5ème dimanche du Temps Ordinaire — A

Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde (Matthieu 5.13-16)

Le sel et la lumière n’ont pas à voir avec des plus quantitatifs mais ils changent tout au niveau qualitatif….une petite quantité de sel ou de lumière suffit à transcender un plat ou à changer radicalement la luminosité d’une pièce.

>Cette semaine je veux réfléchir à ma présence au monde et à mes proches en ces termes-là …même si je passe peu de temps avec mes collègues ou avec ma famille à cause d’un agenda surchargé, comment rendre ce peu de temps riche de saveur et de lumière ?

>Seigneur
Sans toi, ma vie serait sans saveur, je serais un errant dans l’obscurité.
Tu m’éclaires, tu donnes un sens à ma vie.
Tu me remplis d’une joie et d’un émerveillement que je ne peux pas garder pour moi. Donne moi de porter haut ta lumière pour qu’elle rayonne autour de moi!

Amen

4e dimanche du temps ordinaire – A – présentation du Seigneur au temple

« Syméon bénit le père et la mère de l’enfant et dit à Marie sa mère : « Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté – et toi-même, un glaive te transpercera l’âme ; ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. »

(Luc 2, 34-35)

> Syméon s’adresse à Marie. Il reconnaît que l’âme de Marie sera transpercée d’un glaive à cause de ce que la mission de Jésus provoquera. En disant cela, Syméon admet que la proximité de Marie avec son fils est telle que rien ne peut la remplacer. Au-delà de nos rôles sociaux aux un-e-s et aux autres (notamment la place d’une femme dans la société d’alors…) se joue ce qu’une relation a d’unique.

Quand nous parvenons à nous relier à cette relation d’humain à humain, de visage à visage, quand nous parvenons à reconnaître la souffrance de l’autre comme le fait Syméon, quand nous sortons des règles et conventions sociales pour redécouvrir ce qui fait de l’autre humain mon semblable et non quelqu’un à dominer ou sur qui exercer un pouvoir, alors nous sommes de celles et de ceux qui se relèvent.

Mais quand nous méprisons, discriminons ou usons de violence, nous sommes de ceux et de celles qui chutent. « Ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. » A l’heure où trop de femmes subissent la violence des hommes, il serait bon de s’en souvenir.

3e dimanche du temps ordinaire – A

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. »

Matthieu 4, 22

> Simon et son frère André étaient tous deux en train de jeter leurs filets dans le lac. Ils travaillaient et se donner de la peine dans une tâche quotidienne qui ne connait pas le repos des saisons. Besoin de se nourrir, nourrir leur famille et certainement vendre leurs poissons ou les troquer.

C’est à ce moment que Jésus les appelle. En plein travail. Mais nous ne les voyons pas hésiter à se mettre à la suite de Jésus. Ils laissent leurs filets sur place. 

En ce début d’année, sommes-nous prêts à nous mettre à la suite de Jésus en laissant sur place ce qui nous retient ? Sommes-nous prêts à lui donner une place plus importante et à le mettre au centre de notre vie ?

2e dimanche du TO – A


« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde »

Jn 1, 29-34

> Le baptême de Jésus est le lieu d’une première annonce à tous de la mission et de la vocation du Christ. Cette annonce peut paraître encore voilée pour beaucoup, pourtant Jean-Baptiste le dit déjà : ce fils Bien-aimé de Dieu aura à vivre la passion et c’est par le sacrifice de la Croix qu’il sauvera le monde de son péché. Jean-Baptiste, disciple par excellence, désigne le Sauveur qu’il a annoncé et s’efface devant lui. 

Enlever le péché du monde, ce n’est pas aisé à entendre, à comprendre. Surtout quand on voit tout le péché qui habite encore notre monde. Et pourtant nous croyons que par la Croix Jésus nous en a délivrés. Notre horizon est celui de la sainteté de Dieu. Notre péché n’est plus une fatalité.

Cette agneau fait inévitablement écho à la pureté, à cette innocence qui seule peut vaincre le plus grand mal de manière très mystérieuse et pourtant très limpide en Dieu. 

Que cette fragilité et cette clarté de l’Agneau puissent nous éclairer pour que, à sa suite, nous nous défassions du péché qui nous encombre…

Baptême du Seigneur – A

« Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. »

Matthieu 3,15

> Jean refuse d’abord de baptiser Jésus, mais ce dernier lui demande de « laisser faire », car il convient d’accomplir toute justice. C’est le sens même du baptême chez Matthieu que Jésus souligne ici avec cette phrase. En effet, pour l’évangéliste, cette expression traduit l’idée selon laquelle Jésus se soumet à la volonté de Dieu et qu’il est solidaire, par son baptême, du péché de son peuple. « Accomplir toute justice » signifie donc de mettre dans la situation de ceux qui ont besoin du baptême de repentance.

Ainsi par le baptême, Jésus se solidarise de nous tous. Jésus partage pleinement notre condition humaine. Il se fait proche de nous et de notre besoin de repentance. Quelle bonne nouvelle !

En ce début d’année, faisons donc mémoire de notre baptême. D’une part, réjouissons-nous pour cette bonne nouvelle de ce Dieu si proche qu’il vient partager notre condition humaine. Et d’autre part, faisons acte de repentance, en venant déposer à lui nos péchés et nos poids, car nous avons besoin de lui et de son pardon.

