3e dimanche – A

À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer :
« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »
(Matthieu 4,17)

> La conversion n’est pas faite uniquement pour les non-chrétiens ou ceux des périphéries… elle s’adresse – et TOUT D’ABORD – à nos coeurs à nous, Chrétiens. A ceux qui se pensent déjà convertis depuis longtemps, autant qu’à ceux qui savent qu’il y a encore du chemin à faire.

Qu’est-ce c’est, alors, se convertir ? C’est le travail de toute une vie. C’est d’abord convertir notre coeur pour devenir des Chrétiens joyeux. Alors de notre coeur montera un sourire jusqu’à nos lèvres, et ce sourire changera le monde qui nous entoure.

C’est ensuite convertir notre regard, pour qu’au lieu de juger l’autre – ce que nous savons parfois si bien faire, avouons-le – nous puissions le considérer comme aimé de Dieu de la même manière que nous. Et ainsi, au lieu de le DEvisager, nous l’ENvisagerons.

Oui, plus que jamais, et notamment en cette semaine de prière pour l’unité des Chrétiens, nous sommes invités à convertir notre coeur et notre regard. C’est ce qui fera advenir le Royaume des Cieux, tout proche en effet.

Epiphanie du Seigneur

« En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé et tout Jérusalem avec lui » (Mt 2, 3).

> Les mages cherchent Jésus et demandent à Hérode où il se trouve. Bien loin de ne pas croire, Hérode prend très au sérieux cette annonce et rassemble les plus grands spécialistes afin de comprendre ce qu’il se passe. La Bible nous dit qu’il est « bouleversé ». C’est ici qu’un choix s’offre à lui qui n’est pas celui de croire ou non que l’enfant-né est venu pour nous tous, mais celui d’y adhérer ou non. Est-ce que ce qui l’a bouleversé est un appel à la vie et à l’humilité ou une crainte de voir son pouvoir s’affaiblir ? C’est finalement pour la deuxième solution qu’il opte mais comment savoir ce qui se passe dans le cœur d’un homme au moment d’un grand choix ?

Et nous ? Est-ce que nous nous laissons bouleverser par cette annonce de la naissance du Christ ? Est-ce que cette annonce nous met en mouvement, comme les mages, pour aller l’adorer, ou suscite-t-elle plutôt indifférence voire crainte ? Même si nous croyons, nous laissons-nous profondément bouleverser par la naissance de celui qui vient nous sauver ?

4e dimanche de l’Avent – A

« Joseph, son époux,
qui était un homme juste,
et ne voulait pas la dénoncer publiquement,
décida de la renvoyer en secret. » (Mt 1,19)

> Parfois, nos paroles vont bien plus loin que notre pensée. Bien trop loin. Que se serait-il passé si Joseph avait laissé aller sa légitime tristesse en paroles ? Il aurait tout simplement barré la route aux plans de Dieu.

Dieu veut le meilleur pour nous, mais c’est parfois nous qui cassons tout par un mot trop vite dit.

Ici, Joseph décide de garder cela dans son coeur (ça rappelle vaguement quelqu’un, non ?). L’Evangéliste Matthieu le qualifie, du coup, d’homme juste.

Et si nous, aussi, nous décidions de garder dans notre coeur ce que l’on sortirait un peu vite sous le coup de la colère ?

3e dimanche de l’Avent – A

Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez » Matthieu 11, 4

> Jean est pris par le doute. Cela fait de nombreux mois qu’il est en prison et il ne connait des œuvres de Jésus que ce qu’il a entendu de la part de ses propres disciples. Il a besoin d’être rassuré, de sentir qu’il se passe quelque chose qui dépasse l’entendement humain.

Souvent dans les grands temps de l’année, à l’approche de nos différentes fêtes, nous nous retrouvons face à notre foi. Un doute peut s’emparer de nous et nous questionner sur Dieu (s’ensuivant toutes les questions habituelles !).

Cette réponse de Jésus doit nous toucher aujourd’hui car les évangélistes à travers les Écritures nous ont rapporté ce qu’ils ont entendu et vu !

Prenons donc le temps dans cet Avent de nous rapprocher des évangiles et de les redécouvrir chaque jour.

2e dimanche de l’Avent – A

« Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. » (Mt 3, 4)

> Au début de cet Avent, la figure de Jean-Baptiste vient nous offrir l’image de la pauvreté et du dénuement. Il s’habille simplement, mange peu… Cette même pauvreté et ce même dénuement se retrouveront dans la crèche où Jésus va naître.

L’Avent est un temps de préparation, de marche vers Noël et de la lente maturation de l’amour. A la suite de Jean-Baptiste nous pouvons nous demander de quoi nous pouvons nous dépouiller en attendant la venue de celui qui vient. Qu’est-ce qui encombre notre cœur et nous empêche de laisser toute la place à celui qui s’est fait pauvre et petit ?

