2e dimanche de Pâques – A

« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous,
si je ne mets pas la main dans son côté,
non, je ne croirai pas ! » (Jn 20,25)

> Thomas a besoin de voir pour croire. Et c’est bien humain. Nous aussi, souvent, nous ressentons ce besoin, avouons-le.

Croire à la Résurrection des morts peut ainsi sembler… incroyable, tant que nous n’avons pas vu de nos yeux ce qui nous attend tous.

Pourtant… chaque année – comme par hasard précisément à la période de Pâques – la nature ressuscite sous nos yeux. Ce qui semblait mort, sec, froid, reprend vie dans nos forêts, nos jardins et même sur nos balcons. Que nous sommes lents à croire ce que nous avons sous les yeux chaque année !

Nous vous proposons de vous émerveiller de cette vie qui jaillit en mille couleurs sous nos yeux, cette semaine, et que cela nous aide à croire ce que nous ne voyons pas d’après ce que nous voyons…

Pâques 2017

« C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. » (Jean 20,8)

> Pour voir, il fallait se donner la peine d’entrer. Entrer jusque dans les tombeaux de nos vies. Plonger en nous pour aller y visiter ce qui semblait mort hier encore. Nous pourrions bien alors, comme ce disciple, découvrir que le tombeau est vide.

Pour voir un miracle venu de Dieu, il faut faire l’effort de ne pas tout de suite se dire que c’est fichu, que ça n’en vaut plus la peine, que de toutes façons ça ne marchera jamais… Avec Dieu, ce qui était mort peut ressusciter.

Alors nous vous proposons de visiter, dans votre vie récente, un moment où vous auriez été tentés de vous dire que tout était fichu, et où vous vous êtes aperçu – en osant faire un pas de plus – que rien n’était fini et que tout pouvait recommencer, continuer. Nous avons tous de ces moments de grâce. Ce sera l’occasion pour nous d’en remercier le Seigneur, et de puiser de la force pour la prochaine fois où nous serons tenté de ne pas croire.

JOYEUSES PÂQUES A TOUS NOS LECTEURS !

5e dimanche de Carême – A

« Ne t’ai-je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu ? » (Jn 11, 40)

> Jésus s’apprête à révéler de manière implacable cette gloire de Dieu en faisant revenir Lazare à la vie. Pourtant, peu importent les signes et les miracles accomplis, il y aura toujours des incrédules. Car pour voir la gloire de Dieu, il faut les yeux de la foi.

C’est à Marthe que Jésus dit ces paroles, l’une des femmes qui le connaît bien et qui le suit. Même à elle, Jésus doit rappeler que ce qui compte avant tout c’est sa foi et que c’est à l’aune de celle-ci qu’elle pourra voir son Dieu. Tous les croyants ont besoin de ce rappel : est-ce que notre foi est encore assez vive pour voir la gloire de notre Dieu ? Et quand nous nous croyons abandonnés, redisons-nous avec fermeté : oui je crois ?

On peut bien montrer toutes les merveilles de Dieu, celui qui refuse de croire ne les verra pas. Mais avec les yeux de la foi on peut la voir de manière éclatante cette gloire de Dieu. C’est ce que nous sommes invités à faire cette semaine : renouveler notre regard sur notre vie et sur le monde avec un regard de foi, persuadé que la gloire de Dieu se manifeste devant nous.

34e dimanche – C – Christ-Roi

« Les chefs tournaient Jésus en dérision (…) Les soldats aussi se moquaient de lui
(…) L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait (…) “Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis” » – Lc 23, 35a.36a.39a

> En pleine agonie, entouré de deux autres crucifiés, Jésus est moqué par diverses personnes. Non seulement par des opposants, mais aussi par l’un des condamnés au même supplice que lui, surnommé le « mauvais larron » par la tradition.

Aujourd’hui, 2000 ans après, rien n’a changé. A une échelle large, les persécutions menées contre les chrétiens à travers le monde nous montrent qu’une partie des habitants de notre planète n’est pas prête à entendre et encore moins à appliquer le message d’amour de Jésus. A une échelle moindre, pour soi-même, c’est dur, parfois, d’assumer son statut de chrétien, de témoigner de sa foi quand beaucoup, autour de soi, demeurent sceptiques voire hostiles à toute forme de religion et de transcendance.

Dans ce tumulte continu, nous pouvons choisir d’être le « bon larron », également crucifié avec Jésus ! Comme lui, osons proclamer qu’il n’a rien fait de mal ! Et notre vie en sera changée, elle gagnera en intensité et en profondeur… C’est cela, « être dans le Paradis » avec Jésus. Cela commence ici et maintenant, aujourd’hui, nous dit Jésus.

27e dimanche – C

En ce temps-là, les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : ‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous aurait obéi. » (Luc 17, 5-6)

> Bien souvent, nous avons l’impression que nous croyons seulement un peu. Voire pas du tout, ça dépend des jours. C’est comme avec les marguerites : « je crois… un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout… » Bien souvent, nous avons l’impression que notre foi est toute petite, toute fragile, et que celle des autres semble bien plus forte, plus solide. « Aide-moi à croire, Seigneur ! » disait un catéchumène dans une prière. « Augmente en nous la foi ! » disaient les Apôtres au Seigneur.

Pourtant la réponse de Jésus le dit bien : pas besoin d’avoir une foi grosse comme une montagne, une petite foi grosse comme une graine de moutarde peut déjà suffire à faire des choses extraordinaires. Comme le disait un théologien, la foi peut réaliser l’impossible, non par sa propre force, mais parce qu’elle est confiance en la puissance agissante de Dieu. Au fond, la taille de la foi importe peu, ce qui compte c’est vivre pleinement la confiance en notre Sauveur.

