Avent 2015 – Jour 8

L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée, son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias en Abilène, les grands prêtres étant Hanne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, le fils de Zacharie. (Lc3, 1-2)

> Loin des feux de l’actualité politique, du show-business, des mondanités et des célébrités, Dieu nous parle dans le désert… En ce début d’Avent, sachons faire de la place autour de nous et en nous, pour que nous puissions recevoir la Bonne Nouvelle que Dieu nous adresse ! Sachons prendre un moment de recueillement, de lecture, de silence, de méditation, de prière, de balade dans la nature, de rien… Alors que le monde se tend, se stresse, s’agite, sachons nous faire silence et repos : Dieu guette notre désert pour y venir chuchoter.

2e dimanche de Carême – B

« En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. » (Marc 9,2)

> A l’écart. C’est à l’écart qu’en « ce temps-là » (littéralement « 6 jours après » – après la grande fête des Tentes du peuple juif, Soukkot), Jésus se révèle à ses trois plus fidèles disciples. C’est à l’écart, sur une haute montagne qui évoque le désert du Sinaï, qu’il est transfiguré. C’est à l’écart qu’une voix des nuées révèle sa vraie nature : « Ceci est mon Fils bien aimé, écoutez-le ! ».

En « ce temps-là » du carême, temps à part dans l’année, Jésus nous invite nous aussi à sortir de notre train-train quotidien et de nos habitudes pour nous laisser emmener à l’écart, dans nos déserts, pour nous y laisser transfigurer et changer notre regard. Nous laisser emmener, peut-être pas là où nous allons habituellement, dans ce qui nous semble aride, montagneux, difficile. Prendre le temps d’être à l’écart. Voir. Ecouter. Sentir. Discerner. S’émerveiller. Rendre grâce. Et se laisser transfigurer par Lui.

1er dimanche de Carême – B

« Durant quarante jours, au désert, Jésus fut tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient. » (Mc 1,13)

> Dans l’évangile de Marc, Jésus est poussé dans le désert par l’Esprit immédiatement après son baptême. La vie publique de Jésus, sa mission, ne commencera par contre qu’après ces quarante jours de désert. Cette étape du désert est ainsi comme un sas entre le baptême et la mission. On pourrait se dire que Jésus a besoin d’être seul pour bien réfléchir à son appel, mais finalement il n’est pas seul du tout, puisqu’il y a Satan, ainsi que des bêtes sauvages et des anges. Pour confirmer son appel, Jésus a besoin de se retirer, mais également de confronter voir tester son appel face à d’autres « individus ».

Nous sommes invités, pour ce premier dimanche de carême, à prendre du temps pour nous poser et pour nous questionner sur notre mission, notre vocation. Quelles sont les appels que nous avons reçus, quelle est notre mission, notre vocation ? Comment est-ce que ces appels résonnent en nous ? Quelles résistances, voir tentations s’opposent à cet appel ? Et comment est-ce que nos choix sont confirmés par Dieu, par notre entourage, par la communauté ?

18e dimanche – A

Le soir venu, les disciples s’approchèrent de lui et lui dirent:  » L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive; renvoie donc les foules, qu’elles aillent dans les villages s’acheter des vivres.  » Mais Jésus leur dit:  » Elles n’ont pas besoin d’y aller: donnez-leur vous-mêmes à manger.  » (Mt 14, 15-16)

> L’endroit est désert… mais malgré cela, la foule a décidé d’y venir, car c’est une soif de vie qui la pousse à suivre Jésus jusqu’aux endroits les plus reculés. Toutefois ce lieu désert inquiète les disciples, puisqu’il n’y a rien à manger. Et c’est là que Jésus leur dit que c’est à eux-mêmes de nourrir la foule. Aujourd’hui il en va de même pour nous. C’est dans les lieux où nous nous trouvons, qu’ils soient remplis ou déserts que nous sommes appelés à répondre à notre mesure à la soif de ceux qui nous entourent. Ce n’est pas avant tout une soif matérielle, mais une soif plus profonde qui nous amène à chercher la vrai Vie…

> Nous sommes invités cette semaine à réfléchir concrètement à ce que nous pouvons nous-mêmes, en tant que disciples du Christ, amener dans l’endroit où nous nous trouvons. Pas besoin que ce soit extraordinaire, 5 poissons ont suffit pour les disciples de Jésus…