1er dimanche de l’Avent – A

 » Car de même qu’en ces jours d’avant le déluge, on mangeait et on buvait, l’on se mariait ou l’on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et on ne se doutait de rien jusqu’à ce que vînt le déluge, qui les emporta tous. Tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme.  » (Mt 24, 38-39)

> L’évangile de ce dimanche compare la venue du Fils de l’homme à celle du déluge du temps de Noé. Deux attitudes semblent s’opposer : d’un côté il y a ceux qui mangeait, buvaient, se mariaient avec des verbes tous conjugués à l’imparfait, indiquant une certaine durée et de l’autre côté il y a Noé qui entra dans l’arche, avec un verbe au passé simple, marquant un événement sortant de l’ordinaire qui brisera la ligne du temps des autres bien établis dans leurs attitudes. Il en va de même de la venue du Fils de l’homme.
> Ce dimanche marque l’entrée dans le temps de l’avent. Comme chaque année on se prépare à la venue de l’enfant Jésus. Ça en devient une habitude… Mais justement, la venue du Christ il y a 2000 ans a fait exploser les habitudes des gens qui l’ont rencontré. Et ce temps de l’avent nous rappelle que cette venue est appelée à changer nos vies. C’est ainsi un temps propice pour dépoussiérer un peu nos vies de chrétiens.

> Nous nous proposons pour cette première semaine de l’Avent de réfléchir à ce que change pour nous la venue du Christ. Pourquoi est-ce que notre vie ne sera plus jamais comme avant suite à notre rencontre avec le Christ? Une invitation à sortir de nos habitudes et à redonner sens à notre foi, nos actions.

Toussaint

« Heureux » (Mt 5)

> Voilà ce à quoi l’Evangile nous appelle cette semaine ! Comment choisir un verset parmi ces explosives béatitudes ? C’est toutes que Jésus nous appelle à mettre en pratique. Bien sûr, nous avons des affinités avec les pauvres de cœur ? Ou alors plutôt avec les artisans de paix ? Ou encore les miséricordieux ? Nous avons tous nos belles qualités mais le Christ nous appelle à la profonde radicalité de ce bonheur sans concession qui réuni toutes les béatitudes. Ces béatitudes dont il a parsemé l’Evangile par le témoignage de sa vie.

Cette semaine nous vous invitons tout d’abord à relire une à une ces magnifiques béatitudes et puis à se demander comment on peut les mettre en pratique dans notre vie, comment Jésus les a lui-même mises en pratique et comment elles nous rejoignent dans notre quête du bonheur. Commençons par la première, puis la suivante…

9e dimanche – B (Trinité)

« Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :  » Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.  » » – Mt 28, 18-20

> Communément appelé la « finale de Matthieu », ce passage est familier à nos oreilles. Rendons-le désormais familier à notre cœur en remarquant tout d’abord que Jésus s’approche des disciples – et de nous aussi – pour leur donner ses dernières recommandations. Nous voyons ici qu’envoi au-devant des autres et baptême sont liés, pour le Christ.

Plus concrètement, qu’est-ce que cela signifie pour nous aujourd’hui ? Comment pourrions-nous nous y prendre pour répondre à l’exhortation de Jésus ? Comment parler de lui dans notre cercle familial et amical ? Pas facile, semble-t-il… Cette semaine pourrait être l’occasion d’approcher au moins une personne de notre entourage pour lui dire quelle importance a notre relation avec Jésus, ce qu’elle nous apporte au quotidien, comment la foi nous a aidé(e) dans un moment difficile et comment, concrètement, c’est-à-dire ecclésialement, nous avons remercié Dieu d’être à nos côtés et comment nous nous sommes engagés encore plus fortement dans cette relation (demande du baptême, de la confirmation, engagement en catéchèse dans notre paroisse, etc.). Tout en nous souvenant qu’Il est toujours à nos côtés, particulièrement dans un tel moment de partage et d’ouverture du coeur… Allons !…

Mardi Saint – 2015

« Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. » (Mt 13,27)

> Pendant cette Semaine Sainte Jésus va traverser bien des souffrances. Et derrière la faiblesse des hommes se cache celui nommé ici : Satan. La force du mal sur terre est puissante, jusqu’à mener à la mort du Christ. Prendre conscience de l’existence du mal c’est déjà prendre conscience qu’on peut lutter contre lui.

En ce mardi saint, alors que dans quelques jours nous vivrons la Passion de Jésus, nous pouvons décider de chercher à résolument repousser Satan, à refuser le Mal fermement.

Epiphanie – B

« Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie » Mt 2, 10

> Et nous, est-ce que nous nous mettrons à la suite de l’étoile, cette année, qui nous guide à Jésus ?

Pour suivre l’étoile, les mages ont eu foi en ceux qui les ont précédés et en les Ecritures. Puis ils se sont mis en route. Et leur confiance est telle que lorsqu’ils la voient, ils se réjouissent d’une très grande joie, ils savent où elle les mène.

Et nous, est-ce que nous aurons foi en ceux qui nous précèdent pour nous mettre en route ? Pour ce début d’année il nous est proposé de réfléchir à ces personnes ou ces lieux qui sont un soutien et même un moteur pour nous. Ces personnes qui nous encouragent à partir à la suite de l’étoile pour entamer à notre tour le périple qui mène à Jésus. Qu’elles puissent être pour nous des guides et que nous puissions leur accorder suffisamment de confiance pour connaître à notre tour cette grande joie confiante qu’ont connue les mages.