24e dimanche – A

« Et comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l’homme soit élevé afin que quiconque croit ait, en lui, la vie éternelle. Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » (Jn 3, 14-16)

> Dans l’épisode avec Moïse dont il est question ici, ceux qui étaient mordus par un serpent étaient sauvés s’ils levaient leur regard vers le serpent de bronze élevé sur le mât. De même Jean nous invite dans ce passage à lever notre regard vers le Fils de l’homme. Mais pour voir quoi? Une mort atroce pour apaiser la colère de Dieu? Non, c’est tout le contraire, puisque la croix est le lieu où se dévoile l’amour de Dieu.

Nous sommes invités cette semaine à lever régulièrement notre regard, pour contempler l’amour de Dieu, que ce soit dans la création, dans le visage de l’autre, etc. Lever notre regard vers le Fils de l’homme pour sortir de nos soucis quotidiens et voir le cadeau de la vie que nous fait Dieu.

Pentecôte – A

Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Jn 20, 21

> Partez ! Peut-être pas au bout du monde, peut-être même pas très loin, mais écoutez cet appel du Christ qui envoie en mission aujourd’hui pour témoigner des merveilles de Dieu avec la force reçue de l’Esprit Saint !

 

6e dimanche de Pâques – A

« L’Esprit de vérité : le monde est incapable de le recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous, et qu’il est en vous. » (Jean 14,17)

> Ces paroles de Jésus sont fortes, à la fois dures pour le monde incapable d’accueillir l’Esprit, à la fois belles pour ceux qui ont reçu l’Esprit, en qui il demeure.

Avons-nous conscience que Jésus parle de nous ? Par notre baptême, nous avons reçu l’Esprit. Que faisons-nous de cette force extraordinaire qui demeure en nous ? Cette semaine, nous sommes invités à nous mettre à l’écoute de cet Esprit, à prendre conscience de sa présence dans notre cœur, et à le laisser nous guider pour commencer ou accomplir de grandes choses !

4e dimanche de Pâques – A

Jésus dit : « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. » (Jn 10, 9-10)

> Jésus nous le dit avec simplicité et force: il est la porte qui nous ouvre à la vraie liberté et à la vie en abondance.

Le Christ nous rappelle par cette parabole l’essentiel : pour avoir la vie en abondance, pas besoin de clé spéciale, de connaissance extraordinaire, de foi inébranlable, mais simplement l’envie d’ouvrir son cœur à son message. Alors cette semaine, ouvrons nos cœurs au message du Christ dans notre quotidien. Soyons porteurs de vie auprès de ceux qui nous entourent, qu’en passant par la porte du Christ, ce soit l’amour qui nous porte et que l’on apporte !

2e dimanche de Pâques – A

 » Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient car ils avaient peur des chefs juifs. Jésus vint et leur dit : ‘La paix soit avec vous !’  » Jean 20,19

> Jésus nous rejoint jusque dans nos faiblesses, au profond de nos angoisses, jusque dans nos cœurs verrouillés par la peur. Et il nous apporte la paix.

Alors, dites-moi, et si nous nous laissions rejoindre par la paix de Jésus, qu’est-ce que ça donnerait ? Si nous le laissions habiter nos cœurs, entrer jusque dans nos peurs, nos angoisses, nos tristesses, nos deuils, nos difficultés ? Si nous le laissions prendre notre place sur les croix de notre vie pour nous laisser ressusciter avec lui ? Essayons, laissons-lui la place… c’est la paix que nous trouverons.

Vendredi Saint

« Est ce que je vais refuser la coupe que le Père m’a donnée à boire? » (Jean 18,11b)

> Tous nous avons notre croix à porter. Parfois insoutenable, souvent incompréhensible, elle est partie intégrante de toute vie humaine.

En ce vendredi saint, et à la lumière de l’espérance de la résurrection, essayons d’embrasser pleinement cette croix et de la confier au Père pour mieux la porter et de nous unir à celles portées par nos frères et soeurs.

