15e dimanche du Temps ordinaire – A – 16 juillet 2023

« Celui a été ensemencé dans la bonne terre
c’est celui qui entend la Parole et la comprend; il porte du fruit. »

Mat 13,23

> Où est-il, ce recoin de votre jardin secret où vous pouvez vous retirer pour voir grandir les fruits de la Parole ?

Quelle sorte d’engrais y mettez-vous et combien de fois faites-vous un effort spirituel pour le préserver des parasites ? Les soucis, les to-do listes qui nous obsèdent, ce besoin très humain de futilité et de choses superficielles qui nous fait détourner nos regards de l’essentiel…

Apprends-moi Seigneur à cultiver mon jardin intérieur
Pour y préparer une terre propice à te recevoir.
Mais si des recoins de ma vie demeurent en friche,
Si parfois la mauvaise herbe des soucis prend trop de place
Surtout Seigneur,
Ne te lasse pas de semer !
Amen

14e dimanche du Temps ordinaire – A – 9 juillet 2023

« Et moi, je vous procurerai le repos »

Matthieu 11,28

> Le repos, celui dont parle notre monde, c’est celui de l’agitation de l’année, celui du travail et des occupations diverses de notre agenda, celui que nous pouvons trouver en vacances. A la mer. A la montagne. Dans des séjours « qui font du bien ». C’est cesser de faire.

> Le repos, celui dont parle Jésus, est autre. C’est celui, spirituel, qui décharge des fardeaux, des difficultés, des épreuves. C’est celui, existentiel, qui apaise les inquiétudes du lendemain, les angoisses d’un avenir incertain. Le repos en Christ, c’est la paix intérieure. C’est la sérénité face à l’avenir incertain. C’est le calme et la confiance de la foi. C’est laisser faire.

> Pour pouvoir bénéficier de ce repos, il s’agit simplement de venir au Christ. « Venez-à moi », dit Jésus, comme un appel à chaque personne à se tourner vers Lui. A sortir de son confort et à prendre le chemin à sa suite. Un appel, même, à lui confier notre vie. Rien que cela. S’abandonner en Lui. Cesser de faire pour Le laisser faire. Et ainsi, il nous procurera le repos.

13e dimanche du Temps Ordinaire – A – 2 juillet 2023

« Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. »

(Matthieu 10, 37)

> Dans ce passage de l’Évangile selon saint Matthieu, Jésus ne nous demande pas de renier notre famille ou de ne pas l’aimer. Il nous invite plutôt à aimer Dieu par-dessus tout, car c’est le premier commandement. Aimer Dieu plus que tout, c’est reconnaître qu’il est la source de tout amour et de toute vie. C’est lui rendre grâce pour le don de la famille et des proches. C’est aussi accepter sa volonté et son plan pour nous, même si cela implique parfois des sacrifices ou des épreuves. Aimer Dieu plus que tout, c’est enfin lui faire confiance et lui rester fidèle, car il nous aime d’un amour infini et éternel.
> Cette semaine, réfléchissons à la manière dont nous aimons Dieu et notre famille, nos amis. Est-ce que nous mettons Dieu au centre de notre vie et de nos relations ? Est-ce que nous témoignons de notre foi et de notre espérance à nos proches ? Est-ce que nous respectons la liberté et la dignité de chacun ? Est-ce que nous savons pardonner et demander pardon ? N’ayons pas peur d’aimer Dieu plus que tout, car c’est le meilleur moyen d’aimer aussi notre famille et nos amis. Que Dieu vous bénisse !

