinaire – B

« Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. » Marc 10, 22

> Ce passage de l’évangile est très connu. Un homme riche vient voir Jésus et lui demande comment faire pour accéder à la vie éternelle. Jésus lui répond qu’il faut suivre les commandements. Celui-ci observe tout cela depuis sa jeunesse.

Jésus l’aima et lui dit de vendre tout ce qu’il avait et de le donner aux pauvres. Mais cette réponse ne lui plut pas et il s’en alla tout triste.

Nous sommes souvent dans cette situation où nous nous sentons appelés à faire quelque chose mais sur le moment c’est trop pour nous, l’effort nous est trop compliqué. Mais nous aimons à croire que cette homme n’est pas parti définitivement triste, et qu’il a su même s’il n’a pas tout donné se rapprocher des plus pauvres en faisant un pas. Ce pas qui entraînera surement un deuxième pour finir sur une grande marche qui nous fera accéder à la vie éternelle.

25e dimanche – C

« Eh bien moi, je vous le dis :
Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête,
afin que, le jour où il ne sera plus là,
ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. » Luc 16, 9

> Dans cette parabole, Jésus nous parle d’un gérant qui dilapide l’argent de son maître ce dernier lui demandant des comptes. Craignant de se retrouver à mendier ou à travailler de ses mains, il va trouver les hommes ayant des dettes envers son maître. Et il leur allège leurs dettes afin de gagner leur estime.

« Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête » Ces amis dont nous parle Jésus dans cette parabole ce sont toutes les personnes que nous pouvons aider financièrement. Avec de l’argent malhonnête du coup ? Bien évidement que ce n’est pas ce que veut le Christ et d’autant plus grande sera notre récompense si les pauvres témoignent au Seigneur de notre générosité !

Puisque Jésus nous parle ouvertement d’argent, cette semaine nous pouvons ouvrir notre compte en banque, voir l’argent que nous avons honnêtement gagné, en être fier mais aussi osons nous poser la question : que ferais-je de mon argent ? A qui sert-il ? Et à qui servira-t-il demain ?

4e dimanche de Carême – C

« Je vais aller vers mon père et je lui dirai: Père, j’ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers. Il alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié: il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. » (Lc 15, 18-20)

> Ce dimanche, nous lisons la parabole du fils prodigue. Ce qui m’a marqué en parcourant ce récit, ce sont les mouvements du fils prodigue. Au départ, tout est centré sur lui : l’héritage qui doit LUI revenir, il voulait remplir SON ventre, l’évangile nous dit même à un moment donné qu’il rentre en LUI-MEME pour réfléchir à son avenir. C’est au verset 18 que le mouvement vers l’autre est rétabli, quand il décide de retourner vers son père, pour trouver chez lui de quoi se nourrir. Un mouvement vers l’autre, certes, mais motivé par des intérêts bien personnels… Mais malgré les raisons de ce retour vers le père, celui-ci est remué au plus profond de lui quand il aperçoit son fils et il court vers lui pour rétablir ce lien d’amour. Belle image de notre Dieu, Père, qui quelles que soient nos motivations à nous tourner vers lui, est toujours prêt à nous accueillir les bras grands ouverts.

Pour cette semaine, il nous est proposé de prendre chaque jour quelques minutes en silence, tourné vers le Père, et de nous laisser accueillir par lui, dans ses bras grands ouverts !