5e dimanche – C

« Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » » (Luc 5, 5)

> Pourquoi Simon accepte-t-il de jeter ses filets s’il a peiné toute la nuit sans rien prendre ? C’est qu’il a une profonde confiance en Jésus. Cette confiance ne sera pas déçue puisqu’il remontera des filets pleins. Sans insister, Simon-Pierre dit que sur la parole de Jésus alors il lancera les filets à nouveau. Simon a mis sa foi en cet homme et refait encore une fois ce qu’il a déjà fait tant de fois sans succès toute la nuit.

Et nous, jusqu’où pouvons nous aller avec nos propres forces ? Pas très loin… Comme Simon-Pierre, apprenons à mettre notre foi dans le Seigneur avant de jeter nos filets.

Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à ces choses auxquelles nous nous agrippons un peu trop fort et que nous voulons régler seul. Peut-être qu’en s’abandonnant un petit peu tout marcherait mieux ? Soyons particulièrement attentifs à cette patiente présence de Dieu à nos côtés pour lui laisser un peu de place dans nos décisions et nos actions.

4e dimanche – C

« Mais Jésus, passant au milieu d’eux, alla son chemin. » (Lc 4, 30)

> C’est le début du ministère de Jésus et sa renommée est déjà grande. Ainsi en retournant dans son village de Nazareth, ses actions sont connues et tous lui rendent témoignage. Mais cette foule qui l’acclame à la synagogue, va quelques minutes plus tard essayer de le tuer. Ce contraste n’est pas sans rappeler l’acclamation de Jésus par la foule aux Rameaux et sa mise à mort sur une croix quelques jours plus tard. Ces retournements de situations, ces moments périlleux remplissent la vie de Jésus. Pourtant, lui, il passe au milieu de la foule voulant le tuer et il va son chemin. Quelle paix intérieure, quelle liberté, quelle volonté ! L’Esprit du Seigneur est bien sur Lui ! (Lc 4, 18).

Cette semaine, nous invitons à prendre du temps pour nous poser en présence de l’Esprit du Seigneur. Que nous puissions trouver en lui la paix intérieure qui nous guide au milieu des passages mouvementées de notre vie !

3e dimanche – C

«Alors il commença à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ». » – Lc 4, 21

> Jésus vient de citer un passage du prophète Esaïe qui peut être considéré comme son « programme » pour son ministère terrestre d’enseignement, de guérison et d’annonce du Royaume. Notons les termes de ce verset : « commencer », « aujourd’hui », « s’accomplir ». Jésus se situe à la charnière entre ce qu’ont annoncé les prophètes (la tradition scripturaire) et ce qui est en train de se produire au moment où il « commence » à enseigner (dans le temps historique, ici et maintenant).

En ce début d’année, il nous est proposé de réfléchir au lien entre ce qui est écrit dans la Bible et notre histoire personnelle. Cette semaine, essayons de prendre le temps de lire un ou deux versets de l’évangile du jour, chaque jour, et de se demander comment cette parole de Jésus, ou cette parabole, ou cette guérison, nous rejoint dans la journée. Percevrons-nous que Jésus veut notre bien et nous sauve, nous, déjà aujourd’hui ? Oui, maintenant, à chaque minute, tout peut (re)commencer, conformément à ce qui a été annoncé avant lui par les prophètes de l’Ancien Testament. Essayons ! Cela risque bien d’alléger et d’embellir notre quotidien…

3e dimanche de Pâques B

Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
qu’il prit et mangea devant eux.» (Luc 24, 41-43)

> Apparaissant à ses disciples, le Christ ressuscité enseigne puis devant leur difficulté à croire, partage simplement un repas avec eux.

Et si la résurrection était d’abord, non pas à comprendre, mais à vivre concrètement, par des gestes concrets ? Cette semaine, allons, nous aussi, partager un repas avec une personne inhabituelle que Dieu place sur ta route, une personne dans le doute, dans la souffrance, dans le deuil. Un repas pour prouver que la Vie est plus forte que la mort. Un repas en signe de résurrection.