12e dimanche du Temps ordinaire – A – 25 juin 2023

« N’ayez pas peur, personne ne peut tuer la vie qui est en vous. »

Mt 10, 28

> L’exhortation à ne pas s’inquiéter ne ressemble pas à une recette de coach spirituel permettant à tout un chacun de trouver son équilibre et d’organiser son bonheur personnel ou de gérer sainement sa vie familiale, celle de son association, de la communauté à laquelle il appartient : vous savez, le fameux « lâcher-prise » grâce auquel tout irait mieux. On n’est pas dans le registre du fitness mental.
Mais alors que dit l’évangile ? Quelque chose de très simple, et qui pourtant n’est jamais définitivement acquis. Il nous parle ici moins de nous que de Dieu. Il nous décentre. Il dit que, si Dieu est celui qui nous donne et nous prête vie, inutile de s’agripper, de se crisper, de chercher à conquérir ce qui est déjà là, offert.
> Quel encouragement pour les personnes touchées dans leur corps de savoir qu’il y a là une couche de vie offerte qui transcende toutes les maladies, toutes les menaces qui pèsent sur la santé…

11e dimanche du Temps ordinaire – A – 18 juin 2023

« Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

(Matthieu 9, 38)

> Jésus parcourt les villes et les villages pour enseigner, proclamer la bonne nouvelle du royaume des Cieux et guérir les malades. Il est touché par la détresse des foules qui sont comme des brebis sans berger. Il se tourne vers ses disciples et leur fait part de son constat : il y a tant à faire, mais si peu de personnes pour le faire. Il leur suggère alors de prier Dieu, le maître de la moisson, pour qu’il envoie des ouvriers pour sa moisson. Peut-être que Jésus veut aussi les préparer à leur future mission, quand il les enverra deux par deux dans les villages. Peut-être qu’il veut leur faire comprendre qu’ils ont besoin de l’aide de Dieu pour accomplir cette tâche.
> Cette semaine, prions le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Prions pour que tous les jours des chrétiens continuent à se lever et à se mettre en marche pour témoigner du royaume des Cieux. Prions pour que nous soyons nous-mêmes des ouvriers fidèles et courageux, qui suivons l’exemple de Jésus et qui partageons sa compassion pour les foules. Que le Seigneur nous bénisse et nous donne son Esprit. Amen.

Dimanche de Saint Sacrement – A – 11 juin 2023

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

Jean 6,51

> Là où Paul, plus tard, dira que le pain rompu est COMMUNION au corps du Christ (1Co 10,16), Jésus lui-même lorsqu’il évoque ce pain dit clairement que ce pain, C’EST sa chair. Étrange, dès lors, que dans nos débats œcuméniques sur la question, nous ayons pu suivre Paul plutôt que Jésus et faire trop souvent encore de ce pain un pur symbole de ce qu’il est REELLEMENT, à en croire les paroles de Jésus lui-même.
Chez nos frères et sœurs catholiques, ce dimanche est l’occasion d’une grande fête, celle de ce signe des signes qu’est le pain de vie.
> C’est l’occasion, quelle que soit notre confession et la couleur de la célébration à laquelle nous nous rendrons ce week-end, de faire un véritable acte de foi : « Ce pain, Jésus, c’est ton corps. J’y crois parce que tu nous l’as dit. »L’enjeu est de taille, et Jésus lui-même le dit dans ce même verset : manger de ce pain qui est son corps, c’est obtenir la vie éternelle.

Dimanche de la Sainte Trinité – A – 4 juin 2023

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »

(Jean 3, 16)

> PÉRIR ? Selon le dictionnaire, périr c’est mourir dans des circonstances dramatiques. N’est-il pas dramatique de penser que la vie s’achève à la mort, souvent de manière brutale et souffrante ? Telle n’est pas la volonté de Dieu. Il a prévu un plan de salut, c’est-à-dire une manière d’échapper à une mort certaine et définitive.Le salut ne consiste pas uniquement dans la délivrance du péché, ni dans la sanctification personnelle. Offert par Dieu, le salut est l’entière délivrance de moi-même par l’union totale avec Dieu. Désirée par Dieu, cette union ne se réalise que grâce à l’Esprit de Dieu, cet autre Consolateur promis par Jésus. Le salut, c’est entrer en contact avec Dieu Lui-même, comme le souligne Jésus : c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.
> N’ayons de cesser de prêcher Jésus ! Invitons encore et encore tout être à se laisser aimer par Dieu. Ne s’est-il pas donné à tous et pour tous en la personne de Jésus ?

