22e dimanche du temps ordinaire – B

« Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu,
pour vous attacher à la tradition des hommes. » Marc 7, 8

> Dans cet Évangile, Jésus se fait interroger par les Pharisiens qui lui demandent pourquoi ses disciples ne suivent pas les traditions des Anciens. Jésus leur dit qu’ils sont hypocrites comme l’avait prophétisé Isaïe.

Nous nous attachons souvent à de petites choses qui nous semblent être au centre de notre foi et qui par conséquent nous semble être essentiel pour la foi des autres ! Quitte à leur imposer et même les juger s’ils ne font pas comme nous.

Nous nous comportons souvent comme des Pharisiens alors tâchons d’aimer Dieu avant d’aimer nos traditions tant humaine ! Tâchons de nous sentir chrétien avant de nous sentir catholique, protestant ou bien évangélique ! Vivons en chrétien en aimant notre prochain comme Dieu nous a aimé.

4e dimanche du Carême – année B

« Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jn 3, 17)

>La tradition de l’Eglise propose comme une pause joyeuse au coeur du Carême le quatrième dimanche, dit « Laetare »: « Réjouis-toi ». Ce n’est pas une simple respiration dans un chemin de repentance. Mais plutôt un rappel fondamental: le geste de Dieu en Christ est un geste de salut et non de jugement.

Nous sommes prompts à examiner nos vies et culpabiliser face à tout ce qui dysfonctionne ou n’est pas à la hauteur de nos souhaits. Jusqu’à faire de nos regrets, déceptions, hontes ou ombres le centre de nos préoccupations. Mais cet examen n’est utile qu’à condition qu’il amène davantage de vie. Le but, c’est le salut, et non la mortification. Etre à nouveau réconcilié, complet, et non se fragmenter encore davantage.

Au coeur du Carême, la Parole du Christ nous rappelle l’essentiel: recevoir le salut. Tout l’être de Dieu va dans cette direction: non pas ce qui juge, mais ce qui sauve. Ce n’est pas le jugement qui sauve, mais l’amour.

Et si nous saisissions l’occasion de relire notre propre vie sous cet angle-là? Quitter le regard de jugement à notre propre égard, pour considérer nos ombres comme autant d’occasion de croissance et de trouver une identité plus complète? Nous rejoindrions alors ce que propose le père Jean Monbourquette: cheminer non pas en jugeant ou repoussant nos ombres, mais en les apprivoisant pour guérir notre identité éclatée. Et peut-être alors mieux entrer en communion avec ces autres qui sont mes semblables. Et avec ce Dieu qui ne me juge pas mais me sauve.

34e dimanche – A – Le Christ Roi

« Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’ Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’ » (Mt 25, 39-40)

> Dans ce texte d’Evangile, le Christ Roi nous demande des comptes, à tous, il demande de rendre compte de notre vie. Plus que de la fin des temps, ce texte nous renvoie au présent. En effet, pour ces comptes, le critère unique est celui de notre attitude à l’égard de celui que l’on appelle « petit » ou « pauvre ». Le pauvre, c’est celui qui est en état de manque, qui a besoin qu’on s’adresse à lui, que quelqu’un intervienne en sa faveur dans telle ou telle situation. Celui qui aura répondu à ce besoin, le Seigneur l’accueillera dans sa gloire. Il lui révélera alors qu’en accueillant le pauvre, c’est Dieu lui-même qu’il accueillait. Car ce Dieu est proche des pauvres, lui qui s’incarnera dans la pauvreté d’un tout-petit bébé.

Dans le film « Intouchables » (réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano sorti en 2001), inspiré de la vie de Philippe Pozzo di Borgo, les deux personnages se rencontrent, chacun dans leur pauvreté propre, dans leur « handicap » propre. Chacun a besoin de l’autre. Et ce n’est qu’ainsi, en vivant pleinement cette pauvreté, et en tissant du lien pour y répondre, qu’un surplus d’amour peut surgir. Ce surplus, c’est le Christ qui se manifeste dans le lien, la solidarité, l’attention aux petits.