« Impossible is nothing », disait une marque de sport. « Rien n’est impossible à Dieu » disait l’ange à Marie au début de l’Evangile de Saint Luc (1,37). La foi ne s’acquiert pas, elle est « confiance » en Lui qui peut tout. Alors cette semaine, nous sommes invités à prier avec confiance pour une situation autour de nous, pour un proche, pour un frère ou une sœur. Une prière qui peut être toute simple, comme une graine de moutarde, mais qui par la puissance agissante de Dieu, pourra faire des choses extraordinaires.

18e dimanche – C

En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ! » (Lc 12,13)

> Il s’agit bien sûr ici d’argent. Mais on peut aussi recevoir cette phrase différemment. Nous avons reçu un héritage : des valeurs, une éducation, une foi.

Les gens qui arrivent chez nous peuvent légitimement nous demander : « Partage avec moi ton héritage ! »

Les gens qui vivent depuis toujours avec nous mais n’ont pas eu la chance de recevoir tout cela peuvent aussi nous demander : « Partage avec moi ton héritage ! »

Cette semaine, nous nous proposons donc de partager notre foi avec celui ou celle qui ne la connaît pas, autour de nous. Et à l’inverse, de demander aux plus âgés de notre entourage de nous partager leur héritage. Ils ouvriront de grands yeux choqués. Expliquons alors qu’il ne s’agit pas d’argent, pour nous dans notre questions, mais bien de valeurs, de foi, que nous aimerions qu’ils nous partagent cet héritage-là.

5e dimanche – C

« Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » » (Luc 5, 5)

> Pourquoi Simon accepte-t-il de jeter ses filets s’il a peiné toute la nuit sans rien prendre ? C’est qu’il a une profonde confiance en Jésus. Cette confiance ne sera pas déçue puisqu’il remontera des filets pleins. Sans insister, Simon-Pierre dit que sur la parole de Jésus alors il lancera les filets à nouveau. Simon a mis sa foi en cet homme et refait encore une fois ce qu’il a déjà fait tant de fois sans succès toute la nuit.

Et nous, jusqu’où pouvons nous aller avec nos propres forces ? Pas très loin… Comme Simon-Pierre, apprenons à mettre notre foi dans le Seigneur avant de jeter nos filets.

Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à ces choses auxquelles nous nous agrippons un peu trop fort et que nous voulons régler seul. Peut-être qu’en s’abandonnant un petit peu tout marcherait mieux ? Soyons particulièrement attentifs à cette patiente présence de Dieu à nos côtés pour lui laisser un peu de place dans nos décisions et nos actions.

Avent 2015 – Jour 23

Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. (Lc 1,45)

> Avons-nous des oreilles pour entendre ce que le Seigneur nous raconte ? Nous ne sommes pas sourds, mais nous savons bien que nous refusons parfois d’écouter.

Et avons-nous la foi de croire que cela va arriver ? Ça s’appelle l’espérance. Comme le dit si bien Péguy, entre la foi, la charité et l’espérance, cette dernière est la plus fragile.

Mais elle nous prend par la main. Prenons bien soin d’elle.

Avent 2015 – Jour 6

Tandis que Jésus s’en allait, deux aveugles le suivirent, en criant : « Prends pitié de nous, fils de David ! » (…) Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se passe pour vous selon votre foi ! » (Mt 9,27 et 29)

> Suivre Jésus, à l’aveugle. Suivre Jésus en étant sûrs qu’il nous guérira de nos cécités ! Quelle folie ? Non, quelle foi ! Et c’est précisément la foi que Dieu a donnée à chacun–e d’entre nous qui illumine nos cœurs. Car la foi est lumière et paix de Dieu. Si nous acceptons de la laisser grandir en nous, elle brillera non seulement pour nous mais aussi pour les autres. Notre prière la conservera allumée au plus froid de nos nuits.

19e dimanche – B

« Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. Moi, je suis le pain de la vie. » – Jn 6, 47-48

> Jésus, dans l’évangile de Jean, utilise souvent l’expression « moi, je suis… ». La lumière du monde, le bon berger, la porte, le chemin, la vérité, la vie, le pain de vie… Autant d’images pour exprimer qui il est, lui, le Fils de Dieu, envoyé par le Père. Le pain est le symbole de la nourriture, sans laquelle nous ne pouvons pas vivre. Plus loin, Jésus explique que les Hébreux ont bien reçu la manne dans le désert, mais qu’ils sont finalement quand même morts. Alors que celui qui mange le pain de vie ne mourra pas, mais aura la vie éternelle. Quel programme ! Quel programme fou, peut-on penser au premier abord !

Oui, la foi c’est la folie de croire que la mort n’a pas le dernier mot !

Que nos petites morts (nos échecs, nos ratés, nos maladies, nos deuils, nos regrets, nos séparations, notre solitude…) peuvent être surmontées !

Qu’en plaçant notre confiance dans le Christ, nous sommes capables de nous relever en acceptant la main qu’il nous tend pour nous aider à nous remettre en route et de redire “oui” à la vie !

Qu’en mangeant le “pain de vie”, nous sommes assurés de ne pas être seuls sur le chemin !

Oui, la vie éternelle, c’est déjà maintenant ! Si on le veut bien…

Au coeur de l’été, nous vous proposons de discerner à quel moment ce pain de vie vous a rassasié et vous a redonné la force de continuer votre route. Si vous vous trouvez actuellement dans une période un peu sombre, demandez-vous où vous pourriez trouver ce pain de vie et s’il ne vous apporterait pas un tout petit peu de réconfort, juste le nécessaire pour passer une journée paisible.