Dimanche de Pentecôte – A – 28 mai 2023

« Jésus souffla sur eux »

Jean 20,22

> Dans son discours d’adieu, Jésus avait promis l’Esprit qui ne laisserait pas les disciples orphelins (Jean 14,16-18), voici la promesse désormais réalisée avec le don de l’Esprit Saint. Au moment où les disciples deviennent apôtres, et sont envoyés en mission, l’Esprit leur en donné. Par un souffle.

> Rappelons-nous qu’à la création, Dieu a soufflé dans les narines de l’humain pour qu’il devienne un être vivant (Genèse 2,7). Ici ce souffle donné par Jésus peut donc être considéré comme une nouvelle naissance. Un souffle, c’est ténu, quasi invisible, et pourtant cela change tout. Comme l’Esprit Saint. Cela peut faire de nous des créatures nouvelles !

> Ce dimanche, nous fêtons le don de cet Esprit pour chaque femme, chaque homme qui le demande : Viens Esprit Saint ! Viens habiter en nous ! Viens transformer nos vies. Viens faire de nous des créatures nouvelles, par la force de ton Esprit ! Et nous ouvrir, comme les apôtres, au pardon et à la réconciliation (Jean 20,23).

7e dimanche de Pâques – A – 21 mai 2023

« Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. »

Jean 17, 9

> Dans ce passage de l’Évangile selon saint Jean, Jésus prie pour ses disciples et pour tous ceux qui croiront en lui. Il leur dit qu’il prie pour eux et non pour le monde. Cela peut sembler paradoxal que Dieu ne prie pas pour le monde entier. Pourtant, il n’oublie personne mais ce qu’Il désire c’est d’avoir un lien personnel avec chacun de nous. Jésus nous connaît personnellement et intercède pour nous auprès de son Père.

> Cette semaine, rappelons-nous que Jésus « nous a choisis » et que nous l’avons choisis en retour ! L’Evangile de dimanche nous demande de « connaître Dieu et son Fils Jésus Christ ». « Connaître » au sens biblique n’a rien d’intellectuel, c’est un engagement de tous son être, toutes son âme, toute sa force… Il ne s’agit pas simplement d’avoir des connaissances sur lui, mais avoir une relation personnelle et intime avec lui. Soyez bénis.

6e dimanche de Pâques – A – 14 mai 2023

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui, et, chez lui, nous nous ferons une demeure »

(Jean 14.23)

> Que l’amour passe par la parole de qualité adressée par quelqu’un qui nous aime, nous le savons bien…Il n’y a qu’à se souvenir de toutes les fois où un « je t’aime » nous fait tant de bien ! C’est un des langages de l’amour.J’essaie de me souvenir de toutes les paroles qui m’ont été adressées et qui ont compté pour moi : celles de ma grand-maman, celles de mon père/de ma mère, celles d’amis chers qui m’ont remise d’aplomb quand j’avais perdu le fil de mon histoire…Et puis, comme cette dame âgée me le rappelait l’an passé, je me souviens que certains versets ont aussi ce pouvoir incroyable de devenir le bien précieux de nos vies : lorsqu’ils clignotent devant nous lors d’une lecture dans un moment particulier ou qu’on les reçoit de la bouche d’un célébrant… Comme le dit ce beau verset sur la custode en cuir que j’ai achetée pour ma Bible: « Garde intact, par l’Esprit Saint qui habite en nous, le bien précieux qui t’a été confié. » (2Tim.1.14)
> Alors, quel verset revivifie le plus en toi l’Amour du Père et te rappelle qu’Il veut se faire une demeure chez toi ?