6e dimanche de Pâques – C – 22 mai 2022

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. […] l’Esprit Saint […] vous enseignera tout »

(Jean 14, 23..26)

> La première affirmation de Jésus vaut pour toutes nos relations. C’est un constat : lorsque nous sommes bienveillants envers ceux qui nous entourent, alors nous sommes à l’écoute et leurs paroles peuvent trouver écho en nous. Si au contraire nous sommes empêtrés dans nos soucis, fermés à la relation, nous ne pouvons pas entendre et garder les paroles reçues.

Ce qui diffère potentiellement des relations humaines, c’est que la Parole de Jésus vient du Père : elle est forcément bonne et juste, et nous pouvons nous y fier pleinement. Pour mieux la comprendre, Jésus nous invite à recevoir l’Esprit-Saint qui nous guide.

> Cette semaine, soyons confortés dans notre foi : si nous désirons le Christ, Il demeure en nous et envoie son Esprit qui nous donne sa paix.

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur – C – 10 avril 2022

« Celui-ci était réellement un homme juste. »

(Lc 23,47)

En regardant la Croix, en ce week-end des Rameaux et de la Passion, je regarde mon Sauveur. Je me redis les paroles du Centurion : « Celui-ci était réellement un homme juste. »

Un homme juste. Une femme juste. Voilà ce que je suis invité-e à être si j’entends suivre le Christ, cet homme juste.

Seigneur, aide-moi à être juste.

Juste selon la justice bien sûr.

Mais aussi juste, simplement.

Juste bon, juste bien, juste comme tu le veux.

Pour suivre cet homme qui était, qui est, qui sera toujours un homme juste.

3e dimanche de Carême – C – 20 mars 2022

« Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. »

(Luc 13, 8)


> « Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » voilà ce qui est annoncé dans plusieurs versets de l’Évangile de ce dimanche. Faut-il y voir une menace de Dieu ? Ne s’agit-il pas simplement de conséquence d’acte ou de posture qui mène à une desséchement, une mort ?
Soyons rassurés, cette conversion peut être initiée par l’extérieur, il y a quelqu’un qui peut changer le terreau dans lequel nous sommes qui parfois est la raison pour laquelle nous ne produisons pas de fruits.
> Demandons au Vigneron de changer la terre séchée dans laquelle nous sommes installé pour y mettre de la bonne terre, et de l’engrais, et cette bonne terre sera capable de recevoir les graines, selon une autre parabole. Ainsi, la conversion qui nous est demandée devient possible.

8e dimanche du temps ordinaire – C – 27 février 2022

« L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur. »

(Luc 6, 45)

> Jésus poursuit son enseignement sur le bien et les justes attitudes pour faire face à nos relations humaines et les rendre authentiques. Après l’histoire de la poutre et de la paille dans l’œil…voilà l’image du cœur qui surgit. Mon cœur n’est pourtant de loin pas un trésor H24 ! Mais l’image anatomique me parle : le cœur c’est le lieu central de mon être, sans lui pas de vie. Pourtant comme organe isolé, il n’est qu’une pompe qui battrait dans le vide. Pour qu’il remplisse sa fonction, il lui faut l’oxygène que lui amènent les poumons. De la même façon, pour que mon cœur devienne ou redevienne un bon trésor, il me faut Le Souffle d’une parole d’amour qui vienne lui redonner Vie ; alors je pourrai puiser en moi et offrir au monde les bonnes décisions, les gestes nécessaires au maintien de la vie dans mes relations.
> Cette semaine, je veux exposer mon cœur battant à ton Souffle de Vie, Seigneur, afin que ma bouche puisse ainsi parler de son abondance. Amen !

7e dimanche du temps ordinaire – C – 20 février 2022

À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue.

(Luc 6, 29)

> Voici que nous avons eu la Saint Valentin cette semaine et pour couronner, dans le texte de l’Évangile de ce dimanche Jésus vient nous parler d’Amour. Oui mais voilà, c’est très détaillé, très précis, et très exigeant… Jésus vient nous sortir de notre zone de confort. Il veut nous pousser à aimer, inviter, et donner de manière nouvelle, et moins aisée que d’être avec les gens et dans les lieux où nous vivons habituellement. Au passage Il vient bousculer notre image de la justice : donner sans rien attendre en retour, aimer et prier pour ses ennemis, et le fameux… « tendre l’autre joue ».
C’est toujours une question de traduction, de sens. « Tendre l’autre joue » c’est montrer une autre facette de soi, répondre de manière inattendue et créative à une situation qui nous contrarie. La force réside dans la non-violence. Si nous réussissons à mettre en pratique même une infime partie de ce que Jésus nous propose, cela constitue en soi une réponse qui va interloquer et qui peut faire du bien. Jésus n’a jamais répondu à ses agresseurs par la violence, jusqu’à mourir sur la croix. C’est ce don total et sa résurrection qui font qu’aujourd’hui on en parle encore !
> Ainsi, demandons à l’Esprit de nous donner la force de la résurrection afin de trouver une manière nouvelle de répondre à nos agressions. Soyez portés et bénis !

