La Sainte Famille – Année B – 31 décembre 2023

«Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple[…] il reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu»

(Luc 2, 27.28)

> Dans ce passage de l’Évangile de Luc, nous voyons comment Syméon, un homme juste et pieux, est conduit par l’Esprit Saint jusqu’au Temple de Jérusalem. Et c’est là que – non pas par hasard mais par un timing divin – il rencontre le petit Jésus, justement présenté ce jour-là par ses parents. Qui plus est, Marie et Joseph lui confient l’enfant dans ses bras ! Il a vu le salut que Dieu a préparé pour tous les peuples et rend grâce à Dieu ! Syméon est un modèle pour nous car il se laisse guider par l’Esprit Saint vers l’Église, la communauté des croyants qui se rassemble pour prier. C’est là que nous recevons Jésus, comme un cadeau précieux, comme un enfant qu’on serre contre son cœur. Cette image nous rappelle que Jésus est proche de nous, qu’il nous aime et qu’il veut que nous l’aimions.
> Alors que nous sommes encore remplis de la lumière de Noël passé et à la veille d’une nouvelle année, préparons-nous à accueillir Jésus dans nos vies. Laissons-nous conduire par l’Esprit Saint. Rencontrons Jésus dans l’Église, dans la prière, dans la Parole de Dieu, dans les sacrements, dans nos frères et sœurs. Accueillons-le dans nos bras, dans notre vie, dans notre cœur. Que la joie de la nouvelle année remplisse nos âmes. Que Dieu nous bénisse et nous protège. Bonne année à tous. Amen.

33e dimanche du temps ordinaire – A – 19 novembre 2023

« J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. »

(Matthieu 25, 25)

> Dans ce passage de l’Évangile selon saint Matthieu, nous sommes confrontés à l’angoisse paralysante d’un serviteur qui a choisi d’enfouir le talent que son maître lui avait confié. Cette angoisse peut sembler familière à beaucoup d’entre nous. Il y a des moments où nous nous sentons dépassés par les défis de la vie, fatigués ou déprimés, et nous pouvons avoir l’impression de ne pas avoir la force de faire fructifier les dons que nous avons reçus. L’inaction et la peur peuvent nous empêcher de vivre pleinement notre vocation et de contribuer à l’édification du Royaume de Dieu. Il est important de se rappeler que Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse (2 Timothée 1,7).
> Cette semaine, prions pour ceux et celles d’entre nous qui se sentent accablés et incapables de voir leurs propres dons. Demandons à l’Esprit Saint de dissiper l’angoisse et de nous donner la force de développer et de réaliser nos dons. N’oublions pas que même dans les moments les plus difficiles, Dieu est avec nous et nous donne la force de surmonter nos peurs. Que cette semaine soit une occasion de soutenir ceux qui sont dans le besoin, de les aider à voir leurs propres dons et à les faire fructifier ! Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Amen.

21e dimanche du Temps ordinaire – A – 27 août 2023

Et vous, qui dites-vous que je suis ?

Pas une AOC ! Sa carte de visite est vierge… il me la tend avec un sourire, l’air de me dire : « Et maintenant, qui vais-je être pour toi ? Un sage, un prophète, un ami, un frère, un compagnon de route, un Sauveur, un Messie ? Ne laisse personne figer ta réponse dans une seule appellation d’origine contrôlée qui conviendrait comme un gant à tous les âges de ta vie… ! Comme dans toute relation, la nôtre va être appelée à évoluer et je t’invite vraiment à me découvrir facette par facette, pour qu’au fur et à mesure, notre relation en soit enrichie ! »
> Je prends la carte et je sais déjà que les saisons de la vie, ses tempêtes et ses éclaircies vont me pousser à être créative… A avancer à tâtons pour lever le voile sur ce mystère immense : un homme mort sur une croix il y a 2000 ans ne cesse de se réinventer dans le cœur des humains, unique à chacun pour que Son visage nous illumine à jamais.

