13e dimanche – C

« Jésus lui répondit : ‘Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu’. » (Lc 9, 62)

>Nous connaissons tous l’adage populaire « il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs ». Expression souvent employée pour calmer les ardeurs de quelqu’un qui se précipite un peu trop. Mais cet adage est voué à disparaître, il suffit de se balader dans une zone rurale pour voir que maintenant nos chers paysans ont une charrue à l’arrière et une à l’avant !

Jésus nous donne dans son évangile une solution, peut être la solution pour vivre ! Ne pas s’arrêter sur le chemin qui mène à Lui ! Il y aura sans doute des obstacles, de grosses pierres qui bloqueront le passage de la charrue mais regardons face à nous, le Christ est la et il nous guide ! Le Chemin est long et notre charrue de plus en plus lourde mais avançons car Il nous réserve une grande récolte !

Unissons nos prières pour tous les hommes qui vont consacrer leur vie à Dieu ce week-end et ainsi qu’à tous ceux qui décident de le suivre tous les jours.

12e dimanche – C

« Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et me suive. » (Lc 9, 23)

> Le Seigneur est exigeant avec nous. Il ne nous demande pas moins que de le suivre chaque jour dans son sacrifice ultime : la croix. Nous aussi, nous sommes appelés à donner notre vie comme il l’a fait, à renoncer à nous-même. Ce don, il réside dans toutes nos grandes ou petites croix : accompagner un malade en fin de vie, supporter un collègue casse-pied, préparer un repas pour toute la famille alors qu’on est fatigué… Les occasions ne manquent pas de prendre notre croix et de suivre Jésus au jour le jour.

11e dimanche – C

 » Survint une femme de la ville qui était pécheresse; elle avait appris que Jésus était à table dans la maison du Pharisien. Apportant un flacon de parfum en albâtre et se plaçant par derrière, tout en pleurs, aux pieds de Jésus, elle se mit à baigner ses pieds de larmes; elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux du parfum.  » (Lc 7, 37-38)

> Simon le pharisien est tranquillement à table avec Jésus et d’autres convives. Et là, sans crier gare, survient une femme, qui plus est une pécheresse… Comment se permet-elle de déranger tout ce beau monde ? Pourtant face à tous ces bien-pensants, elle ose. Elle ose entrer, elle ose poser des gestes qui peuvent être perçus comme déplacés. Par contre, elle se tient en arrière de Jésus. Les regards des Pharisiens sur elle semblent sans importance pour cette femme, mais pas celui de Jésus. A-t-elle conscience de ses fautes, de sa condition pécheresse ? Probablement, mais elle a aussi conscience que Jésus est le Sauveur et qu’il est source de miséricorde. Alors elle ose s’approcher de lui !

> Pour cette semaine, nous sommes invités à oser… à oser rencontrer Jésus, à oser prendre du temps pour lui, à oser nous poser dans une église ou dans un lieu tranquille et à lui dire tout ce que nous avons sur le cœur, le plus beau comme ce dont nous ne sommes pas fiers.

10e dimanche – C

« En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. » – Lc 7, 11-12

> Les évangiles comptent quelques histoires de résurrections, miracles opérés par Jésus « re-suscitant ». Ce passage relate celle du fils de la veuve de Naïm. Au moment de l’arrivée de Jésus, le convoi funèbre accompagne le cercueil pour sa mise en terre. Jésus est lui-même accompagné de ses disciples et d’une grande foule.

Deux « foules » se font face, ici : celle qui suit le Vivant et celle qui suit le mort. Chaque personne a rejoint son cortège de plein gré. Les uns ont choisi Jésus, les autres le fils décédé, ils sont dans le temps du deuil, nécessaire et « vital » pour pouvoir continuer la marche. Dans leur désarroi, la mère en tête, ils sont accepté la compagnie les uns des autres, ils se sont mis en route, et, chose « incroyable » au cours de leur pérégrination, ils se laissent arrêter et toucher par Jésus venant à leur rencontre. Cela nous montre que le statut d’endeuillé est temporaire, que la personne ne se résume pas à la mort de son proche, mais qu’elle a des aspirations et des capacités à se remettre dans le « cortège de la vie »… à condition de se laisser toucher par Jésus et de lui dire « oui » !

