6e dimanche du Temps ordinaire – B – 11 février 2024

« Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » »

Marc 1,41

> Pris de compassion, Jésus tend la main, une main ouverte qui ose et qui franchit les interdits! Imaginez-vous que la lèpre, c’est contagieux et cela prive celui qui en souffre de tous les contacts entre êtres humains! Les lépreux, en ce temps-là, ce sont les bannis, ils vivent à l’extérieur des villes et moulinent avec leur crécelle pour que l’on s’écarte à temps de leur passage…

Cette semaine, vers quelle personne exclue pourrais-je tendre la main et lui offrir un contact bienfaisant qui la sorte de son isolement? Et la réciproque : quelle part de moi me rend un peu étrangère au monde qui m’entoure, quelle est ma différence qui pourrait avoir besoin du soin que Jésus donne, Lui qui risque sa peau pour moi?

5e dimanche du Temps ordinaire – B – 4 février 2024

« Jésus s’approcha, la saisit par la main, la fièvre la quitta. […] à l’aube, Jésus sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il pria »

Marc 1,29-39

> Le miracle de la belle-mère de Simon nous montre la puissance de Jésus et sa compassion pour les souffrants. D’un simple toucher, il guérit la malade et lui permet de retrouver sa vie quotidienne. Le soir venu, c’est une véritable cohue qui se presse à la porte de la maison : on lui amène tous ceux qui sont atteints d’un mal ou possédés par des démons. Jésus guérit et expulse les démons, manifestant l’amour et la puissance de Dieu. Mais le lendemain matin, contraste saisissant : Jésus se lève bien avant l’aube et se retire seul dans un endroit désert pour prier. Tandis que la nuit s’achève, laissant place à la lumière du jour, Jésus quitte le tumulte et la fatigue pour trouver la paix et la force dans la solitude auprès de son Père.

> Alors que le monde autour de nous peut être sombre et chaotique, n’oublions pas de nous retirer un temps dans ce face à face avec Dieu. Comme l’aube qui chasse la nuit, ces moments de recueillement nous permettent de renaître à la lumière et de trouver la force d’un nouveau départ et l’inspiration dont nous avons besoin pour être des porteurs d’espérance et de lumière pour tous.

4e dimanche du Temps ordinaire – B – 28 janvier 2024

« Il commande même aux esprits mauvais et ils lui obéissent. »

Mc 1,27

> Quelle nouveauté, quelle autorité dans l’enseignement de ce jeune prédicateur venu de Nazareth ! Les auditeurs surpris ne savent pas qui il est vraiment ; il y a juste cet homme tourmenté par un esprit impur qui lance son « je sais ». Son savoir est un savoir à l’envers. « Es-tu venu pour nous perdre ? » insinue le Menteur face à Jésus, qui Lui, est venu pour nous sauver. Pour seule réponse, il lui commande de se taire et de sortir de l’homme dont il s’était servi.

Dans l’évangile de Marc, il est souvent question d’esprits impurs. Vieilles histoires du temps des sorcières et de l’Inquisition ? Mais pourtant, son évangile s’adresse à nous aujourd’hui. Si nous nous sentons désemparés devant l’énormité de cynisme et de cruauté dont sont mus ceux qui semblent mener notre monde, revenons à la certitude que seul l’Esprit d’amour pourra faire taire, faire sortir l’esprit du mal de notre histoire.

Et cette force d’amour nous a été donné, à nous, disciples de Jésus de Nazareth, afin de la déployer en tout lieu, à commencer dans nos propres vies.   

3e dimanche du temps ordinaire – B – 21 janvier 2024

« Aussitôt, laissant leurs filets,ils le suivirent. »

Mc 1,18


> L’Evangile selon Marc est le plus court des quatre récits de la vie de Jésus. Pourtant, un mot revient pas moins de 42 fois en 16 petits chapitres : le terme « aussitôt ».

Cela dit quelque chose de l’urgence du salut dans la vision de Marc. A l’image d’un célèbre slogan politique français de ces dernières années, on pourrait dire que « le salut, c’est maintenant ! ».

Il y a bien évidemment une part d’attente dans le Salut : nous attendons le retour du Messie pour notre Salut dernier. Il y a aussi une part déjà accomplie : Jésus est mort sur la croix pour notre Salut à tous. Mais il y a notre part : le Salut dépend aussi de notre conversion quotidienne, de notre décision de tous les jours à suivre ou non le Christ au cœur de cette journée-ci.

Alors, suivons-le nous aussi, AUSSITÔT ce message lu.

2e dimanche du temps ordinaire – B – 14 janvier 2024

« … et ils virent où il demeurait. »

Jean 1, 39

VENIR ET VOIR

> Etrange début de ministère pour Jésus. Le simple fait qu’il soit vu par des hommes qui ont entendu dire que Celui-là est l’agneau de Dieu et les voilà embarqués dans l’aventure ! Leur curiosité est éveillée. Elle porte sur un point précis : le lieu où demeure cet être qualifié d’agneau. Jésus de leur répondre : Venez et voyez.

Jésus ne leur propose aucune propagande. Il les met en route. Ces deux-là auront le privilège de voir où demeurait celui qui n’avait pas de lieu où reposer sa tête (Matthieu 8, 20). Et les voilà qui demeurent là eux-aussi… Un temps. Y auraient-ils puisé la force pour aller à la rencontre des autres ? Et les ramener à Jésus ? C’est en tous cas ce que fit André avec son frère Simon. Jésus est constant dans sa manière de faire. Il ne baratine pas Simon. Il parle de et avec celui qui vient à Lui.