Dimanche de l’Epiphanie – A

Matthieu 2,1-15

> Dans ce récit, il y a le mouvement et l’arrêt.
Il y a la marche avec des escales, des pauses.
L’étoile avance, puis s’arrête.
Les sages suivent l’étoile puis avec joie s’arrêtent et entrent dans la maison. Puis ils repartent en empruntant un autre chemin.
Joseph et Marie demeurent là, puis ils se mettent en route pour partir pour l’Egypte. Là, ils vont résider le temps qu’il faut pour être protégés. Après cela, ils vont repartir pour Nazareth.
En fait, personne ne reste vraiment sur place. Tout est en mouvement dans ce récit.

« Lève-toi ! » dit l’ange à Joseph. Etymologiquement, ce mot signifie 
« Réveille-toi ! Reviens à la vie ! » Le mouvement qui naît à Noël, chaque année, n’est-il pas là pour nous réveiller ! Pour nous glisser à l’oreille « Lève-toi ! » Ne reste pas sur place. Va. Cherche ton étoile ! Voilà ce que nous vous souhaitons de meilleur pour 2020: le goût d’entretenir votre quête …

4e dimanche de l’Avent – année A

« Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse »

Matthieu 1, 18-24

> Pour la médiation de l’évangile de ce dimanche, nous vous proposons un format podcast réalisé par Parole et Silence et qui nous met à la place de Joseph.

https://paroleetsilence.lepodcast.fr/fenetre-davent-joseph?fbclid=IwAR3U8AgkR8VLQ6ZqY3JPKAcipObp_pNd-xdXlwmuysBevifQGgq4GAvcqP0

Joyeux Noël à tous !

3e dimanche de l’Avent – année A

« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

(Mt 11,3)

> Les disciples de Jean-Baptiste posent la question à Jésus pour en avoir le cœur net… Mais ils ne sont pas les seuls ! Est-ce qu’il ne nous arrive pas parfois de nous poser la même question lorsque nous sommes à bout, que nous désespérons ? Ou peut-être aussi sommes-nous parfois tentés de nous tourner vers toutes sortes d’illusion de salut…

Et voilà que dans quelques jours nous fêterons Noël, la venue du Messie. C’est l’occasion de nous redemander si nous sommes réellement conscients que c’est Dieu que nous allons accueillir dans la crèche.

Et si nous sommes hésitants, gardons alors la suite de ce verset : « Amen, je vous le dis, parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui ». Voici que Jésus nous fait toucher du doigt le cœur de Dieu… Agenouillons-nous à ses côtés…

2e dimanche de l’Avent – année A

« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voix de celui qui crie
Dans le désert
Préparez le chemin du Seigneur,
Rendez droits ses sentiers. »

(Mat 3,1-3)

> Comment se préparer à la venue du Christ ? La seconde partie de la citation explique de quelle préparation il s’agit : « rendez droit ses sentiers ! » Le verbe hébreu signifie bien « rendre droit, lisser, aplanir ». Au fond, le Seigneur nous invite à mettre à plat nos sentiers en ouvrant un chemin pour faire de place à Dieu, pour lui dégager la route. Comme lors de nos rudes hivers, comme quand nos routes sont bloquées par la neige, il s’agit de préparer la route à la venue du Seigneur, de dégager de ce qui encombre notre route intérieure.

Bien sûr, ce n’est pas si évident de lui faire un chemin en nous, de dégager notre route enneigée par les difficultés de la vie, ou embourbée par le stress de cette période, par l’égarement que celle-ci peut occasionner en nous. Peut-être qu’il s’agit bien, dans cette préparation, de d’abord faire de la place, se désencombrer, revenir à l’essentiel. Aplanir, n’est-ce pas d’abord, ôter ce qui est en trop ?


Alors dans ce temps de l’Avent un peu fou, sortons nos pelles à neige et nos trax pour nous désencombrer et enlever qui est en trop. Oui préparons-nous à sa venue en Lui faisant de la place, extérieurement et intérieurement, en lui dégageant un chemin.

1er dimanche de l’Avent – année A

« Si le maître de la maison savait à quelle heure de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne permettrait pas qu’on fracture la maison »

Mt 24.43

> On ne peut pas dire qu’on passe notre temps à se tenir aux aguets pour le retour du Christ! Du temps de Noé déjà, on mangeait et on buvait sans trop s’inquiéter de l’imminence du déluge… Aujourd’hui, oui, une Greta Thunberg arrive à faire prendre conscience à beaucoup d’une urgence, mais s’agit-il bien de la même incitation à « veiller »?

Nous ne sommes pas des animaux condamnés à chasser pour survivre, c’est pourquoi Dieu nous choisit comme vis-à-vis pour participer à la Vie et veiller avec Lui en nous nourrissant de chaque signe de sa Présence et en combattant ce qui viendrait menacer l’intégrité de notre maison: les distractions qui me font manquer la cible, la tentation de l’indifférence, l’ego qui me met des œillères…

Dans les hôpitaux où je travaille, les veilles de nuit sollicitent les soignants; c’est la nuit que le personnel est plus réduit et que les infirmières ont plus de responsabilités. Parfois, il y a des malades qui vont moins bien, des situations d’urgence, la mort aussi… Les infirmières ne se reposent pas, c’est le temps de toutes les menaces, il faut redoubler d’attention. Voilà un bel exemple d’attitude que nous pouvons avoir dans l’attente du retour du Christ: être attentifs à chacun autour de nous.

« Pour ce temps de l’Avent qui s’ouvre devant nous, Seigneur
veillons à chaque instant à laisser ta venue nous remettre au monde »
Amen