Et nous, aujourd’hui, dans quel cortège évoluons-nous ? Déciderons-nous de demeurer dans celui qui nous enferme dans le passé, la rancœur, la colère, la jalousie, l’égoïsme, le mensonge, l’orgueil, l’ambition, tout ce qui est mortifère et qui rend triste et amer, en somme ? Ou bien déciderons-nous de rejoindre celles et ceux qui sont tournés vers l’avenir, qui ont pardonné, qui aiment, qui défendent la paix, l’espérance et la vérité, tout ce qui rend bien vivant et vivifiant sur cette terre, à la suite du Christ ? La résurrection, c’est maintenant !

Saint Sacrement (Fête Dieu) – C

« Jésus leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. » (Luc 9, 13)

> Devant la situation de faim du monde, Jésus invite ses disciples à nourrir les foules, non par lui, mais par eux-mêmes. Mais les disciples pensent ne pas avoir assez à offrir. Il faudrait même aller encore acheter de la nourriture « pour tout ce peuple », entendez pour le peuple de Dieu !

Devant la faim spirituelle du monde, le Christ nous envoie. Mais nous ne pensons ne pas avoir assez à offrir. Comment ne pas se reconnaître dans la figure des disciples ? Qui n’a jamais pensé que ce qu’il avait à offrir ne suffisait pas, que ce n’était pas assez bien (en qualité) ou en trop faible quantité? Et pourtant, Jésus nous le redit par sa demande : chacun à quelque chose de précieux à offrir pour nourrir le peuple de Dieu ! Pas besoin d’aller encore chercher ailleurs, dans un supermarché de nourriture spirituelle par exemple, seule la confiance en cette demande de Jésus suffit.

Alors cette semaine, suivons cette invitation de Jésus à notre égard et « donnons nous-mêmes à manger » ! Ce que nous avons à offrir est précieux, alors allons-y ! Par une action concrète de notre part (prière, visite, lecture commune de la Parole, signe à faire pour quelqu’un qui en a besoin, etc.), allons et nourrissons une personne. Nous sommes sel de la terre, nous sommes lumière du monde, nous avons tout ce qu’il faut pour nourrir notre prochain. Allons, car Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres, pour nourrir son peuple.

Dimanche des Rameaux – C

« Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23,34)

> Ce jour-là, Jésus n’a pas dit « Je vous pardonne » mais bien « Père, pardonne-leur. »

Avons-nous de la peine à pardonner à quelqu’un ? Nous oublions souvent de passer par Dieu pour cette démarche, nous oublions souvent de dire d’abord, nous aussi : « Père, pardonne à cette personne »…

Ce week-end, prions pour une personne à laquelle nous n’arrivons pas à pardonner quelque chose, et demandons au Père de lui pardonner.

4e dimanche de Carême – C

« Je vais aller vers mon père et je lui dirai: Père, j’ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers. Il alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié: il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. » (Lc 15, 18-20)

> Ce dimanche, nous lisons la parabole du fils prodigue. Ce qui m’a marqué en parcourant ce récit, ce sont les mouvements du fils prodigue. Au départ, tout est centré sur lui : l’héritage qui doit LUI revenir, il voulait remplir SON ventre, l’évangile nous dit même à un moment donné qu’il rentre en LUI-MEME pour réfléchir à son avenir. C’est au verset 18 que le mouvement vers l’autre est rétabli, quand il décide de retourner vers son père, pour trouver chez lui de quoi se nourrir. Un mouvement vers l’autre, certes, mais motivé par des intérêts bien personnels… Mais malgré les raisons de ce retour vers le père, celui-ci est remué au plus profond de lui quand il aperçoit son fils et il court vers lui pour rétablir ce lien d’amour. Belle image de notre Dieu, Père, qui quelles que soient nos motivations à nous tourner vers lui, est toujours prêt à nous accueillir les bras grands ouverts.

Pour cette semaine, il nous est proposé de prendre chaque jour quelques minutes en silence, tourné vers le Père, et de nous laisser accueillir par lui, dans ses bras grands ouverts !

3e dimanche de Carême – C

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » – Lc 13, 3.5

> Nos fils d’informations regorgent de « faits divers » plus ou moins graves. Quelques uns heurtent davantage notre sensibilité par leur côté tragique, le mal radical poussé à l’extrême au cœur des attentats, des guerres, des scandales financiers ou de la maltraitance physique et psychologique. D’autres relèvent des catastrophes naturelles, des accidents et des maladies qui frappent « à l’aveugle ».

Jésus affirme deux fois dans le passage de Luc 13, 1-9 qu’aucun lien n’existe entre le malheur et la mauvaise conduite. Le mal n’est pas une punition ! Qu’on se le dise et le redise !

