1er dimanche de Carême – C

Jésus répondit : « Il est écrit : ‘L’homme ne vit pas seulement de pain’. » (Luc 4,4)

> De même que nous ne sommes pas nourris que de pain, mais aussi de spiritualité, d’amour, de beauté, de temps, etc, de même aussi le jeûne du Carême ne concerne pas seulement – et pas forcément – que la nourriture alimentaire.

En cette première semaine de Carême, nous vous proposons d’essayer de jeûner – au moins une journée – d’une chose à laquelle nous sommes vraiment « accro », qui est habituellement une « nourriture » quotidienne pour nous : écran, réseaux sociaux, tabac… à nous de trouver ! Et si ça marche une journée entière, pourquoi ne pas essayer de continuer le lendemain ?

5e dimanche – C

« Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » » (Luc 5, 5)

> Pourquoi Simon accepte-t-il de jeter ses filets s’il a peiné toute la nuit sans rien prendre ? C’est qu’il a une profonde confiance en Jésus. Cette confiance ne sera pas déçue puisqu’il remontera des filets pleins. Sans insister, Simon-Pierre dit que sur la parole de Jésus alors il lancera les filets à nouveau. Simon a mis sa foi en cet homme et refait encore une fois ce qu’il a déjà fait tant de fois sans succès toute la nuit.

Et nous, jusqu’où pouvons nous aller avec nos propres forces ? Pas très loin… Comme Simon-Pierre, apprenons à mettre notre foi dans le Seigneur avant de jeter nos filets.

Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à ces choses auxquelles nous nous agrippons un peu trop fort et que nous voulons régler seul. Peut-être qu’en s’abandonnant un petit peu tout marcherait mieux ? Soyons particulièrement attentifs à cette patiente présence de Dieu à nos côtés pour lui laisser un peu de place dans nos décisions et nos actions.

4e dimanche – C

« Mais Jésus, passant au milieu d’eux, alla son chemin. » (Lc 4, 30)

> C’est le début du ministère de Jésus et sa renommée est déjà grande. Ainsi en retournant dans son village de Nazareth, ses actions sont connues et tous lui rendent témoignage. Mais cette foule qui l’acclame à la synagogue, va quelques minutes plus tard essayer de le tuer. Ce contraste n’est pas sans rappeler l’acclamation de Jésus par la foule aux Rameaux et sa mise à mort sur une croix quelques jours plus tard. Ces retournements de situations, ces moments périlleux remplissent la vie de Jésus. Pourtant, lui, il passe au milieu de la foule voulant le tuer et il va son chemin. Quelle paix intérieure, quelle liberté, quelle volonté ! L’Esprit du Seigneur est bien sur Lui ! (Lc 4, 18).

Cette semaine, nous invitons à prendre du temps pour nous poser en présence de l’Esprit du Seigneur. Que nous puissions trouver en lui la paix intérieure qui nous guide au milieu des passages mouvementées de notre vie !

3e dimanche – C

«Alors il commença à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ». » – Lc 4, 21

> Jésus vient de citer un passage du prophète Esaïe qui peut être considéré comme son « programme » pour son ministère terrestre d’enseignement, de guérison et d’annonce du Royaume. Notons les termes de ce verset : « commencer », « aujourd’hui », « s’accomplir ». Jésus se situe à la charnière entre ce qu’ont annoncé les prophètes (la tradition scripturaire) et ce qui est en train de se produire au moment où il « commence » à enseigner (dans le temps historique, ici et maintenant).

En ce début d’année, il nous est proposé de réfléchir au lien entre ce qui est écrit dans la Bible et notre histoire personnelle. Cette semaine, essayons de prendre le temps de lire un ou deux versets de l’évangile du jour, chaque jour, et de se demander comment cette parole de Jésus, ou cette parabole, ou cette guérison, nous rejoint dans la journée. Percevrons-nous que Jésus veut notre bien et nous sauve, nous, déjà aujourd’hui ? Oui, maintenant, à chaque minute, tout peut (re)commencer, conformément à ce qui a été annoncé avant lui par les prophètes de l’Ancien Testament. Essayons ! Cela risque bien d’alléger et d’embellir notre quotidien…

Sainte Famille – C

Jésus leur dit:  » Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ?  » (Lc 2, 49)

> L’année de ses 12 ans, Jésus accompagne pour la première fois ses parents au Temple à Jérusalem. A la fin de leur pèlerinage, les parents s’en retournent chez eux, pensant que Jésus fait route également avec des connaissances. Mais il n’en est rien et après trois jours d’angoisse, les parents le retrouvent dans le Temple et c’est là que Jésus leur pose la question ci-dessus.