Le passage de l’Evangile de ce jour nous rappelle donc une évidence : la Bonne Nouvelle en Jésus Christ n’est pas juste une jolie théorie, elle est concrète, à vivre chaque jour. Cette semaine, essayons donc d’ouvrir les yeux sur la pauvreté en nous et autour de nous, et de voir comment, dans le lien avec nos frères et sœurs en pauvreté, Dieu peut surgir et nous offrir un surplus d’amour. Lui seul peut ainsi nous rendre… « intouchables » !

30e dimanche – A

Jésus lui déclara:  » Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le grand, le premier commandement. Un second est aussi important: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Mt 22, 34-40)

> On aurait pu s’attendre à ce que l’amour de Dieu soit le commandement le plus important. Il est vrai que c’est le commandement que Jésus cite en premier. Mais cet amour de Dieu est appelé à rejaillir auprès des personnes que l’on côtoie, comme l’indique le second commandement que Jésus place sur le même niveau d’importance que le premier. Ce qui est également intéressant dans ce deuxième commandement, c’est que l’amour de son prochain se base sur la mesure de l’amour que l’on a pour soi-même. Le premier commandement serait ainsi d’aimer Dieu, son prochain et soi-même. Ces trois amours se nourrissant mutuellement.

> Nous sommes invités cette semaine à vivre ces trois amours : à aimer Dieu, à aimer ceux qui se font proche de nous et à nous aimer nous-mêmes sous le regard de Dieu.

Dimanche des Rameaux – A

« Les bandits crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière » Mt 27, 44

> Jésus est crucifié. Il est humilié par les hommes qui passent devant cette croix et qui attendent qu’un miracle se produise. Que celui qui se dit Fils de l’Homme soit sauvé vu que c’est le Fils de Dieu.

Comble de la cruauté et de l’absurdité humaine, les hommes crucifiés avec lui, souffrant des mêmes maux que Jésus sur la croix l’insultent également. La haine et la bêtise surpassent la souffrance physique. C’est dire qu’à quel point l’homme est pécheur.

Mais cette montée vers Pâques, cette mort qui est inéluctable doit nous aider à nous mener vers notre propre mort. Et lorsque le moment arrivera comment sera notre cœur ? Serons-nous dans la haine ? Nous mourrons comme nous avons vécu. Et la plus belle manière de mourir sera dans l’Amour de celui qui nous a aimé jusqu’à la fin.

28e dimanche – B

« Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel.
Puis viens, suis-moi. » » (Marc 10, 21-22)

> Devant l’homme qui demande comment avoir la vie éternelle, Jésus pose son regard sur lui. Et il l’aime. Pourtant, il reste ferme par rapport à ses exigences, par rapport à son manque, et le laisse finalement partir.

Suivre Jésus, ce n’est pas un chemin de facilité, mais un chemin fait d’exigences et de choix, où parfois il faut lâcher. Qu’est-ce qui me manque dans ma vie pour être en communion avec le Christ ? Que dois-je lâcher dans ma vie ?

A priori, ce chemin peut sembler impossible, mais si nous lisons bien, nous remarquons que le Christ commence par poser son regard sur nous et nous aimer. Tout commence par là, par son amour inconditionnel pour nous, ce qui ne l’empêche pas de rester ferme avec l’homme et de le laisser partir. Ainsi, par la force de l’amour du Christ, nous sommes invités cette semaine à lâcher ce qui nous parasite. Et si ce qui me manquait était simplement le vide, l’espace, la place pour suivre le Christ ?

6e dimanche de Pâques – B

Mon commandement, le voici: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. (Jn 15,12-13)

> Magnifiques versets, cœur de notre foi, sommet de la charité.

Au moment de cette déclaration, Jésus n’a pas encore vécu sa passion, et pourtant déjà il appelle à aimer comme il nous a aimés.