Jeudi Saint

Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ? Vous m’appelez ‘Maître’ et ‘Seigneur’, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » (Jn 13,12-15)

> Jésus se fait serviteur. Lui, le maître, il accomplit un geste qui peut nous paraître humiliant ou déshonorant : laver les pieds des autres. Les disciples n’y ont rien compris. Ce qui est humble n’est pas forcément humiliant.

Je crois que Jésus nous appelle nous aussi à nous mettre au service de notre prochain, humblement, même si ce n’est pas toujours facile. Il nous a fait ce cadeau d’un geste tout simple, à nous d’inventer d’autres gestes de services dans le monde d’aujourd’hui. Se mettre au service des autres, c’est à notre portée, aussi. A nous de jouer, en ces jours de Pâques !

Lundi Saint

Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. – Jn 12,8

> Cette phrase de Jésus peut paraître énigmatique au premier abord. Judas est gêné par le fait d’utiliser un parfum si cher pour oindre Jésus et pense qu’on aurait mieux fait de le vendre pour faire l’aumône aux pauvres. D’un point de vue horizontal strict, ce n’est pas faux. Cependant, Jésus nous le dit : des pauvres, il y a en aura toujours et partout… Mais sa présence à lui parmi les humains est tellement furtive, fragile voire subtile, qu’il s’agit d’abord de s’arrêter, se tourner vers lui, de l’aimer et de l’adorer.

Et nous, aujourd’hui ? Choisissons-nous d’être comme Marie, prenant soin de Jésus, ici et maintenant, tout proche de nous avant que nous ne vaquions à nos occupations ? Ou comme Judas, lançant des idées pour donner un peu d’argent à celui qui mendie dans la rue ? Les deux attitudes ne sont de loin pas incompatibles et l’une n’est pas supérieure à l’autre. Mais Jésus nous demande d’agir en son nom, et l’urgence, pour nous aujourd’hui, est de soigner celui qui va souffrir pour nous sur la croix en l’adorant en silence – quelques minutes sont mieux que pas du tout ! Ensuite seulement, nous pourrons accomplir de bonnes œuvres dans le monde, dans la charité chrétienne !

5e dimanche de Carême – A

Jésus lui dit [à Marthe] : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Jn 11, 25-26)

> En ces temps de carême, cette question nous est posée aussi à chacun de nous : crois-tu cela ? La résurrection, c’est littéralement in-croyable, pourtant Jésus nous invite au saut de la foi, de la confiance en lui et en Sa vie qui dépasse toute mort.

Alors, nous aussi, soyons porteur ou porteuse d’espérance ! Au milieu des ténèbres de la souffrance, du déchirement ou du deuil qui entourent nos proches, soyons lumière réconfortante d’espérance pour ceux-ci ! Cette semaine, il nous est proposé donc de faire un geste concret pour signifier cette espérance à quelqu’un autour de nous qui, comme la famille de Lazare, souffre. Un geste d’espérance, comme une lueur au cœur des ténèbres.

4e dimanche de Carême – A

Jésus vint trouver l’aveugle et lui dit: « Crois-tu au Fils de l’homme? » Il répondit: « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui? » Jésus lui dit: « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit: « Je crois, Seigneur », et il se prosterna devant lui. (Jean 9, 35-38)

> Comme souvent dans les évangiles, l’aveugle n’est pas celui qu’on croit. Dans ce passage, l’aveugle de naissance est le seul à voir qui est réellement Jésus. Cependant cette connaissance est progressive. Au début de l’histoire, Jésus est d’abord pour l’aveugle un prophète, puis Dieu, puis le Fils de l’homme. L’aveugle ne reste ainsi pas à la connaissance de Jésus comme étant celui qui l’a guéri, mais cherche à le connaître plus en profondeur.

Le carême est un temps propice pour se tourner vers Dieu, donc également pour mieux le connaître. Il nous est proposé cette semaine de réfléchir à ce que nous pourrions mettre sur pied ces prochains mois pour approfondir toujours plus notre connaissance de Dieu (lire la Bible régulièrement, suivre une formation, participer à la vie de la paroisse, prendre part à des groupes de partages, etc.)