Pour l’enfant Jésus, il y a une évidence à se trouver dans le Temple. A ce moment présent, c’est là qu’il se sent d’être, c’est là que son cœur lui dit d’être. Cela me fait penser à la phrase de Jésus : « Laissez les enfants venir à moi; ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux » (Lc 18, 16). Les enfants ont cette spontanéité de faire ce qu’il leur semble évident et adéquat, sans se soucier du regard des autres.

> En cette fin d’année, à quelques jours d’une nouvelle, je te propose de relire l’année qui vient de s’écouler. A quels moments, en quels lieux nous sommes-nous sentis à notre place. Quand était-ce une évidence que nous devions être là ? Est-ce que ces moments étaient remplis de Vie, habités par Dieu ?

Que ces moments et ces lieux soient porteurs de fruits pour notre année 2016 !

Avent 2015 – Jour 3

« A l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint » (Luc 10,21)

> Jésus nous invite à la joie. Certes, nous ne créons pas le bonheur sur commande. Mais qu’est-ce que la joie ? J’aime bien cette définition : la joie est la capacité de s’émerveiller. N’aurais-je pas, en ce jour, l’occasion de regarder différemment, avec bienveillance, une situation, une réalité ? Alors même si nous nous sentons tristes, la joie peut entrer en nous.

3e dimanche de Pâques B

Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
qu’il prit et mangea devant eux.» (Luc 24, 41-43)

> Apparaissant à ses disciples, le Christ ressuscité enseigne puis devant leur difficulté à croire, partage simplement un repas avec eux.

Et si la résurrection était d’abord, non pas à comprendre, mais à vivre concrètement, par des gestes concrets ? Cette semaine, allons, nous aussi, partager un repas avec une personne inhabituelle que Dieu place sur ta route, une personne dans le doute, dans la souffrance, dans le deuil. Un repas pour prouver que la Vie est plus forte que la mort. Un repas en signe de résurrection.

Sainte-Famille – B

« Car mes yeux ont vu le salut… » (Lc 2,30)

> Noël est le temps de l’année où les yeux brillent parfois davantage. Nous avons la chance de voir mille merveilles autour de nous, non seulement en termes de lieux décorés, de présents qui touchent, mais aussi simplement d’amitié partagée, d’amour fraternel, de gestes magnifiques et gratuits.

Le vieux Syméon s’émerveille, dans ce verset. Ses yeux ont vu Jésus, ils ont donc vu – il le sait – le salut.

Qu’ont vu nos yeux, ces jours, qui pourrait être qualifié de salvateur ? Pensons-y, et gardons un regard qui s’émerveille de ce qui nous entoure !

Avent 2014 – Jour 24

Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. ». On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » (Lc 1,59-61)

> Et si, nous aussi, nous osions sortir des sentiers battus, des classements, des jugements, pour continuer la révolution intérieure que Jean le Baptiste avait annoncé et Jésus accompli ? Et si nous nous libérions du regard superficiel de la société pour comprendre où est la vraie liberté mais aussi la Vérité ?

Pour cela nous devons parfois briser nos propres chaînes intérieures. La Naissance du Sauveur est une Bonne Nouvelle mais aussi une demande du Christ pour nous changer, pour changer le monde. Hors des sentiers battus.

Avent 2014 – Jour 23

« Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides » (Lc 1,53)

> Étonnante actualité pour ce verset du Magnificat ! Dans l’attente commerciale de Noël, quelle richesse déployée sous la luminosité des guirlandes en décorations et cadeaux, au point même de nous gaver de matériel. Sortie de son sens premier, cette fête nous laisse aussi vide qu’une boule du sapin et toujours autant affamé d’Espérance.

Car c’est QUELQU’UN que nous attendons, Jésus, c’est Lui qui comble nos creux de son amour. 
Et  nous qui savons où trouver cette nourriture indispensable à notre bonheur, si  nous osions inviter quelqu’un que nous savons affamé  à ce repas de fête ? Quel beau cadeau nous lui ferions !