Sainte Trinité – A

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. » (Jn 3,16)

> Dans sa rencontre avec Nicodème, Jésus nous redit l’essentiel de la foi chrétienne: le Dieu des Chrétiens est un Dieu d’amour qui s’est fait proche de nous, le Très-Bas disait Christian Bobin, et qui a donné son Fils unique pour chacune et chacun. Par cet amour infini, il veut transformer nos vies. Par cet amour infini, nous sommes invités à croire et ainsi nous serons sauvés.

Ce salut, aujourd’hui, la société nous le vend comme elle vend un produit : « Consommez, et vous serez heureux ! » ; « Le plaisir avant tout ! » ; « Fun et sensations fortes, peu importent les risques et les conséquences ! » ; « Vieillir ? Surtout pas. Grâce aux produits XY, restez jeune et beau ! ». A l’inverse, le salut que nous propose la foi chrétienne est d’un autre ordre, celui de l’amour. Par cet acte d’amour, il nous invite à nous laisser transformer pour ensuite témoigner de celui-ci.

Et pour moi ? Si je considère ma vie, quels signes de cet amour puis-je discerner ? Dieu m’aime, certes, mais comment puis-je le voir, le ressentir ? Cette semaine, nous sommes invités à réfléchir à notre vie et aux signes concrets de l’amour de Dieu pour nous. Puis à partager ces signes, à témoigner de son amour infini pour nous, pour que cet amour demeure et grandisse encore.

L’amour de Dieu, à consommer… sans modération !

Dimanche des Rameaux – A

« Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! C’est le roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui !

Il a mis sa confiance en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant s’il l’aime ! Car il a dit : « Je suis Fils de Dieu. » » (Mt 27,42)

> Et si Jésus était descendu à cet instant de la croix? Aurions-nous cru en lui? Que serait-il resté de ce Dieu qui s’abaisse pour prendre notre condition et notre mort? Que serait-il resté de notre liberté d’homme aimé infiniment?

Au seuil de cette semaine sainte, nous vous proposons de méditer avec cœur et intelligence la Passion du Christ pour accueillir et comprendre ce sacrifice fait pour nous, aujourd’hui et pour l’éternité.

8e dimanche – A

« Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent (Mamon). » (Mt 6,24)

> « Mamon » vient de la racine Aman (comme notre « Amen » final des prières) qui indique la stabilité, la fermeté. Ainsi, le dieu « Mamon », le dieu « Argent », se présente comme une garantie de stabilité, digne de confiance. Dans ce passage, Jésus nous met donc en garde contre l’idole de l’argent qui est en fait une illusion sécuritaire. Au lieu de cela, le Christ nous invite à placer notre confiance pleinement en Dieu. Et tout le reste nous sera donné par surcroît.

Cette semaine, réfléchissons donc à notre rapport à l’argent. A contre-courant de notre société surconsommatrice, remettons pleinement notre confiance en ce Dieu qui nous aime inconditionnellement et renonçons à l’illusion sécuritaire que l’argent peut offrir. Pour cela, osons cette semaine des actes « gratuits », à l’image de la grâce de Dieu pour nous elle aussi gratuite. Offrons, donnons, partageons, ce que bon nous semble. Et tout le reste nous sera donné par surcroît.

7e dimanche – A

« Vous avez appris qu’il a été dit: Œil pour œil, dent pour dent. Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. » (Mt 5, 38-39)

> Dans ces versets et ceux qui suivent, il y a un va-et-vient régulier entre les « Vous avez appris » et les « Eh bien moi, je vous dis ». Avec le Christ, nous entrons dans une autre logique, qui n’est pas celle du calcul mathématique, mais celle de l’amour, qui nous invite à sortir de nous-mêmes pour aller vers l’autre.

Cette semaine, quand nous vivons une situation difficile, blessante ou de colère, prenons du temps avant de répondre et ainsi demander au Christ de nous montrer les chemins qui peuvent s’ouvrir à nous, dans sa logique de vie.

20e dimanche – C

Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un FEU sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » Luc 12,49

> Et nous, est-ce que nous BRÛLONS vraiment de l’Amour de Dieu, ou est-ce que notre Foi est plutôt de l’ordre de la petite étincelle qui vacille sous le vent ? Cette semaine soyons de véritables incendiaires, soyons des pyromanes de Dieu, allumons des feux dans le coeur des gens que nous croiserons !

3e dimanche de Pâques

Jésus lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m’aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait : « Est-ce que tu m’aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » (Jean 21,17)

> Pierre avait renié Jésus trois fois. Et Jésus lui demande ensuite trois fois s’il l’aime, en lui confiant une mission. Et nous, combien de fois avons-nous renié Jésus ? Faisons le compte, si nous le pouvons… et le résultat nous donnera une idée du nombre de fois où Jésus nous demande si nous l’aimons, du nombre de fois où il choisit de nous faire confiance quand même. A nous de répondre, cette semaine, comme Pierre : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime… »

3e dimanche de Carême – C

« Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier, peut-être donnera-t-il du fruit. Sinon tu le couperas. » (Lc 13, 8-9)

> Même s’il nous arrive de perdre courage et que l’espérance vient à manquer, le Seigneur ne perd jamais foi en nous ! Alors cette semaine, essayons de ne pas perdre coeur devant ce qui apparaît comme cause perdue à nos humbles yeux. Avec un peu d’attention et beaucoup d’amour, rien ne peut être cause perdue ! Car rien n’est impossible à celui qui croit…