20e dimanche du Temps ordinaire – A – 20 août 2023

« Femme, grande est ta foi ! »

(Matthieu 15, 28)

> Dans ce passage de l’Évangile selon saint Matthieu, Jésus fait une rencontre extraordinaire. Il croise le chemin d’une femme cananéenne, c’est-à-dire une païenne, une étrangère, une ennemie du peuple juif. Cette femme a le courage de s’approcher de lui et de lui demander de l’aide pour sa fille malade. Elle l’appelle « Seigneur, fils de David », reconnaissant ainsi son autorité et elle croit en sa capacité à faire des miracles dont elle a entendu parler. Jésus pourrait la rejeter ou la mépriser, comme le font ses disciples qui veulent la renvoyer. Mais il engage le dialogue avec elle et il met à l’épreuve sa foi.
> Cette semaine, demandons-nous si nous avons une foi aussi grande que celle de cette femme. Savons-nous prier avec la même audace que cette femme ? Avec insistance et confiance, même quand Dieu semble ne pas nous écouter ? Sommes-nous conscients que Dieu veut le salut de tous les hommes, sans distinction de race ou de religion ? Laissons-nous Jésus nous dire : « Grande est ta foi !» Que Dieu nous garde.

19e dimanche du Temps ordinaire – A – 13 août 2023

« C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »

(Mt 14,26-27)

> Quelle différence entre un fantôme et Dieu ? De nos jours, pour beaucoup, le fantôme a davantage de chances d’être pris au sérieux quant à son existence, qu’un Dieu soi-disant inventé par les moralistes et cru par les simples d’esprit. Il est vrai que notre Dieu choisit parfois des manières surprenantes pour se manifester à nous, comme le Maître qui dans notre évangile rejoint les siens en marchant sur les eaux. Les cris d’épouvante se taisent au moment où il leur parle : C’est sa voix, c’est lui !
> Lorsque il nous arrive de nous trouver dans une nuit sans boussole, souvenons-nous que notre Dieu est n’est pas un fantôme muet ; il est le Dieu qui parle. Dans le doute ou le désarroi, il suffit parfois d’une Parole jadis entendue, qui surgit de notre mémoire comme un phare. A tel passage d’Evangile ou verset de Psaume qui nous est familier nous reconnaissons la voix du Seigneur. C’est bien lui qui nous parle : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »

Dimanche de la Transfiguration – A – 6 août 2023

Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! »

(Mt 17,7)

Au cœur de notre été, cet Évangile de la Transfiguration nous rejoint peut-être en pleine lumière et en plein repos. Laissons-nous toucher par Celui qui vient à nous sur nos lieux de loisirs, de vacances. Laissons-le nous dire, au creux de nos torpeurs estivales : « Relevez-vous ! ». Alors que s’annonce peut-être déjà le chemin du retour ou de la rentrée pour certaines et certains, écoutons-le avec confiance nous dire : « Soyez sans crainte ! »Et lorsque viendra le moment, après la transfiguration estivale qui a fait bronzer nos visages, de redescendre de la montagne et de reprendre le cours de nos vies, faisons-le… forts de ces deux phrases de Jésus qui nous redonnent énergie et courage pour la suite !

13e dimanche du Temps Ordinaire – A – 2 juillet 2023

« Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. »

(Matthieu 10, 37)

> Dans ce passage de l’Évangile selon saint Matthieu, Jésus ne nous demande pas de renier notre famille ou de ne pas l’aimer. Il nous invite plutôt à aimer Dieu par-dessus tout, car c’est le premier commandement. Aimer Dieu plus que tout, c’est reconnaître qu’il est la source de tout amour et de toute vie. C’est lui rendre grâce pour le don de la famille et des proches. C’est aussi accepter sa volonté et son plan pour nous, même si cela implique parfois des sacrifices ou des épreuves. Aimer Dieu plus que tout, c’est enfin lui faire confiance et lui rester fidèle, car il nous aime d’un amour infini et éternel.
> Cette semaine, réfléchissons à la manière dont nous aimons Dieu et notre famille, nos amis. Est-ce que nous mettons Dieu au centre de notre vie et de nos relations ? Est-ce que nous témoignons de notre foi et de notre espérance à nos proches ? Est-ce que nous respectons la liberté et la dignité de chacun ? Est-ce que nous savons pardonner et demander pardon ? N’ayons pas peur d’aimer Dieu plus que tout, car c’est le meilleur moyen d’aimer aussi notre famille et nos amis. Que Dieu vous bénisse !