Sainte-Famille – B

« Car mes yeux ont vu le salut… » (Lc 2,30)

> Noël est le temps de l’année où les yeux brillent parfois davantage. Nous avons la chance de voir mille merveilles autour de nous, non seulement en termes de lieux décorés, de présents qui touchent, mais aussi simplement d’amitié partagée, d’amour fraternel, de gestes magnifiques et gratuits.

Le vieux Syméon s’émerveille, dans ce verset. Ses yeux ont vu Jésus, ils ont donc vu – il le sait – le salut.

Qu’ont vu nos yeux, ces jours, qui pourrait être qualifié de salvateur ? Pensons-y, et gardons un regard qui s’émerveille de ce qui nous entoure !

Avent 2014 – Jour 25

Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. (Luc 2, 6-7)

> Accoucher dans la salle commune, au regard de tous…  Imaginez la foule et le bruit. Ça aurait été sûrement plus confortable, mais nettement moins intime. Dieu a certainement voulu que son fils naisse dans la paix, le silence et la tranquillité.

Parfois, les désirs de Dieu nous perturbent et nous pestons car tout va, selon nous, de travers. En cette nuit de Noël, restons ouvert à sa volonté, laissons-lui bouleverser nos vies.

Avent 2014 – Jour 24

Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. ». On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » (Lc 1,59-61)

> Et si, nous aussi, nous osions sortir des sentiers battus, des classements, des jugements, pour continuer la révolution intérieure que Jean le Baptiste avait annoncé et Jésus accompli ? Et si nous nous libérions du regard superficiel de la société pour comprendre où est la vraie liberté mais aussi la Vérité ?

Pour cela nous devons parfois briser nos propres chaînes intérieures. La Naissance du Sauveur est une Bonne Nouvelle mais aussi une demande du Christ pour nous changer, pour changer le monde. Hors des sentiers battus.

Avent 2014 – Jour 23

« Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides » (Lc 1,53)

> Étonnante actualité pour ce verset du Magnificat ! Dans l’attente commerciale de Noël, quelle richesse déployée sous la luminosité des guirlandes en décorations et cadeaux, au point même de nous gaver de matériel. Sortie de son sens premier, cette fête nous laisse aussi vide qu’une boule du sapin et toujours autant affamé d’Espérance.

Car c’est QUELQU’UN que nous attendons, Jésus, c’est Lui qui comble nos creux de son amour. 
Et  nous qui savons où trouver cette nourriture indispensable à notre bonheur, si  nous osions inviter quelqu’un que nous savons affamé  à ce repas de fête ? Quel beau cadeau nous lui ferions !

Avent 2014 – Jour 22

« L’ange lui dit alors : sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » (Lc 1,30)

> L’irruption soudaine de Dieu dans la vie de Marie est bouleversante, pour elle et pour nous aussi, en raison des conséquences de ce surgissement. Il y a de quoi être saisi de crainte !

À la mesure de notre vie quotidienne, demandons-nous comment Dieu y surgit-il ? Comment nous surprend-il ? L’inattendu d’une rencontre, d’une retrouvaille, d’une joie, d’un appel amical ou hostile, etc. tout cela peut être vécu comme une infime entrée de Dieu dans notre vie. Et Dieu ne vient pas à nous sans nous rassurer et nous donner la force de dire oui. Mon infime oui quotidien dans mon infime vie (si l’on compare à l’histoire de l’humanité) peut alors porter des fruits de résurrection, ici et maintenant.

Avent 2014 – Jour 21

« Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole. » (Lc 1, 38)

> Par son OUI, Marie se rend totalement disponible à la Parole de Dieu et laisse s’accomplir en elle le mystère de l’Incarnation.
En prenant pour exemple le chemin de foi de Marie, nous pouvons aujourd’hui nous interroger sur notre manière d’accueillir les événements qui viennent parfois troubler notre existence.
Savons-nous nous laisser habiter par la confiance ? Avons-nous la force de dire OUI au désir de Dieu pour nous ?
Demandons à Marie de nous guider dans la foi sur le chemin de notre vie.