Il en est de même pour nous aujourd’hui. Il nous met en route (venez) et il nous invite à être observateur (voyez). Ces deux actions nous pousseront sans aucun doute à non pas chercher à convaincre par quelque fumeuse théorie, mais à permettre qu’une relation sincère s’établisse entre les personnes chères à notre cœur et Celui qui est le Vivant.

Epiphanie – B – 7 janvier 2024

« Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie »

Mat 2,10

> L’étoile s’arrête au-dessus de la maison. C’est là. Après un long cheminement, les mages vont découvrir ce roi qu’est Jésus. Enfin. Et c’est alors que surgit une très grande joie. Ce qui est assez étonnant, c’est que la joie précède l’entrée dans la maison. Ils n’ont pas encore vu Jésus que déjà la joie les envahit. Cette joie surgit au moment où l’attente est sur le point de toucher à sa fin, comme quand on peut ouvrir le cadeau tant attendu.

Dans ce récit de la visite des mages, la joie est donnée. Elle surgit de la proximité de Dieu. Elle se reçoit sans avoir été programmée, planifiée. Au seuil d’un évènement bouleversant, la joie permet de relire sa vie autrement. Comme souvent dans nos chemins de vie.

Pour cette nouvelle année qui s’ouvre, voici donc un chemin pour nous : comme les mages, chercher à suivre l’étoile de l’Évangile qui nous conduit au Sauveur, et s’ouvrir à la joie offerte, en réfléchissant à cette question : que puis-je faire pour la cultiver, cette joie, dans mon chemin de vie ?

Que 2024 puisse être pleine de joie pour vous, chers frères et sœurs de l’Évangile à l’Écran !

Nativité – B – 25 décembre 2023

« Mais à tous ceux qui ont reçu cette lumière, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. »

Jean 1,12
Photo transmise par Thierry Monfort © Naples

> Noël c’est la venue d’un enfant de lumière dans notre monde rabougri et obscur.

C’est le pouvoir d’être remis en lien avec un Dieu Père qu’un ange me désigne même au fond de mes ruelles intérieures les plus glauques.

C’est la joie toujours recommencée de débusquer la lumière du Christ au creux de mon coeur: aujourd’hui un Sauveur vous est né, le Fils vous est donné !

Joyeux Noël !
(Photo transmise par Thierry Monfort © Naples)

3e dimanche de l’Avent – B – 17 décembre 2023

« Qui es-tu ? »

Jn 1,19

> Oui, qui est-il, cet homme dans le désert ? Dans son Prologue, l’évangéliste Jean nous présente Jean le Précurseur comme un homme envoyé par Dieu, précisant que « cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière ». Plus tard, interrogé sur son identité, Jean Baptiste affirme qu’il n’est pas le Christ, ni quelque prophète, mais simplement la voix de celui qui crie dans le désert.

Rendre témoignage à la Lumière, être la voix qui annonce le Sauveur, cela pourrait être notre programme pour les quelques jours qui nous séparent de Noël :

  • Avoir en nous assez de lumière pour baliser le chemin de ceux qui cherchent un sens à Noël. Laisser transparaître en nous la Lumière du Christ quand notre prochain tâtonne dans l’obscurité qui lui semble sans issue.
  • Etre une voix qui indique des perspectives de paix, de confiance et d’espérance ; une voix qui fait découvrir ce qu’il y a de beau, de bon, malgré les temps difficiles ; une voix qui dit « tu es aimé ».

Bientôt, nous entendrons la voix, nous verrons la Lumière de Celui qui se tient au milieu de nous, et que nous ne connaissons pas encore : Il comblera nos attentes.

2e dimanche de l’Avent – B – 10 décembre 2023

« Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ;lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Marc 1,8

> C’est Jean le Baptiste qui s’exprime ici, parlant de Jésus. Le Baptiste est l’une des figures du temps de l’Avent, préparant à sa manière le chemin de Celui qui va venir.

> Le baptême non seulement d’eau mais également d’Esprit est celui que nous recevons, comme Chrétiens. Une marque inaliénable, donnée une fois pour toute la vie. Mais qu’en faisons-nous ensuite ?

> Le baptême mérite d’être réactivé régulièrement, nourri, entretenu. Cela se fait par la prière, par la vie de foi, par la pratique en communauté, toutes choses qui sentent bon l’Avent tout autant que les parfums de mandarine et de bougie. Alors, on active ?

1er dimanche de l’Avent – B – 3 décembre 2023

« …et il commanda au portier de veiller. »

Marc 13, 34
Un papillon Portier

PORTIER ?

> Jésus entreprend de donner un exemple de la bonne attitude dans l’attente de sa venue. Il le fait de manière étrange en évoquant un maître qui part sans préciser de date de retour. L’homme fixe des tâches à chacun de ses serviteurs, mais c’est au portier seul qu’il demande de veiller (v. 34). Or, Jésus a commencé son propos par un « Prenez garde, veillez et priez » (v. 33) lancé à la cantonade, visant tout un chacun.

Se serait-il ravisé ? Aurait-il décidé de ne faire veiller qu’un heureux élu – le portier – ? Certes pas ! Jésus redit une nouvelle fois un ordre adressé à tous : «Veillez donc » (v.35).

Alors tous portiers ? Je le crois. Le portier, n’est-il pas celui qui connait bien la maison et qui est en mesure de donner des renseignements à toute personne qui se présente à la porte ? N’est-il pas celui qui, au besoin, donne l’alerte en cas de visite indésirable (voir 1 Pierre 5, 8) ? Soyons prêts à renseigner les personnes qui se présentent à la porte. Cette activité nous tiendra en éveil en attendant le retour de notre Sauveur.