Baptême du Seigneur – C – 9 janvier 2022

« Le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus ».

(Luc 3, 21-22)

> J’aime bien ce texte qui déconstruit clairement l’image populaire d’un Dieu vieux et barbu qui resterait sur son nuage à observer le monde qu’il a créé.
Certes il a séparé « les eaux du bas et les eaux du haut » mais ça ne veut pas dire non plus qu’il y a une séparation infranchissable, sans communication, une perte de lien.
Le Christianisme insiste donc bien sur combien Dieu veut venir à notre rencontre. « Adam, où es-tu ? ». Et quand l’homme se construit une tour pour atteindre Dieu par lui-même en le cherchant dans le ciel, le projet risque fort bien de s’écrouler. Non, c’est Dieu qui descend sur terre et prends forme humaine. Et c’est l’Esprit Dieu qui descend sur nous par un ciel qui « s’ouvre ».

> Cette semaine, et en ce début d’année, rempli des souvenirs des festivités lumineuses de Noël, prenons conscience de combien Dieu est proche, comment il s’approche, me parle et me dit « Tu es mon fils ou ma fille bien aimée, en toi je trouve ma joie ! »

2e dimanche de l’Avent – C – 5 décembre 2021

Voix de celui qui crie dans le désert !

(Luc 3, 4 citant Esaïe 40, 3)

> Dans ce verset il y a une notion d’urgence : on crie quand c’est vital, important et que l’on veut être entendu, soit parce que les destinataires sont loin du message, soit parce qu’ils sont dans le bruit. Notons au passage que s’il y a une voix, c’est que nous ne sommes pas seul dans les déserts qui semblent nous entourer parfois.
L’Évangile cite Esaïe/Isaïe : préparons la route pour que le Seigneur puisse intervenir dans nos vies. Il comble les vides (émotionnels ? existentiels ?). Il aplani les montagnes qui sont autant d’obstacles qui nous gâchent l’horizon, empêchant de voir ce qui est déjà là : le salut de Dieu !


>En ce 2ème dimanche de l’Avent, comme Jean Baptiste nous le propose, préparerons-nous à accueillir Jésus qui vient ! Soyez bénis sur le chemin vers Noël !

30e dimanche du temps ordinaire – B – 24 octobre 2021

D’un côté … « beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire … ». Mais finalement… « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »

(Marc 10, 48-49)

> Dans l’Évangile de ce dimanche, nous observons un étrange renversement de situation en ce qui concerne la foule qui entoure l’aveugle du récit. Alors que celui-ci appelle Jésus à l’aide, le texte nous dit d’abord que beaucoup essaient de le faire taire (v48), mais lorsque Jésus s’intéresse à lui, soudain le discours change et on lui demande de la confiance (v49)…
La confiance il l’a eue depuis le début et il ne s’est pas laissé démonter par ceux qui tentèrent de le convaincre de laisser tomber ! Au contraire il a persévéré et bien lui en a pris.

> Cette semaine, soyons fermes et convaincus dans nos demandes. N’attendons pas que la foule nous pousse et peut-être pourrons nous changer le regard des gens qui nous entourent pour les faire passer de « tais-toi ! » à « lève-toi ! ».

23e dimanche du temps ordinaire – B – 5 septembre 2021

« Ouvre-toi ! » 

Marc 7, 34

> L’évangile de cette semaine relate un miracle connu dans lequel Jésus guérit un sourd en lui rendant l’ouïe et par là aussi la possibilité de parler distinctement. En regardant de plus près le texte, Jésus ordonne au sourd de s’ouvrir ! Il ne parle pas de ses oreilles seulement, mais bien de la personne dans son entier.

D’ailleurs, Jésus lui-même fait preuve d’ouverture, Il est ici en milieu païen. Il a traversé des frontières pour se rendre là où il est pour effectuer ce miracle !

> Cette semaine, cherchons avec l’aide de Dieu ce qui nous ferme à sa Parole, ce qui nous replie sur nous-même et ouvrons la voie à l’Esprit qui fait grandir !

Dimanche 15 août 2021

(Assomption de la Vierge Marie pour les catholiques)

« Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui t’a porté ! heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! »

(Luc 11, 27)

GENRE ?
Deux mille ans après cet épisode de la vie de Jésus, dans une société qui se pose des questions de genre, il semble bien que la parole émise du milieu de la foule ne pût être prononcée que par une femme. Qui mieux qu’une femme connait le phénomène mystérieux de la gestation ? Aucune question ne peut être éludée, pas même celle du genre. Jésus ne l’esquiverait pas. Mais Jésus possède cet art suprême de replacer les choses dans le bon ordre. Ce qui importe par-dessus tout, c’est de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu et de la mettre en pratique. Sans doute, si je me mets à l’écoute de mon Sauveur, serais-je éclairé sur bien des questions qui me préoccupent, fussent-elles celles du genre !