33e dimanche – A

« Celui qui avait reçu cinq talents s’occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un creusa la terre et enfouit l’argent de son maître… » Mt 25,16-18

> Un « talent » correspond à 6’000 fois le salaire journalier d’un ouvrier, à l’époque. Ce passage est donc probablement à prendre de manière symbolique, plutôt qu’en imaginant de petites pièces comme on nous le faisait parfois dessiner dans nos jeunes années de catéchisme.

Mais alors, si c’est symbolique, que sont ces talents que le Seigneur donne « à chacun selon ses capacités », comme dit le verset précédent ? Ce sont nos charismes, nos dons, tout ce que nous avons reçu.

Pourquoi l’attitude du troisième homme va être critiquée par Jésus ? Justement parce qu’il a eu PEUR de montrer ses capacités, il a enfoui tout cela, il a caché ses dons. La peur n’est jamais bonne ! Cacher ses qualités non plus !

Quels sont les talents que nous avons reçus et que nous pourrions faire fructifier cette semaine ? Utilisons-les, non pour les mettre en avant mais pour servir notre prochain.

19e dimanche – A

Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! (…) Jésus étendit la main, le saisit et lui dit [à Pierre] : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » – Mt 14, 27.31

> On dit que la foi permet de déplacer des montagnes ou… de marcher sur les eaux ! C’est ce que fait Pierre à la suite de Jésus dans cet épisode si connu. Mais au milieu de la traversée, il a peur et se met à couler. Un peu comme dans les dessins animés où celui qui court dans le vide s’aperçoit qu’il n’y a plus de terre sous ses pieds ! Une sorte de brusque retour aux attaches matérielles souvent si rassurantes… Comme si agir dans la foi au Christ était temporaire, le temps d’émerger d’une sorte de rêve semblant irréel parce que trop extraordinaire.

Qui d’entre nous, dubitatif comme Pierre, n’a-t-il pas « testé » le Seigneur ?! « Si c’est bien toi… » dit Pierre. Qui n’a pas été pris de vertiges et a chuté alors même qu’il était engagé, pourtant à la suite de Jésus, sur un chemin brusquement devenu escarpé ?

Si c’est le Christ qui nous appelle, aucune raison de douter ! Il nous laisse néanmoins libre de le suivre ou non. Il ne nous forcera pas, ne nous obligera à rien, nous permettra de rester où nous en sommes. Laissons-lui au moins une chance, faisons le premier pas vers lui qui nous attend et qui nous tend la main pour nous relever et nous accompagner dans la vie ! Avec lui, plus de crainte, juste la certitude de ne jamais être seul, même au creux de la tempête. Confiance, c’est lui, le Fils de Dieu, n’ayons pas peur !

2e dimanche de Pâques – A

 » Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient car ils avaient peur des chefs juifs. Jésus vint et leur dit : ‘La paix soit avec vous !’  » Jean 20,19

> Jésus nous rejoint jusque dans nos faiblesses, au profond de nos angoisses, jusque dans nos cœurs verrouillés par la peur. Et il nous apporte la paix.

Alors, dites-moi, et si nous nous laissions rejoindre par la paix de Jésus, qu’est-ce que ça donnerait ? Si nous le laissions habiter nos cœurs, entrer jusque dans nos peurs, nos angoisses, nos tristesses, nos deuils, nos difficultés ? Si nous le laissions prendre notre place sur les croix de notre vie pour nous laisser ressusciter avec lui ? Essayons, laissons-lui la place… c’est la paix que nous trouverons.

Avent 2013 – Jour 19

« N’aie pas peur, car ta prière a été exaucée »! (Luc 1,19)

« N’aie pas peur! » Premières paroles de l’Ange à Zacharie. « N’ayez pas peur »! Premières paroles des anges aux bergers. En ouvrant les portes de notre coeur à la prière, nous nous libérons de toute paralysie. Dieu agit quand nous l’écoutons. Que ce temps de Noël soit pour nous un temps d’écoute et prière du coeur! Un temps où nous nous ouvrons à la confiance en un Dieu qui exauce notre désir de bonheur.

Avent 2013 – Jour 6

« Leurs yeux s’ouvrirent. Puis Jésus leur dit avec sévérité: « Attention! Que personne ne le sache! » Mais eux, à peine sortis, parlèrent de lui dans toute cette région. » Matthieu 9, 30-31.

> Taire le miracle. Taire le bouleversement. Taire ce qui change ma vie… La crainte de Jésus, de voir affluer vers lui des gens motivés par autre chose que leur foi personnelle, se voit contrée par l’enthousiasme débordant des aveugles guéris.

Mais lorsque mes yeux sont ouverts sur la réalité de notre monde, sur ma vie, sur ma foi, puis-je passer sous silence ce qui surgit en moi? Mon cœur est bouleversé, mon corps est chamboulé, puis-je mettre cela sous un boisseau?

Et je me demande en quoi l’événement de Noël, fête de l’humanité de Dieu parmi nous, me bouleverse et m’ouvre les yeux sur notre monde… Alors, et nous, aujourd’hui, comme demain, à l’image des deux aveugles, pourrons-nous taire cela plus longtemps? »…