12e dimanche du Temps ordinaire – A – 25 juin 2023

« N’ayez pas peur, personne ne peut tuer la vie qui est en vous. »

Mt 10, 28

> L’exhortation à ne pas s’inquiéter ne ressemble pas à une recette de coach spirituel permettant à tout un chacun de trouver son équilibre et d’organiser son bonheur personnel ou de gérer sainement sa vie familiale, celle de son association, de la communauté à laquelle il appartient : vous savez, le fameux « lâcher-prise » grâce auquel tout irait mieux. On n’est pas dans le registre du fitness mental.
Mais alors que dit l’évangile ? Quelque chose de très simple, et qui pourtant n’est jamais définitivement acquis. Il nous parle ici moins de nous que de Dieu. Il nous décentre. Il dit que, si Dieu est celui qui nous donne et nous prête vie, inutile de s’agripper, de se crisper, de chercher à conquérir ce qui est déjà là, offert.
> Quel encouragement pour les personnes touchées dans leur corps de savoir qu’il y a là une couche de vie offerte qui transcende toutes les maladies, toutes les menaces qui pèsent sur la santé…

11e dimanche du Temps ordinaire – A – 18 juin 2023

« Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

(Matthieu 9, 38)

> Jésus parcourt les villes et les villages pour enseigner, proclamer la bonne nouvelle du royaume des Cieux et guérir les malades. Il est touché par la détresse des foules qui sont comme des brebis sans berger. Il se tourne vers ses disciples et leur fait part de son constat : il y a tant à faire, mais si peu de personnes pour le faire. Il leur suggère alors de prier Dieu, le maître de la moisson, pour qu’il envoie des ouvriers pour sa moisson. Peut-être que Jésus veut aussi les préparer à leur future mission, quand il les enverra deux par deux dans les villages. Peut-être qu’il veut leur faire comprendre qu’ils ont besoin de l’aide de Dieu pour accomplir cette tâche.
> Cette semaine, prions le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Prions pour que tous les jours des chrétiens continuent à se lever et à se mettre en marche pour témoigner du royaume des Cieux. Prions pour que nous soyons nous-mêmes des ouvriers fidèles et courageux, qui suivons l’exemple de Jésus et qui partageons sa compassion pour les foules. Que le Seigneur nous bénisse et nous donne son Esprit. Amen.

Dimanche de Saint Sacrement – A – 11 juin 2023

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

Jean 6,51

> Là où Paul, plus tard, dira que le pain rompu est COMMUNION au corps du Christ (1Co 10,16), Jésus lui-même lorsqu’il évoque ce pain dit clairement que ce pain, C’EST sa chair. Étrange, dès lors, que dans nos débats œcuméniques sur la question, nous ayons pu suivre Paul plutôt que Jésus et faire trop souvent encore de ce pain un pur symbole de ce qu’il est REELLEMENT, à en croire les paroles de Jésus lui-même.
Chez nos frères et sœurs catholiques, ce dimanche est l’occasion d’une grande fête, celle de ce signe des signes qu’est le pain de vie.
> C’est l’occasion, quelle que soit notre confession et la couleur de la célébration à laquelle nous nous rendrons ce week-end, de faire un véritable acte de foi : « Ce pain, Jésus, c’est ton corps. J’y crois parce que tu nous l’as dit. »L’enjeu est de taille, et Jésus lui-même le dit dans ce même verset : manger de ce pain qui est son corps, c’est obtenir la vie éternelle.