Il ne nous demande pas d’aller à l’autre bout du monde ou de souffrir un martyr sanglant pour le suivre. Ce qu’il nous demande c’est de donner notre vie pour ceux qu’on aime. C’est un commandement pour la maman, pour l’ami, pour l’enfant, pour l’amant, pour le consacré, pour chaque homme, chaque femme qui prend soin de ceux qui lui sont confiés. Trier les chaussettes qui se démultiplient, couper en morceaux le repas du petit frère qui en met partout, aider sa vieille sœur à monter les escaliers tout doucement, écouter les soucis de chaque paroissien, et puis recommencer, tous les jours, toute la vie. L’humble sainteté du quotidien, la façon extraordinaire de donner sa vie pour ceux qu’on aime dans l’ordinaire.

Jésus nous aide sur ce chemin d’une vie d’apprentissage pour aimer vraiment : il nous a montré la voie et il nous amène au Père.

Et nous, pour nous, c’est quoi donner notre vie pour ceux que nous aimons? Et si cette semaine, nous réfléchissions à tous ces gestes que ceux qui nous aiment font pour nous? A tous ceux que nous faisons et à tous ceux que nous aimerions faire un peu plus, un peu mieux pour ceux à qui nous donnons notre vie?

30e dimanche – A

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » Mt 22, 37-40

1. Aimer Dieu, a priori, nous y travaillons, si nous lisons ça.
2. Aimer notre prochain, nous connaissons, pas toujours facile-facile, mais nous y travaillons aussi.
3. Et le « comme toi-même » alors ? Est-ce que nous évaluons assez la profondeur de l’amour de Dieu pour nous ? Il nous aime et il veut que nous le considérions, que nous nous estimions, que nous nous aimions. Nous en rappellons-nous assez quand nous nous dénigrons, nous morfondons, nous enfermons ? Nous aimer… long chemin et pourtant, c’est par là que tout commence, voilà le seul moyen pour aimer notre prochain à notre tour, le seul moyen pour aimer Dieu de tout notre cœur.

Cette semaine nous sommes invités à prendre (un tout petit peu) la mesure de cet amour de Dieu pour nous, pour qu’il nous aide à voir que nous avons du prix à ses yeux et qu’il nous aime (Is 43,4) et pour en témoigner à ceux qui nous entourent !

25e dimanche – A

« Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? » Mt 20, 14-15

> La justice de Dieu n’a rien à voir avec la justice des hommes. Elle explose tous nos systèmes et pourtant elle existe bien cette justice divine : il a bien fallu que Jésus meure sur la croix en rémission de nos péchés. Mais justement cette justice a quelque chose de scandaleux à nos pauvres yeux d’hommes, habitués à une rétribution en fonction du mérite. Et pourtant, qui pourrait se targuer de mériter ce don absolu de Dieu ? Qui pourrait se vanter d’être à la hauteur de l’amour que Dieu donne ?

Ouvrir nos yeux et notre cœur à cette justice divine si extraordinaire, voilà ce qu’on pourrait apprendre cette semaine… Réajuster nos grands idéaux de justice aux piliers de la justice divine : don de soi et miséricorde !

24e dimanche – A

« Et comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l’homme soit élevé afin que quiconque croit ait, en lui, la vie éternelle. Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » (Jn 3, 14-16)

> Dans l’épisode avec Moïse dont il est question ici, ceux qui étaient mordus par un serpent étaient sauvés s’ils levaient leur regard vers le serpent de bronze élevé sur le mât. De même Jean nous invite dans ce passage à lever notre regard vers le Fils de l’homme. Mais pour voir quoi? Une mort atroce pour apaiser la colère de Dieu? Non, c’est tout le contraire, puisque la croix est le lieu où se dévoile l’amour de Dieu.

Nous sommes invités cette semaine à lever régulièrement notre regard, pour contempler l’amour de Dieu, que ce soit dans la création, dans le visage de l’autre, etc. Lever notre regard vers le Fils de l’homme pour sortir de nos soucis quotidiens et voir le cadeau de la vie que nous fait Dieu.