Il ajoute cependant cette phrase qui peut paraître assez mystérieuse à nos intelligences modernes : « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Se convertir, ça sonne assez pieux, et on n’aime pas trop ça. Etymologiquement, le verbe « métanoien », en grec, signifie « tourner son regard ». Sur quoi tourner son regard, au juste ?

Eh bien vers Jésus. Vers celui qui est venu nous dire que la miséricorde de Dieu est infiniment plus grande que nos manquements, que nos échecs, que nos maladies, que nos séparations. Rester immobile, replié sur soi-même, tétanisé par le mal, c’est stérile. « Se retourner » vers Jésus, se laisser aimer par lui, c’est croire qu’il n’y a aucune situation sans issue, même au cœur du pire qui peut nous étrangler et nous empêcher d’avancer.

Cette semaine du Carême est un bon moment pour libérer nos peurs. En nous tournant vers Jésus, dans la prière, seul dans notre chambre, ou en franchissant la porte d’une église pour un temps de recueillement ou de célébration, ou en concevant tout simplement que ce qui paraît stérile pourrait un jour donner du fruit (cf. v. 9). Regardons notre vie d’un œil extérieur, avec compassion et bienveillance. Rien n’est perdu. Tout est possible. Avec Jésus.

2e dimanche de Carême – C

« En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. » (Luc 9,28b)

> En ce deuxième dimanche de carême, Jésus nous emmène, après le désert, dans un autre lieu traditionnel biblique : en montagne. La montagne, ce lieu des théophanies, des révélations de Dieu aux humains, dévoile ici une expérience mystique de transfiguration. Suivant le passage qui annonce la souffrance du Fils à venir, cet événement mystique pointe à la fois sur la souffrance de la Croix à venir et à la fois sur la gloire de Dieu révélée à Pâques.

Pour cette semaine de Carême, et si nous aussi nous allions en montagne pour prier ? Car la prière, seul ou avec des amis comme pour Jésus, est puissante. Elle peut transfigurer les êtres et les choses, elle peut transfigurer notre vie, nos souffrances, transfigurer des croix personnelles en petites résurrections. Cette semaine, nous sommes donc invités à prendre le temps en montagne, où bon nous semble, que ce soit au bord d’une piste de ski, sur un télésiège, dans un coin de forêt, dans une chapelle isolée ou simplement dans un coin retranché d’un chalet ou d’une église, de faire nôtre cette prière « Seigneur, Dieu de gloire, transfigure-nous ! », comme par exemple avec cette belle prière :

Seigneur, transfigure ma vie !

C’est tout l’univers qui t’acclame, Seigneur !

Car c’est toi qui en es le créateur.

Nous pensons à ta Parole :

A qui irions-nous Seigneur ?

Tu as les Paroles de la Vie et du Bonheur.

Pourquoi ne t’écoutons-nous pas toujours ?

Nous sommes si faibles face à ton Amour.

Aide-nous à renaître à ton image

Afin que notre chemin soit plus sage.

Car tu es la lumière, la Vérité,

Le Dieu qui mène à la paix.

Tes bras sont notre refuge,

Ta voix est silencieuse.

Mais tes pas se font retentir au plus profond de notre coeur.

Reste avec nous Seigneur,

Nous sommes Heureux d’être avec toi !

Transfigure-nous face à notre faible foi.

Et sur la montagne de notre vie,

Que nous gravissons péniblement,

Fais briller dans notre nuit

Ton visage, éternellement !

Auteur de la prière : Brigitte Butez, salésienne coopératrice

http://users.skynet.be/prier/textes/PR1585.HTM

1er dimanche de Carême – C

Jésus répondit : « Il est écrit : ‘L’homme ne vit pas seulement de pain’. » (Luc 4,4)

> De même que nous ne sommes pas nourris que de pain, mais aussi de spiritualité, d’amour, de beauté, de temps, etc, de même aussi le jeûne du Carême ne concerne pas seulement – et pas forcément – que la nourriture alimentaire.

En cette première semaine de Carême, nous vous proposons d’essayer de jeûner – au moins une journée – d’une chose à laquelle nous sommes vraiment « accro », qui est habituellement une « nourriture » quotidienne pour nous : écran, réseaux sociaux, tabac… à nous de trouver ! Et si ça marche une journée entière, pourquoi ne pas essayer de continuer le lendemain ?