2e dimanche de l’Avent – B – 10 décembre 2023

« Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ;lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Marc 1,8

> C’est Jean le Baptiste qui s’exprime ici, parlant de Jésus. Le Baptiste est l’une des figures du temps de l’Avent, préparant à sa manière le chemin de Celui qui va venir.

> Le baptême non seulement d’eau mais également d’Esprit est celui que nous recevons, comme Chrétiens. Une marque inaliénable, donnée une fois pour toute la vie. Mais qu’en faisons-nous ensuite ?

> Le baptême mérite d’être réactivé régulièrement, nourri, entretenu. Cela se fait par la prière, par la vie de foi, par la pratique en communauté, toutes choses qui sentent bon l’Avent tout autant que les parfums de mandarine et de bougie. Alors, on active ?

32e dimanche du temps ordinaire – A – 12 novembre 2023

« Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. »

Matthieu 25,12

> Ces pauvres vierges écervelées, elles ont triste mine au portail de la cathédrale de Strasbourg… Les rouleaux de la Loi sont fermés à leurs poings serrés et leur lampe retournée, l’huile à sec… plus de combustible! L’attente dure, les ressources s’épuisent et ces vierges sages qui leur refusent de l’aide. Elle est dure cette parabole !

Prière:
Quand ma lampe est vide, je ressemble à une folle
Et tu ne me (re)connais pas
J’ai changé de visage, j’ai la mine renfrognee
Et je me crispe en vain sur ma Bible qui demeure fermée,

Si bien que je ne peux plus faire provision de ta grâce
C’est pourtant cela mon carburant !
Dans ces moments-là Seigneur… Toi qui tardes à venir…
C’est bien la prière de bons amis qui m’aide à rallumer la flamme!
Merci parce que, heureusement, la prière passe par des vases communiquants!
Et lorsque je doute… ce sont ceux qui croient plus que moi à ce moment-là qui raniment ma foi et qui me rendent à nouveau reconnaissable et reconnaissante!

7e dimanche de Pâques – C – 29 mai 2022

« Que tous soient un… pour que le monde croie. »

Jean 17,21

> Devant les divisions du monde, et du monde chrétien en particulier, la prière de Jésus résonne avec force. Que faisons-nous aujourd’hui pour l’unité ? 

> L’unité des chrétiens n’est pas un but, c’est un chemin sur lequel nous avançons ensemble. C’est un chemin de reconnaissance, dans les deux sens du terme : à la fois reconnaître déjà simplement que ce sont nos frères et sœurs, et à la fois gratitude pour les hommes et les femmes d’autres confessions. C’est un chemin de communion aussi, en expérimentant la présence de Dieu ensemble, en le célébrant, en le priant ensemble. C’est un chemin de témoignage enfin : « pour que le monde croie que tu m’as envoyé », prie Jésus. Comme un vitrail, c’est laisser rayonner Sa lumière et Son amour à travers nos couleurs… pour le monde !

> Être des témoins d’unité dans un monde divisé, en laissant rayonner à travers nous l’amour de Dieu pour nous et pour le monde, voilà un chemin pour nous pour cette semaine. Par la reconnaissance, par la communion, par le témoignage. Et dans la prière. Pour que le monde croie !

15e dimanche du temps ordinaire – B – 11 juillet 2021

« Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. »

Marc 6,7

> Jésus n’envoie jamais personne seul lorsqu’il s’agit de convertir, de guérir, d’évangéliser.

Quelle que soit notre vie – y compris de célibataire – nous ne sommes pas envoyés seuls dans le monde. Cherchons donc la personne que Dieu a voulu nous associer pour telle ou telle mission. Elle peut être différente suivant la mission. Puis prenons le temps de parler à Dieu avec cette personne pour que l’envoi soit aussi enraciné dans la prière.

C’est ainsi que nous porterons du fruit dans nos vies et dans le monde.

7e dimanche de Pâques – B – 16 mai 2021

« Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. »

Jn 17,11b

> Un des souhaits de Jésus est que le Père nous garde unis en un même nom. « Ton nom » dit Jésus. S’agit-il alors du mot « Père » ? Non puisqu’il reprend : « Le nom que tu m’as donné. » Le seul nom que le Père et le Fils ont en commun est Dieu. Et l’Amour puisque Dieu est Amour.
> Il s’agit donc, pour nous, d’être unis dans l’Amour, dans la charité mutuelle. Unis comme le Père et le Fils par l’Esprit, ce souffle d’Amour.
> Quelles que soient nos divisions, l’Amour souffle par-dessus, si nous le voulons bien. Et d’abord l’Amour de l’autre dans notre prière. Soyons donc, comme Chrétiens, des disciples de l’Amour entre nous et envers les autres. Cela commence par prier les uns pour les autres. On s’y remet ?

Jeudi 26 mars 2020

« Comment pourriez-vous croire,
vous qui recevez votre gloire les uns des autres,
et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? »

Jn 5,44

> La vaine gloire que dénonce Jésus, celle qui consiste à « se glorifier mutuellement », c’est la gloire des réseaux sociaux, la comptabilisation des « J’aime » mais aussi leur classification : tel ami a aimé ou partagé ce que j’ai posté, bon… mais telle célébrité, tel people a aimé ce que j’ai posté : c’est la gloire ! Il y a donc des « j’aime » qui valent plus que d’autres, sur les réseaux sociaux.

En ces temps de confinement, redonnons toute sa gloire à Dieu. Il nous attend dans le réseau social intérieur qui s’appelle la prière. Un réseau sur lequel nous sommes des millions à être connectés au même moment, un réseau sur lequel nous avons 2 milliards et demi d’amis, nous les Chrétiens, un réseau sur lequel le seul « people » est le Christ… et il ne prend pas de selfies. Par la prière, connectons-nous à Dieu, aux autres, et reconnectons-nous à nous-mêmes par la même occasion !

Samedi 21 mars 2020

« Le pharisien se tenait debout et priait ainsi en lui-même. »

Lc 18, 11

> « Priait en lui-même »: on pourrait entendre l’expression d’une intériorité. Mais le contenu de cette prière, ponctuée de « je » : « je ne suis pas comme », « je jeûne…, je verse… » oriente vers une autre lecture possible. Ce pharisien est plein de lui-même, enfermé « en lui-même ». Il ne prie pas, il se contemple, comme la marâtre de Blanche Neige devant son miroir magique : « Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle. »

Ce n’est pas une prière, c’est un selfie. Un selfie flatteur. Il y a des prières qui sont des selfies accusateurs : je fais tout faux, j’ai encore raté,… Ce ne sont pas des prières. On peut être plein de soi-même en s’auto-accusant. C’est encore une façon de se regarder.

« Le publicain n’osait même pas lever les yeux vers le ciel. » (v. 13) Qu’il n’ose pas lever les yeux vers le ciel dit bien qu’il ne se regarde pas mais qu’il est orienté vers un Autre, dont le ciel est la figure. Un Autre auquel il s’adresse : « montre-toi favorable. »

Que ce soit pour rendre grâce, pour appeler au secours, pour te repentir, pour te révolter, tourne-toi vers Lui. La prière, quelle que soit sa couleur, c’est une relation « JE-TU ».

Lundi 16 mars 2020

« Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.»

Luc 4,24

> Dans l’Évangile de ce jour, Jésus fait mémoire des prophètes Élie et Élisée et redira comment ils n’ont pas été reconnu dans leur lieu d’origine. On comprends déjà que Jésus parle aussi de Lui-même et de son chemin vers Pâques où il sera rejeté.Qu’est-ce à dire pour nous comme chrétiens dans l’occident aujourd’hui ? Le christianisme est en déclin en Europe, les Églises pointées du doigt, parfois avec raison, pour leur méfaits mais rarement citées pour leurs bienfaits. Aujourd’hui, il n’est plus rare de faire face à un rejet ou simplement un désintérêt de la part des gens face à notre engagement en tant que chrétiens. Mais à y réfléchir, cet accueil « non favorable » est le même que celui donné aux migrants, ou a tout ce qui vient mettre un grain de sable dans le rouage de notre routine ou plan de vie.

> Il y a en ce moment un très petit grain de sable sur le microscope qui enraye violemment la machine. En ces temps de ralentissement dû au confinement pour freiner la propagation, le coronavirus nous oblige à repenser nos valeurs. En tant que chrétiens soyons présents pour donner espoir, pour aider ceux qui ont en besoin et prier les uns pour les autres.

29e dimanche du temps ordinaire – C

Cependant, le Fils de l’homme,
quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre ? (Lc 18, 8)

> Cette veuve qui casse littéralement la tête du juge avec sa demande de justice. Quelle belle image de la fragilité qui à travers toute l’Histoire questionne le pouvoir et les puissants ! Avec insistance, sans lâcher une miette de protestation.  Et le juge, de guerre lasse va céder. A combien plus forte raison, Dieu nous écoute-t-il … Lui qui nous aime!

Donne-moi de me saisir Seigneur
D’une prière qui persévère
Aide-moi à trouver
La force têtue d’une prière
Au long cours…
Qui témoigne de la foi déposée
Au plus profond de moi.
Oui, secoue Seigneur le brasier de mon espérance
Pour que je retrouve l’étincelle de prier
même pour les causes que je crois perdues…
Amen

18e dimanche du temps ordinaire – C

« Mais Dieu lui dit : ‘Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?’ Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu.» (Luc 12,20-21)

> Qu’est-ce que je veux pour ma vie ? Quel trésor je désire pour ma vie ? qu’est-ce que je veux accumuler et pour en faire quoi ?

Au fond, cette parabole sur l’argent nous pose ces questions avec acuité. Si la réponse est l’argent, alors bien sûr, nous faisons fausse route. L’argent peut s’envoler du jour au lendemain, comme l’ont montré les diverses crises boursières de l’histoire, dont celle des subprimes en 2008. Tout cela n’est que « vanité », dirait l’Ecclésiaste, n’est que buée qui disparaîtra.

Mais une autre réponse est possible : « être riche auprès de Dieu » ! Riche de l’amour de Dieu, de l’amour de son prochain, des gestes de solidarité et de partage. Le trésor, pour qu’il ne soit pas « vanité », doit être partagé. Car l’erreur de l’homme de la parabole n’est pas tant de vouloir un trésor, que de le vouloir « pour lui-même », dans une sorte de repli égocentrique sur ses besoins. A l’inverse, s’enrichir « auprès de Dieu » signifie gérer ses biens avec solidarité et amour du prochain.

Cette semaine, nous nous invitons donc à réfléchir au sens de notre vie, à nos richesses, à nos trésors et à notre façon de les gérer. A ce que tu désire pour ta vire, et à les remettre dans la prière. Et, bien sûr, à les partager !